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Analyses et points de vue

Gangstérisme administratif du DG Simon Siala Siala à l’IMNC : patrimoine culturel congolais en danger

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Selon plusieurs sources, Simon Siala Siala a quitté l’institution pour une mission, laissant un pouvoir intérimaire apparemment non officialisé à sa directrice générale adjointe, Juliette Mbambu Mughole. Ce vide décisionnel semble avoir été le point de départ des tensions actuelles. De façon particulièrement troublante et constatée par la police et des huissiers de justice, l’IMNC est devenu un bien privé de son DG.

Des informations font état d’ordres donnés à certains agents très proches de lui qui ont orchestré la forfaiture de ne pas travailler en attendant le retour physique du directeur général, comme si l’institution devait s’arrêter en son absence et que son autorité ne pouvait être exercée par délégation. Cette conception personnalisée du pouvoir est aux antipodes des principes de continuité du service public.

La convocation d’une Assemblée Générale sans avoir préalablement obtenu l’accord formel de la Ministre de tutelle et du Conseil d’administration de l’IMNC constituerait la dernière provocation en date. Cette initiative unilatérale, prise en l’absence de toute validation hiérarchique, illustrerait un mépris total pour les procédures établies et la structure de gouvernance de l’institution. Face à cette situation, la réaction du personnel n’a pas tardé.

Un mouvement de protestation, bien que compréhensible, a eu pour effet de détourner l’attention des agissements du principal responsable de cette pagaille institutionnelle. Pendant ce temps, les autorités de tutelle, la Ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine et le Secrétaire général, sont restées d’un silence assourdissant, malgré les appels publics lancés par le personnel pour qu’elles interviennent.

Cette inertie face à une crise ouverte interroge sur la volonté politique de faire respecter l’État de droit au sein des institutions culturelles. Certains agents connus de justice et syndicalistes ont manifesté leur ras-le-bol devant le siège de l’institution à Lingwala. Leurs revendications, cependant, semblent avoir été judicieusement canalisées : elles se sont concentrées sur des griefs contre la Directrice Générale Adjointe, Juliette Mbambu Mughole.

Elle est accusée de “dérives” pour avoir tenté de réviser des textes légaux en l’absence du DG Simon Siala Siala. Ce qui est évidemment faux. L’IMNC est la seule institution en RDC qui refuse tout audit. C’est ce point qui a mis le feu aux poudres. Au-delà de la personne de Simon Siala Siala, cette crise met en lumière un problème systémique de gouvernance au sein de l’IMNC, une institution qui a connu par le passé de longues périodes de tensions similaires.

Les pratiques autoritaires, le contournement des procédures collégiales et la personnification du pouvoir transforment le musée, qui devrait être un sanctuaire de la mémoire collective, en une arène de luttes intestines. Et curieusement, un nom revient toujours lorsqu’il y a désordre à l’Institut des Musées Nationaux du Congo depuis au moins 4 ans soit comme DGA ou soit comme DG. C’est Simon Siala Siala.

Il est grand temps que les autorités de la RDC réagissent avec la fermeté requise pour mettre un terme à ce “gangstérisme administratif”. Le riche patrimoine culturel congolais et les générations futures méritent mieux qu’une institution otage des ambitions personnelles et du mépris des textes qui la régissent. N’oublions pas l’essentiel, l’institution doit être préservée à tout prix et non un quelconque mandataire DG soit-il.

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR

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Analyses et points de vue

Monsenepwo recadre Moïse Nyarugabo sur la condamnation de Joseph Kabila

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Le sénateur Moïse Nyarugabo, proche de l’ancien président Joseph Kabila, a récemment dénoncé la décision de la Haute Cour militaire, qui a condamné ce dernier à la peine de mort et à une lourde amende pour collusion avec le mouvement rebelle M23/AFC.

Monsenepwo : « Ne confondons pas légitimité d’État et initiatives privées »

L’ambassadeur Jean Thierry Monsenepwo a vivement réagi, estimant que Nyarugabo commettait une grave confusion juridique. Selon lui, Félix Tshisekedi, en tant que Chef de l’État, agit avec mandat légal lorsqu’il envoie des délégations négocier à Doha, contrairement à Joseph Kabila qui, n’ayant plus de fonctions exécutives, ne pouvait engager l’État congolais.

Diplomatie officielle vs collusion illégale

Pour Monsenepwo, assimiler les démarches officielles du gouvernement aux rencontres clandestines de Kabila avec le M23 relève d’un « amalgame dangereux ». Il rappelle que le monopole de la diplomatie et de la sécurité appartient exclusivement à l’État.

Un verdict fondé sur des preuves

Le communicateur politique insiste que la condamnation de Joseph Kabila ne repose pas sur des rumeurs mais sur des preuves documentées : soutien logistique au M23, réunions clandestines et financements au profit d’une force ennemie.

Justice à deux vitesses ? Non, deux contextes différents

Monsenepwo balaie l’argument d’une « justice sélective », affirmant que ce qui est légal pour un président en fonction ne l’est pas pour un ancien chef d’État agissant en dehors de tout mandat.

Conclusion : protéger la République

En conclusion, il estime que la justice congolaise a agi en toute souveraineté pour défendre l’intégrité territoriale et que la sortie de Nyarugabo n’est qu’une tentative de relativiser la trahison de son mentor.

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