Société
FONAREV : La prise en charge juridique et judiciaire des victimes des violences sexuelles en milieux de conflits, au centre d’un colloque à Kinshasa

Le Fonds National de Réparation des Victimes des Violences sexuelles liées aux conflits et des Crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV), dans le cadre de son programme de seize jours d’activisme, prévu du 25 novembre au 10 décembre 2023, a organisé le samedi 26 novembre 2023 à Kinshasa, un colloque sur la prise en charge juridique et judiciaire des victimes des violences sexuelles en milieux de conflits.
L’Hotel Sultani, dans la commune de la Gombe, a servi de cadre à cet événement de haute portée scientifique, qui a connu la participation de plusieurs personnalités du monde politique, judiciaire et scientifique, des représentants du Parlement et du Gouvernement congolais, des Organismes Internationaux et des Organisations de la Société civile, ainsi que de défense des Droits de l’Homme.
Au nombre de ces participants, l’on peut citer à titre d’exemples, les personnes et structures suivantes : la cellule de lutte contre la criminalité du Ministère de la Justice, l’Avocat Général au Conseil d’Etat, le Chef du Bureau International des Droits de l’Homme, le Haut-Commissariat aux réfugiés, le Centre de recherche sur la justice transitionnelle et pénale internationale, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme, etc.
Hormis les travaux en groupe, la mise en commun à la plénière, la lecture des recommandations et le mot de la fin, quatre temps forts ont marqué ce colloque, à savoir : la présentation du FONAREV par la Directrice Générale Adjointe, chargée des opérations, Emmanuella Zandi, le mot d’ouverture du Directeur Général du Fonarev, Lucien Lundula Lolatui, les exposés des conférenciers et les échanges qui s’en sont suivis.
Dans son intervention pour la présentation sommaire du Fonarev RDC, la Directrice Générale Adjointe Chargée des opérations, était revenue sur la création, l’organisation et les missions essentielles de cette structure.
« Le Fonds National de Réparation des Victimes des Violences sexuelles liées aux conflits et des Crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité est né de la volonté du couple présidentiel pour donner dignité aux victimes, aux personnes qui étaient un moment abandonnées, délaissées et non accompagnées », a-t-elle souligné.
De son côté, le Directeur Général Lucien Lundula Lolatui a, dans son mot d’ouverture, exprimé sa joie et souhaité de fructueux travaux à tous les participants, à qui il a recommandé la production d’un cahier des charges qui puisse aider le pays à avancer dans l’accompagnement des victimes.
« Je suis très heureux, au nom du Fonds National de Réparation des Victimes des Violences sexuelles liées aux conflits et des Crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, de vous accueillir dans ce prestigieux cadre, de l’Hotel Sultani, pour le colloque sur la prise en charge juridique et judiciaire des victimes des violences sexuelles en milieux de conflits », a-t-il déclaré.
En outre, il a salué les efforts consentis par le Gouvernement de la République, sous l’impulsion du Chef de l’Etat et Président de la République, à qui il a rendu des hommages les plus déférents, pour la promulgation de la Loi N°22/065 du 26 décembre 2022, portant création du Fonarev.
L’occasion faisant le larron, le Directeur Général a salué l’implication de l’épouse du Chef de l’Etat en ces termes : « C’est ici également le lieu de signaler, avec les mots forts, l’implication remarquable dont a fait montre, la Très Distinguée Première Dame, Denise Nyakeru Tshisekedi, tout au long du processus ayant abouti à la promulgation de la loi sus indiquée, de décembre 2022 ».
Devant la presse, le Directeur Général a souligné qu’il était important d’organiser ce colloque pour avoir les avis des uns et des autres, afin que l’on puisse par la suite, constituer un plan stratégique par rapport à cette question.
Concrètement, a-t-il souligné : « Il est question de savoir, une fois qu’il y a des victimes qui sont identifiées, comment est-ce que nous pouvons les aider dans le processus d’accompagnement en justice ».
Et d’ajouter : « La plupart des victimes ont des décisions de justice qui sont en leur faveur et les agresseurs sont toujours en liberté. Il est question de voir comment on accompagne toutes ces personnes de façon à ce qu’on puisse, non seulement identifier ces bourreaux, mais finalement les mettre hors d’état de nuire parce que la plupart sont en liberté ».
S’agissant des conférences, trois interventions portant sur des thèmes différents étaient au rendez-vous, notamment : la loi N°22/065 du 26 décembre 2022, les avancées et défis dans la prise en charge juridique et judiciaire des victimes (1er thème), ainsi que de la responsabilité pénale pour fait d’autrui en matière des violences sexuelles liées aux conflits et lutte contre l’impunité des seigneurs de guerre (2ème thème), développés par le professeur Makaya et enfin le troisième thème qui a porté sur la problématique de l’administration de la preuve en matière des violences sexuelles liées aux conflits et autres crimes contre la sécurité de l’humanité, abordé par le professeur Marie-Thérèse Kenge.
Rappelons que le programme de seize jours d’activisme auquel s’est engagé actuellement le Fonarev, renferme des dates qui sont significatives, en ce qui concerne la lutte pour la défense et la promotion des Droits de l’Homme en général et ceux de la femme en particulier. Il s’agit d’abord de la date du 25 novembre qui est consacrée à la journée internationale de la lutte contre les violences faites à la femme, ensuite du 1er décembre dédiée à la lutte contre le VIH Sida et enfin du 10 décembre, commémorant la Charte des Nations Unies, mieux connue sous la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
En guise de conclusion, notons que le Fonds National de Réparation des Victimes des Violences sexuelles liées aux conflits et des Crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV) a été créé sous l’impulsion du couple présidentiel et ce, avec une triple mission : identifier les victimes des violences, les aider à accéder à la justice et évaluer les réparations.
Jules KISEMA KINKATU/CONGOPROFOND.NET
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Société
La presse en deuil : décès du directeur de la Radio Umoja Tchomia dans un accident de circulation

La presse congolaise est en deuil suite au décès tragique de Rigobert Uketha Lodza, directeur de la Radio communautaire Umoja de Tchomia, survenu le jeudi 20 mars 2025 dans un accident de circulation.
L’incident mortel s’est produit à la hauteur de Nyamusole, sur la route menant à Bunia. « Il est décédé ce matin, percuté par un véhicule de marque Actros sur la route Bunia-Tchomia », confirme un journaliste de la station de radio à nos confrères de buniaactualite.cd.
Rigobert Uketha Lodza se rendait à Bunia lorsque l’accident a tragiquement mis fin à sa vie. Il dirigeait la Radio Umoja, émettant à Tchomia dans le territoire de Djugu, Ituri, depuis le 21 août 2022.
Rédaction
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