Le torchon brûle-t-il entre le ministre des Finances, Sele Yalaghuli du FCC, et son vice ministre Junior Mata du CACH ?

Ce lundi 09 décembre dans la matinée, des collaborateurs du vice-ministre Junior Mata se sont vus refuser l’entrée au ministère des Finances.

Des policiers ont installé une barricade à l’entrée pour empêcher quiconque faisant partie du pré-carré du vice-ministre d’y accéder. Un véhicule de l’armée a été aussi aperçu sur le lieu.

Selon un membre du cabinet du vice-ministre des Finances qui s’est confié à CONGOPROFOND.NET,  » nous sommes arrivés le matin pour le travail, mais curieusement les policiers nous ont empêcher d’accéder à nos bureaux. Ils avaient une liste de 4 ou 5 noms des proches du vice-ministre des Finances autorisés à entrer. Quant au reste, nous étions obligés d’attendre à l’extérieur.
Vers 08h30 et 09h00, la jeep de la police est partie et les barricades de la police levée mais on ne pouvait pas entrer sans avoir les explications claires sur ce qui vient de se passer. »

Un autre proche du vice ministre des Finances Junior Mata, membre de l’UDPS, confirme qu’il y a réellement quiproquo entre le ministre titulaire et son vice sur plusieurs dossiers.

Primo, les conseillers et les chargés d’études du vice-ministre n’ont pas des bureaux contrairement à leurs collègues dépendant du ministre de tutelle. Ils sont obligés de travailler dans l’anti-chambre du vice-ministre. Ce qui n’est pas normal pour un cabinet du ministre.

Secundo, sur les frais de transport alloués aux membres du cabinet du vice-ministre, 10% sont retenus soit disant pour envoyer au parti, mais curieusement l’UDPS dont dépend le vice-ministre n’a jamais perçu ces frais.

Tertio, accuse-t-on, le ministre des Finances Sele Yalaghuli a fait une note circulaire indiquant que c’est son directeur de cabinet qui le remplace en cas d’absence ou d’empêchement.

Quatro, le ministre de tutelle est accusé de bloquer certains dossiers ayant trait aux actions à impact visible, notamment sur la gratuité scolaire où ce dernier a délibérément refusé de libérer les frais de fonctionnement destiné aux écoles publiques alors que son vice ministre avait déjà signé pour approbation.
« Le Vice-Ministre fut obligé de suivre lui-même le dossier auprès de son titulaire pour que ce dernier signe alors que la gratuité de l’enseignement est un des piliers des actions du chef de l’Etat, » affirme le proche du vice-ministre Junior Mata.

Il apparaît clairement que les désaccords entre le FCC et le CACH apparaissent au grand jour dans la gestion quotidienne de la chose publique.

Notons qu’au sujet de la présence des forces combattantes de l’armée sur ce site, un proche collaborateur de José Sele a fait savoir qu’il s’agissait du général Amisi qui était de passage chez le ministre.  » Il est juste reparti après l’avoir rencontrer… », a fait savoir le conseiller Roger Ndaywel à CONGOPROFOND.NET

Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET