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FCC-CACH:le PPRD prêt à rompre le mariage !
Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) a suivi avec indignation les événements malheureux d’une milice d’un parti politique se réclamant du pouvoir, événements qui se sont déroulés dans la ville de Kinshasa en marge de l’examen par le parlement de trois propositions de loi portant sur la réforme de quelques textes de lois judiciaires en vue de leur conformité à la Constitution.
Cette milice, dit Emmanuel Ramazani Shadary SP du PPRD dans un communiqué mercredi 24 juin 2020, a allègrement pillé, vandalisé, détruit, saccagé les biens des particuliers sans une raison valable alors qu’elle (la milice) n’a ni lu les trois propositions de loi, ni examiné les raisons profondes en faveur de la réforme.
Le PPRD tient à rappeler que la République Démocratique du Congo est un Etat de droit qui protège les libertés et droits fondamentaux à chaque citoyen notamment la liberté d’opinion, la liberté de pensée, la liberté d’expression, le droit à la sécurité et à la vie. » Où allons-nous avec cette fameuse majorité populaire constituée d’une milice ? », s’est-il questionné.
Le PPRD rappelle également que conformément à la Constitution, l’initiative parlementaire appartient concurremment au Gouvernement et aux parlementaires et qu’à ce titre, rien ne permet à un parti politique ni à un individu quelconque de s’opposer par des méthodes de rébellion, de chantage et de manipulation politicienne à l’exercice de ce droit constitutionnellement reconnu et garanti.
Concernant la coalition au pouvoir, le PPRD réaffirme son engagement à œuvrer pour la paix, l’unité, la concorde nationale et le développement de la RDC. » Mais si le partenaire ne veut plus de celle-ci, en ce qui nous concerne et pour la paix, nous allons tirer les conséquences constitutionnelles qui s’imposent, c’est-à-dire, aller tout droit et sans hésitation à la cohabitation », a-t-il menacé.
Le PPRD demande enfin à tous les membres du parti à travers tout le territoire national et tous les Congolais de ne pas se laisser distraire par les actes de vol et de vandalisme mais de rester vigilants et soutenir les institutions de la République et continuer à défendre la démocratie et un Etat de droit dans un parti moderne, organisé et responsable qui considère que la violence est l’apanage de ceux qui veulent instaurer visiblement une autre dictature en RDC. « Et nous résisterons pour la mémoire de Mzee LDK, Patrice Emery Lumumba, Simon Kimbangu et autres », a-t-il conclu.
MUAMBA MULEMBUE CLÉMENT/CONGOPROFOND.NET
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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population
Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.
Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.
Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.
Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.
En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.
Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.
Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.
L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.
Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.
CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd
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