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EPST : Contrôle financier à la DINACOPE, l’IGF et la Cour des Comptes doivent jeter un coup d’œil sur la répartition des salaires et des frais de fonctionnement

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L’Inspection Générale des Finances et la Cour des Comptes, profitant de leur mission de 180 jours au sein de la Direction Nationale de Contrôle et de Préparation de la paie, la Maitrise des effectifs des Enseignants et du Personnel Administratif des Etablissements scolaires (DINACOPE, ex. SECOPE), doivent jeter un coup d’œil sur la manière dont ce service repartit les salaires et les frais de fonctionnement dans les écoles et bureaux gestionnaires et ce, pour éclairer la lanterne du Président de la République, étant donné qu’il existe des écarts décriés par les enseignants.

Cette préoccupation est exprimée par plusieurs responsables de ce sous-secteur de l’EPST, notamment les Chefs d’Etablissements scolaires, les Chefs de Sous-Division, les Inspecteurs Chefs de Pool, les Inspecteurs itinérants, les enseignants, etc., qui accusent la Direction Nationale du SECOPE d’entretenir une discrimination dans sa manière de faire la répartition. Ils estiment qu’elle s’accapare la part du lion, au détriment des autres.

Ils se sont exprimés à notre rédaction, le mardi 20 février 2023, saisissant l’occasion qu’offre l’actuelle mission de contrôle de ces deux organes ci-haut cités.

Ayant requis l’anonymat, un Chef d’Etablissement scolaire de la commune de Bandalungwa, nous a déclaré ceci : « Nous vivons une très grande discrimination entretenue par la Direction Nationale du SECOPE, dans la répartition des salaires. Des écarts criants existent entre les salaires perçus par leurs agents et ceux perçus par les enseignants qui sont dans les écoles et dans d’autres bureaux gestionnaires, notamment les Sous-Divisions, les Inspools, ainsi que les Bureaux de Coordination des Ecoles Conventionnées ».

Notons que depuis un certain temps, les listings physiques pour le suivi de la paie, imprimés chaque mois, n’affichent plus les montants, comme cela se faisait par le passé et l’on se demande si cela n’est pas fait à dessein pour masquer les discriminations décriées.

Qu’à cela ne tienne, nous avons des informations fiables sur certains salaires et frais de fonctionnement. Un Chef de Bureau dans une école, Sous-Division, Inspool a moins de 500 mille francs congolais, tandis que celui qui est au niveau de l’Antenne SECOPE, perçoit autour de 700 mille.

Au niveau de la Direction Nationale du SECOPE, nous apprend-t-on, le montant est plus élevé encore, ce qui entraine actuellement des mécontentements des agents et cadres des Directions provinciales, qui estiment aussi que le traitement qui leur est réservé, par leur hiérarchie, par rapport à leurs collègues de la Direction Nationale, est discriminatoire et ce, depuis les révélations accablantes faites par les Inspecteurs des Finances.

Contactés par la rédaction de CONGOPROFOND.NET, le mardi 20 février 2024, quelques PASS de l’une des Directions provinciales DINACOPE de Kinshasa ont confirmé ces mécontentements.

« La discrimination est énorme, je vous dis », a indiqué l’un, tandis que de son côté, l’autre a martelé en disant : « Effectivement, il y a un mécontentement criant, nous souffrons. La réalité est autre ».

S’agissant des frais de fonctionnement, une Antenne SECOPE perçoit mensuellement 700 mille francs congolais, tandis que le Bureau de la Sous-Division qui est son autorité administrative, ne se retrouve qu’avec 500 mille. Un DIPROSEC perçoit plus qu’un PROVED, à titre des frais de fonctionnement.

Cependant, l’on se pose des questions sur les critères qui prévalent dans la répartition des salaires et frais de fonctionnement, mais aussi sur les raisons qui autorisent le SECOPE de s’attribuer des sommes colossales au détriment des autres.

Certains Ministres, notamment Willy Bakonga, ont tenté de justifier le traitement de faveur dont bénéficient les agents du SECOPE, en mettant en exergue la délicatesse de leur travail de gestion de la paie.

Par contre, on leur fait savoir que le SECOPE n’est pas une régie financière qui relève du Ministère des Finances, mais plutôt un Service Technique de l’EPST, au même titre que l’Inspection Générale de l’Enseignement et le Service National de l’Identification des élèves (SERNIE).

Bref, estiment plusieurs responsables du Sous-Secteur de l’EPST au niveau de la base, qu’il est important que l’Inspection Générale des Finances et la Cour des Comptes jettent un coup d’œil sur la manière dont le SECOPE repartit les salaires et les frais de fonctionnement dans les écoles et bureaux gestionnaires et ce, pour corriger les discriminations et éviter des remous sociaux.

Mbisi Mboti/CONGOPROFOND.NET

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Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

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Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.

« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.

Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.

Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.

Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.

Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.

Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.

Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.

En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.

“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.

Dorcas Mwavita

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