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EPST/Commission paritaire : l’Intersyndicale exige des preuves de la réalisation des promesses !

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Le Porte-parole de l’intersyndicale des Syndicats des enseignants du Congo, Godefroid Matondo Nzuzi, a exigé au banc Gouvernemental, les listings de paie du mois de juillet 2023, intégrant toutes les actions convenues, avant la poursuite des travaux de la quatrième commission paritaire, qui se sont ouverts à Mbuela Lodge, dans la cité de Kisantu, le jeudi 20 juillet 2023.

Ces travaux réunissent le banc syndical de l’EPST et le banc gouvernemental, pour évaluer l’Addendum au protocole d’accord de Bibwa, signé le 21 novembre 2021.

En effet, lors de la dernière évaluation au mois de février dernier, le Gouvernement s’était engagé à réaliser un certain nombre d’actions évaluées à 41 milliards de franc congolais, à savoir : le paiement des agents nouvelles unités du niveau primaire et secondaire, ainsi que les inspecteurs, le réajustement des frais de fonctionnement des Bureaux Gestionnaires et des écoles primaires ayant connu le changement des structures, le paiement des enseignants aux grades transposés, le paiement de la prime réajustée de la gratuité aux enseignants du primaire, la correction des salaires des agents sous-payés, l’augmentation de l’enveloppe des retraités.

Ayant pris la parole au nom de l’intersyndicale des Syndicats des enseignants, Godefroid Matondo Nzuzi, porte-parole de de cette structure syndicale, a déclaré ce qui suit :  » _L’Intersyndicale des Syndicats des enseignants de l’EPST, exige, séance tenante et comme préalable avant le déroulement effectif des travaux de présentes assises, ce qui suit : la présentation par le banc gouvernemental, des listings de paie du mois de juillet 2023_ « .

Aussi, a-t-il poursuivi :  » _L’heure n’est pas à une quelconque négociation. Nous osons croire que le Gouvernement de la République doit répondre, illico presto, aux préalables ci-haut éclairés avant le déroulement de présentes assises_ « .

Réagissant au discours de Godefroid Matondo, le Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, Tony Muaba Kazadi, a exprimé son inquiétude sur la suite des assises.

“ _Lorsque je suis entré dans la salle avec la délégation, j’avais le sentiment que les choses se passeront très facilement et aisément_ « , a-t-il souligné.

Et d’ajouter :  » _Après l’intervention de l’Intersyndicale et la façon dont il a été porté au pilori, je réalise que ces échanges ne seront pas faciles_ « .

Néanmoins, a souligné Tony Muaba Kazadi :  » _Pour garantir une rentrée scolaire apaisée, nous ne quitterons pas ici sans que vous ayez satisfaction, si pas totale, mais même partielle, à vos revendications_ « .

Rappelons qu’en date du 05 avril 2023, le Ministre Tony Muaba avait signé un communiqué officiel pour annoncer des actions à réaliser au début du deuxième trimestre de l’année 2023 c.à.d à la fin du mois d’avril.

Cependant, ne les ayant pas réalisées, la colère avait gagné le camp des enseignants qui ont décrété une grève le jeudi 18 mai 2023, après l’évaluation en assemblée générale, des accords signés avec le banc gouvernemental, laquelle grève qui devrait débuter le lundi 22 mai 2023.

Néanmoins, l’Intersyndicale des Syndicats des enseignants du Congo, à travers son porte-parole Godefroid Matondo, avait fait un volte-face, en déclarant qu’il y avait des avancées significatives réalisées par le Gouvernement, notamment la liquidation en procédure d’urgence, de la paie complémentaire du mois d’avril 2023. La grève sera donc suspendue.

Par ailleurs, l’on se rappelera même que cette déclaration de Godefroid Matondo avait entraîné une brouille au sein de leur plate forme. Le Secrétaire Général du Syeco, Cécile Tshiyombo, était montée au créneau pour dénoncer et stigmatiser le comportement de Godefroid Matondo et son groupe.

La rédaction de CONGOPROFOND. NET avait tout fait, mais sans succès, pour avoir des explications du porte-parole de l’intersyndicale quant à ce.

Considérant sa présente réaction à Mbuela Lodge, l’opinion reste confuse et cherche à savoir pour le compte de qui Godefroid Matondo Nzuzi travaille.

 » _Est-ce pour le Gouvernement, qui est l’employeur ou pour les enseignants, qui sont les employés ?_ « , se demande-t-on.

 » _Ce jeu de ping-pong auquel nous assistons entre Tony Muaba et Godefroid Matondo, n’est-il pas arrangé ?_ « , s’est demandé un autre enseignant à notre micro.

En même temps, plusieurs autres questions restent pendantes sur le véritable rôle joué aujourd’hui par le syndicaliste Godefroid Matondo et son groupe, qui soufflent le chaud et le froid.

Alors qu’hier, il confirmait publiquement et avec assurance que le Gouvernement avait liquidé la paie complémentaire d’avril, aujourd’hui c’est un autre discours qu’il tient, en exigeant les listings pour la paie de juillet.

 » _D’où lui était venue cette assurance pour déclarer officiellement que le Gouvernement avait liquidé en procédure d’urgence la paie complémentaire ?_ « , s’est interrogé un Inspecteur Itinérant qui a requis l’anonymat.

Certains observateurs pensent que par respect et considération, le porte-parole de l’intersyndicale des Syndicats des enseignants de l’EPST, devrait d’abord clarifier la situation et présenter ses excuses aux enseignants, pour ce qui paraît comme un mensonge grossier, avant de prétendre parler en leur nom, car il a perdu leur confiance.

 

Dans le même ordre d’idées, beaucoup d’enseignants ne font plus confiance à ces travaux de la commission paritaire dont les résultats ne sont pas ressentis par les vrais enseignants qui prestent dans les écoles.

 » _Nous avons compris que le Gouvernement, en connivence avec ceratins Syndicats, trompent les enseignants. Il y a des enseignants N.U, identifiés depuis février 2020 qui jusqu’à présent continuent à attendre leur régularisation, pendant qu’à Mbuela Lodge, on chante, on danse et on mange, hormis les jetons de présence_  » a déclaré à notre rédaction, un enseignant N.U, habitant la commune de Lemba.

Aux dernières nouvelles, les syndicalistes ont quitté la salle, exigeant d’abord la concrétisation des promesses d’avril, avant de poursuivre les travaux.

 » _Nous ne reprendrons pas ces travaux tant que le Gouvernement n’aura pas signé les listings de paie réajustés selon les termes convenus lors de Mbuela et qui devraient être d’application depuis le mois d’avril dernier_ « ‘, a déclaré devant la presse, le syndicaliste Médard Mwenge.

Bref, cette quatrième commission paritaire a intérêt à produire du concret, plutôt que de l’abstrait, au risque d’être qualifiée de théâtre de chez nous. Elle plantera alors le décor d’une rentrée scolaire 2023-2024 perturbée.

 

Jules KISEMA KINKATU/CONGOPROFOND.NET.

Actualité

Briser les tabous autour de la santé sexuelle : un défi pour la presse à Lubumbashi

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Plus d’une vingtaine de journalistes de Lubumbashi ont pris part, du mardi 4 au mercredi 5 novembre, à un atelier de formation axé sur les Droits à la santé sexuelle et reproductive (DSSR). Organisée à l’hôpital général Jason Sendwe par le Réseau des journalistes pour la santé sexuelle et reproductive (RJSSR), avec l’appui de l’organisation Marie Stopes International (MSI), cette session visait à renforcer les capacités des professionnels des médias dans la promotion d’une information juste et responsable sur les questions de santé sexuelle.

Pendant deux jours, les échanges ont porté sur les différentes formes de violences basées sur le genre (VBG), notamment la violence physique, psychologique, morale, le harcèlement et les agressions sexuelles. Des phénomènes encore fréquents dans les milieux professionnel, scolaire et communautaire, où les femmes demeurent particulièrement vulnérables.

Les discussions ont également mis en lumière la problématique des avortements clandestins, pratiqués dans des conditions précaires et souvent mortelles. Selon les organisateurs, informer correctement le public sur les méthodes d’avortement sûres et encadrées constitue une mesure essentielle pour réduire la mortalité maternelle. En ce sens, le Protocole de Maputo, ratifié par la RDC, autorise l’interruption volontaire de grossesse en cas de viol, d’agression sexuelle ou de danger pour la santé physique et mentale de la femme, à condition que son consentement éclairé soit respecté.

Les participants ont aussi été sensibilisés aux risques liés à certaines pratiques traditionnelles d’avortement, telles que la consommation de plantes ou le curetage artisanal, pouvant entraîner des complications graves, voire la stérilité ou la mort.

Autre thème central abordé : la masculinité positive, qui promeut l’implication des hommes dans la lutte pour l’égalité des sexes et le respect des droits des femmes. Les formateurs ont, en parallèle, dénoncé la masculinité dite « négative », source de domination et de discrimination.

Au terme de la formation, les journalistes ont été appelés à relayer, dans leurs productions médiatiques ( émissions, reportages ou articles ), les messages essentiels reçus. Une manière de contribuer, par la force de l’information, à bâtir une société plus équitable, où la santé sexuelle et reproductive devient un droit effectif pour toutes les femmes.

Patient Mubiayi MBY

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