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Environnement : des sociétés minières polluent au Grand Katanga (enquête RJIC)

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Le Réseau des J
journalistes d’Investigation en RDC (RJIC) a rendu, le samedi 21 mai 2022 à Kinshasa, le résumé de la première partie du rapport de l’impact de la pollution de l’environnement par les sociétés minières sur les villages environnants au Grand Katanga.

Pour ce qui est de la province du Lualaba, le RJIC a recensé au moins 6 sociétés minières pollueuses de l’environnement. Tenke Fungurume Manning (TFM) est un peu partout, mais particulièrement au village Kabombua, situé à une dizaine de kilomètres de la commune de Fungurume. Les eaux de rivière, faune et flore ont été polluées dans cette contrée.

Pour le coordonnateur du RJIC, cette pollution est visible à l’oeil nu, mais aussi par des analyses physico-chimiques.

A côté de cette liste, il a également cité la société Sicomines, dont la dernière pollution a eu lieu le 22 mars 2022, aux villages Yenge et Kapanga. Les sociétés minières de Musonoyi, Rwashi Mining, Chemaf, Kicol of Africa sont aussi citées dans ce rapport.


Au Haut-Katanga également, 6 autres sociétés font objet de pratiques contre l’environnement. Il y a la Société MMG, la plus mauvaise et plus grande qui a beaucoup plus polluée, elle est classée en première position en polluant environ 9 villages. Et actuellement, il y a apparition des maladies dermatologiques, des femmes enceintes sont touchées, souffrant des infections après avoir fait usage des eaux usées.

Les autres pollueuses sont notamment la société CDM qui, selon le rapport, profite de la tombée de la pluie pour déverser ses eaux acidifiées. Gold Ressource a pollué la rivière Tumbwé, Shemaf a pollué les rivières Kakwanda et Luwuwoshi, la Société Rwashi Mining, la rivière Luano. La CNMCC à Likasi et la société COMIKA à Kambove ont pollué la rivière Kiwewe.

Junior Kanyiki a indiqué que dans le cadre de ces investigations, ils ont découverts d’une part l’inaction des autorités compétentes face à cette situation inquiétante, d’autre part, des soupçons des corruptions de ces sociétés pour que les mesures prises à leur encontre soient banalisées.

Il a promis, malgré les intimidations, menaces et arrestations dont ils ont fait l’objet, de publier les différents présumés parrains de ces sociétés qui interviennent pour étouffer les actions de l’État au bénéfice de la population exposée à un danger de mort.

Le RJIC promet de publier l’entièreté du rapport dans les tous prochains jours. Ce résumé est publié pour que l’État puisse s’assumer en protégeant ses populations qui sont exposées aux maladies.

Petit Ben Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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Kisangani : Quand les victimes de la guerre de 6 jours se rebellent contre la corruption au FRIVAO

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Un quart de siècle après le drame, les survivants handicapés refusent le silence et interpellent l’État sur la justice qui leur échappe encore._

 

Sous le soleil pesant de la Tshopo, ce week-end, ils sont venus, béquilles et cicatrices en avant, porter une même plainte, celle de la dignité bafouée. Les victimes de la guerre de 6 jours, ce conflit sanglant de juin 2000 qui avait opposé les armées rwandaise et ougandaise au cœur de Kisangani, ne demandent plus la pitié. Elles réclament des comptes.

Devant le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, un groupe de survivants a brisé le silence. Ces hommes et femmes, marqués à vie par la guerre, dénoncent aujourd’hui un nouveau fléau : la corruption au sein du Fonds pour la Réparation et l’Indemnisation des Victimes de l’Agression Ougandaise (FRIVAO). « Nous sommes venus voir le ministre pour lui montrer une situation indécente qui se passe ici à la Tshopo », confie Moïse Ndawele, amputé de la jambe droite depuis cette guerre.

« Les agents du FRIVAO nous réclament 500 dollars américains pour être enregistrés sur les listes d’indemnisation. Et si tu n’as pas cet argent, ils te proposent d’y figurer en échange de la moitié de ton indemnité. »

 

Un témoignage glaçant, partagé par de nombreuses autres victimes.

Ces pratiques présumées ternissent le visage d’un programme censé incarner la justice réparatrice voulue par l’État congolais. Pour ceux qui ont tout perdu, l’attente d’une compensation tourne à la désillusion, voire à l’humiliation.

 

Face à la gravité des faits rapportés, le ministre Guillaume Ngefa a promis d’agir. Selon les plaignants, il aurait assuré qu’il portera le dossier au Conseil des ministres et qu’il s’engage à « remettre de l’ordre » dans cette affaire. Une promesse saluée avec prudence par les victimes, qui redoutent que le dossier ne s’enlise dans les méandres administratifs, comme tant d’autres avant lui.

 

Mais à Kisangani, l’heure n’est plus à la résignation.

Les survivants de la guerre de 6 jours, dont beaucoup vivent aujourd’hui dans la pauvreté et l’oubli, veulent croire que leur combat pour la reconnaissance et la justice trouvera enfin un écho réel au sommet de l’État. « Nous ne voulons pas de faveur, seulement la justice. Nous avons assez attendu », lance l’un d’eux, le regard ferme.

 

À travers leur voix s’exprime toute une génération de Congolais meurtris, témoins d’un passé sanglant mais toujours debout, décidés à ne plus être les oubliés de l’histoire.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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