Actualité
Emploi des jeunes : le CNJ plaide pour des stages dès le primaire afin de résoudre le paradoxe de l’expérience exigée
Intervenant à l’issue de la table ronde nationale sur l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes, tenue ce mardi 18 novembre au Palais du Peuple, le président du Conseil national de la jeunesse (CNJ), l’ingénieur Claude Mbuyi, a salué une initiative qu’il considère comme un tournant pour l’avenir des jeunes Congolais. Pour lui, cette rencontre répond à « l’aspiration profonde de la jeunesse », celle de trouver des solutions concrètes aux défis d’employabilité qui persistent depuis plusieurs années.
Abordant la question des obstacles rencontrés par les jeunes diplômés, Claude Mbuyi a dénoncé le paradoxe qui domine actuellement le marché de l’emploi : des offres qui exigent trois à cinq ans d’expérience professionnelle alors même que les jeunes sortent à peine de l’université. Selon lui, cette situation bloque l’accès au premier emploi et fragilise durablement les perspectives de toute une génération.
Réagissant à ce défi et cherchant à interpréter la vision du Chef de l’État sur la nécessité « d’agir maintenant », le président du CNJ estime qu’une réforme structurelle pourrait apporter une réponse solide : introduire des stages dès le primaire, le secondaire et jusqu’au supérieur. Une telle orientation permettrait aux élèves d’accumuler progressivement des expériences pratiques, de développer des compétences professionnelles et d’arriver sur le marché du travail avec un véritable bagage.
Pour Claude Mbuyi, cette mesure constitue un levier essentiel pour améliorer l’employabilité, réduire les barrières injustes liées à l’expérience requise, et préparer les jeunes à affronter un marché du travail de plus en plus exigeant. Il affirme que l’enjeu dépasse les débats institutionnels : il s’agit de créer un système qui donne réellement à chaque jeune la capacité de construire son avenir, conformément à la vision du Chef de l’État.
Dorcas Mwavita
Actualité
L’Institut Français / Halle de la Gombe inondé : va être exceptionnellement fermé dès ce mercredi pour réaménagement
Après les fortes pluies qui se sont abattues sur la capitale dans les heures du crépuscule ce mardi 18 novembre, l’Institut Français de Kinshasa / Halle de la Gombe a été gravement touché par une nouvelle montée des eaux. Face aux dégâts visibles, la direction a annoncé sur ses réseaux sociaux une fermeture exceptionnelle dès ce mercredi, afin de permettre le lancement urgent des travaux de réaménagement du site.
Un communiqué officiel publié ce mardi
Selon un communiqué transmis à la presse, dont CongoProfond.net a réceptionné copie, plusieurs espaces du centre culturel — la cour, les accès principaux et certaines salles — ont été submergés après l’envahissement du site par les eaux de ruissellement.
La cellule de communication explique que cette fermeture immédiate vise à engager des travaux structurels, afin de protéger durablement le complexe culturel contre les inondations à répétition, un phénomène devenu quasi systématique à chaque pluie intense dans la ville de Kinshasa.
Un problème ancien qui s’aggrave
Ce n’est pas la première fois que la Halle de la Gombe fait face à une telle situation. Déjà en 2024, une inondation similaire avait entraîné une fermeture partielle du site pour quelques jours, le temps de réaliser réparations et nettoyage.
Mais cette fois, l’ampleur des dégâts nécessite une intervention plus profonde :
réaménagement du système de drainage, consolidation des pentes,amélioration de l’évacuation des eaux,protection renforcée du bâtiment contre les débordements de la rivière Gombe.
La proximité dangereuse de la rivière Gombe
Situé à quelques pas de la rivière Gombe, sur l’avenue éponyme, l’Institut Français paie depuis longtemps sa proximité avec un cours d’eau au lit instable et insuffisamment maîtrisé. Les débordements réguliers provoquent souvent des dégâts dans plusieurs parcelles environnantes.
Combinée à un système d’évacuation défaillant dans ce périmètre, la moindre pluie intense suffit à exposer l’édifice — parfois surnommé le « consulat culturel de la France » — à des risques d’inondation aujourd’hui récurrents.
Réouverture à une date ultérieure
La direction n’a pas précisé la durée des travaux, mais assure que la réouverture interviendra « dès que les conditions de sécurité et d’accueil seront réunies ».
En attendant, plusieurs activités prévues pourraient être reportées, délocalisées ou déployées en ligne, en fonction de leur nature et des possibilités matérielles.
Enjeux : préserver un lieu culturel emblématique
Pilier de la vie culturelle kinoise depuis plusieurs décennies, la Halle de la Gombe accueille expositions, concerts, projections, résidences artistiques, ateliers et rencontres littéraires. Sa capacité à continuer de jouer ce rôle central dépend aujourd’hui d’une mise à niveau urgente face aux défis climatiques et aux risques hydrologiques de plus en plus marqués.
Avec ce chantier annoncé, l’Institut Français espère tourner définitivement la page des inondations répétitives et garantir un environnement sécurisé et durable pour les artistes et le public.
Barca Horly Fibilulu Mpia
