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Elim.CAN 2021 : la liste de N’sengi Biembe pour les 5e et 6e journées ( exclusive)
Pour les deux matchs restants des éliminatoires de la CAN 2021 , le sélectionneur national, Christian N’sengi Biembe va rendre ce mercredi 10 mars sa liste définitive pour ces deux rencontres prévues le 25 et 29 mars , respectivement face au Gabon à Libreville et devant la Gambie à Kinshasa.
Sur ce , la rédaction de CONGOPROFOND.NET vous donne en exclusivité la colonne vertébrale de la liste que pourrait faire sortir le sélectionneur de la RDC dans les prochaines minutes.
Selon les sources concordantes, l’homme aux cheveux blancs a fait appel à 31 joueurs et quelques réservistes. Sur les 31 , il y a de fortes chances de compter sur le retour probable de Dieu Merci Mbokani, Meschack Elia , Merveille Bope, Trésor Mputu et tant d’autres. Autant qu’il y a des retours, il y a également des grands absents, hormis, Cédric Bakambu touché par la COVID-19 et suspendu pour le match contre le Gabon pour cumul de cartons jaunes , il y a également, Kakuta , Yanick Bolasie ou encore Neesken’s Kabano qui ne seront pas de la partie pour ces deux matchs.
Il faut également noter la probable sélection du gardien de Sanga Balende, Auguy Kalambayi Katembwe toujours éloigné de la sélection.
Voici par ailleurs quelques noms qui pourront figurer sur la liste de N’sengi Biembe
Dans le lot de 31
1.Timothy Fayulu
2 Joël Kiassumbua
3.Augustin Kalambay
4. Siadi Ngusia
5. Luzolo Sita
6. Fabrice Nsakala
7. Glody Ngonda
8. Djuma Shabani
9. Issama Mpeko
10 .Chancel Mbemba
11. Marcel Tisserand
12. Luyindama
13. Merveille Bope
14. Inonga Baka
15 Edo Kayembe,
16. Fabrice Ngoma
17. Yanick Bangala
18. Mukoko Tonombe
19 Trésor Mputu
20. Jibi Bindanda
21. Jérémie Mumbere
22. Paul-José Mpoku
23. Amédé Masasi
24. Dieu-Merci Mbokani
25. Jackson Muleka
26. Ben Malango
27. Kazadi Kasengu
28. Elia Meschack
29. Jordab Botaka
30. Walter Bwalya
31 . Glody Lilepo
Dans le Lot des réservistes
Réserves
1. Joël Beya
2. Kabangu Dark
3. Mukoko Amale
4. Idumba Fasika
5. Kimvuidi Karim
6. Kikwama Mujinga
7. Michée Mika
8. Zola Arsène
9. Ifasso Ifunga Jonathan
Pour rappel , Avec 6 points derrière le Gabon et la Gambie qui ont chacune 7 points, les hommes du coach Christian N’sengi Biembe ont besoin d’un match nul et d’une victoire pour se qualifier à la phase finale de cette CAN qui sera organisée en 2022 par le Cameroun après le CHAN
Jolga Luvundisakio/CONGOPROFOND.NET
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“Les rébellions rwandaises au Kivu ( 1996-2024)” de Nicaise Kibel’Bel : Mettre fin à l’instrumentalisation de Kigali et batir, enfin, un système de défense digne d’un Congo convoité
Question : Monsieur Nicaise, votre dernier ouvrage dérange par son titre « Les rébellions rwandaises au Kivu ». Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Nicaise Kibel’Bel Oka : Un titre n’est jamais choisi au hasard. Son choix répond au contenu et aux réalités du livre. Effectivement, le livre décrit toutes ces rébellions rwandaises depuis 1996 qui ont trouvé un terrain d’expérimentation sur le sol congolais. Pour l’illustrer par un exemple. A chaque fois qu’il y a dialogue entre le gouvernement et les « rebelles » congolais, avez-vous déjà vu les rebelles remettre armes et équipements militaires ? Ils ne peuvent pas le faire parce que ces armes ne sont pas les leurs. Et pire, ce ne sont pas les Congolais qui les manient au front.
Q. : Comment expliquez-vous alors cette stratégie du régime Kagame d’instrumentaliser des Congolais ?
N.K.O. : C’est une stratégie simple qui fonde toute la philosophie du pouvoir au Rwanda. Elle consiste à créer des zones de tensions et à les maintenir indéfiniment. Il y a des personnes, des médias et institutions payées pour alimenter ces conflits. Ces tensions sont à la base de la guerre hybride dans la région. En réalité, Kigali n’a que faire des « rebelles » congolais pour qui il n’a aucune considération. Depuis Laurent-Désiré Kabila jusqu’à Corneille Nangaa, ils sont vilipendés et jamais leurs noms ne sont cités au Rwanda.
Q. : Les rébellions rwandaises au Kivu. Comment comprendre que derrière elles, ce sont des revendications des populations d’expression kinyarwanda qui sont mises en avant ?
N.K.O. : Il faut apporter un bémol. Paul Kagame ne défend pas les populations d’expression kinyarwanda comme il a voulu longtemps le faire croire. Il défend selon lui les populations martyrisées Hamites en RDC. C’est toute la différence idéologique. Et tant qu’on ne comprendra pas cette distinction, on naviguera à vue dans la déstabilisation de la région.
Q. : Pouvez-vous être plus explicite dans ce que vous avancez ?
N.K.O. : Au Rwanda comme au Burundi, il y a trois ethnies (Hutu, Tutsi et Twa). Les Hutu et les Tutsi parlent tous le kinyarwanda mais ne sont pas des Hamites. Défendre les populations d’expression kinyarwanda signifierait défendre les Tutsi et les Hutu. Or, Kagame voue une haine viscérale contre les Hutu qu’il qualifie à tous les niveaux des « génocidaires ». Et donc, à défaut de les défendre et de les protéger, il doit les combattre, les neutraliser. C’est ce qu’il demande au gouvernement congolais. Comment la RDC perçoit la notion du génocide ? Est-ce que tous les Hutu même ceux qui sont Congolais sont des génocidaires ? Les populations Hamites du Congo subissent-elles de réprimandes ?
Q. : Selon vous, comment mettre fin alors à toutes ces rébellions rwandaises au Kivu ?
N.K.O. : Tout d’abord il faut établir une nette différence entre le Rwanda et la RDC. Cet exercice pédagogique poursuit deux finalités. Primo, faire comprendre aux populations Hamites du Congo que ce n’est pas Kigali qui va résoudre leurs problèmes. On ne peut pas indéfiniment vivre en seigneur de guerre au bénéfice d’un autre État contre son pays. Secundo, le pouvoir au Rwanda a été construit sur la violence, sur les oppositions entre Hutu et Tutsi. Ce qui n’est pas le cas pour la RDC. Il faut d’abord aider le Rwanda à trouver des solutions aux problèmes de la cohabitation entre Hutu et Tutsi. Il n’y a que le dialogue et la réconciliation comme thérapie à des tensions ethniques.
Nicaise Kibel’Bel Oka, journaliste d’investigation et auteur du livre, en méditation. Archives Les Coulisses).
Q. : Apparemment vous êtes le seul à faire ce diagnostic. N’est-ce pas que vous rêvez ?
N.K.O. : C’est le vrai diagnostic pour une paix dans la région. Et je ne suis pas le seul. De nombreux rwandais (Hutu comme Tutsi) sont convaincus qu’il faille un dialogue pour une réconciliation au Rwanda. Ceci, pour éviter le cycle infernal de tensions et de guerre. Aucune ethnie ne prendra indéfiniment le dessus sur l’autre.
L’ex-président Hutu du Rwanda, Pasteur Bizimungu, prédécesseur de Paul Kagame, a exprimé ce regret devant le Parlement avant d’être démis.
Q. : « Toutes les composantes au niveau national ne se sentent pas représentées dans l’autorité du Rwanda ».
Et d’ajouter à notre micro en 2001 : « Ce qui a déchiré le Rwanda, c’est plus particulièrement l’exclusion de certaines sections de la population. Pendant 150 années, se sont succédé des luttes de pouvoir entre les élites tutsi et hutu. Chaque fois que l’une arrivait au pouvoir, elle monopolisait à son profit excluant d’autres tout en violant les droits fondamentaux. Le FPR a suivi malheureusement le sentier bâti.
De par l’histoire de notre pays, il est démontré que les gens qui se sont emparés du pouvoir par la force militaire n’ont jamais réussi quelle que soit la durée au pouvoir. Toute exclusion mène forcément à la force ».
Au Rwanda, comme l’écrit Gaël Faye dans son livre « Jacaranda » : « La paix n’est qu’une guerre suspendue ». Le cycle de violence au Rwanda n’est que momentanément suspendu.
Q. : Votre livre parle de l’impunité dont jouit le régime de Kigali. Pourquoi les deux poids, deux mesures ? Pensez-vous que l’Occident ne comprend pas le drame de la région ?
N.K.O. : Les Occidentaux jouent au sapeur-pompier pour maintenir les tensions qui garantissent leurs intérêts. En choisissant le « Bon » et le « Mauvais » au Rwanda, ils ont tout fait pour que le FPR ne puisse jamais répondre de ses actes devant la justice internationale. Ce qui lui donne la force de narguer les autres. La logique des Occidentaux ne résiste pas à la logique normale. Prenez le cas de l’Ukraine. Ils livrent des armes à l’Ukraine mais lui interdisent de frapper des cibles russes. C’est exactement un embargo qui ne dit pas son nom. C’est le même cas avec la RDC. On nous impose de négocier avec le Rwanda qui occupe des pans entiers de notre territoire. Qui arme le Rwanda ?
Notre livre essaie de passer au peigne fin cette mésaventure tout en épinglant aussi les faiblesses dans notre système de défense qui est resté dans le ghetto et aujourd’hui incapable de faire face aux menaces actuels et à venir. Ce livre baigne dans la couleur locale. Mon livre est un appel à la prise de conscience contre l’instrumentalisation rwandaise et à la mise en place d’un système de défense digne du Congo. Rome a été hospitalière tout en étant expansionniste.
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A bâtons rompus avec Nicaise Kibel’Bel Oka
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