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Élections provinciales : L’AVRP Kambale Kiduku affiche ses ambitions

Contribuer à la résolution pacifique des conflits en ville dans la partie Grand Nord de la province du Nord-Kivu, en général, et en ville de Butembo, en particulier. Voilà ce qui anime KAMBALE KIDUKU Joseph à postuler aux élections provinciales prochaines. Il l’a dit au cours d’une interview à la presse. Aussi ajoute-il, il veut contribuer à gérer le sol avec rationalité.
« Je compte effectivement agir au nom du peuple si, du moins, le peuple me mandate pour cela. Nous sollicitons que les intellectuels, les commerçants et tout le peuple de la circonscription foncière de Butembo puisse se retrouver dans notre représentation parce que nous sommes là pour défendre les intérêts du peuple et non les intérêts personnels. Donc, nous sommes bien placés pour essayer de contribuer à la résolution des conflits fonciers qui gangrènent notre société et de gérer le sol avec rationalité et en toute objectivité. Nous pouvons y parvenir en côtoyant les décideurs entant que député provincial de Butembo pour essayer d’orienter certaines résolutions qui devront aider pour l’intérêt du peuple », a-t-il révélé.
Cet expert en affaires foncières a indiqué qu’après la guerre ou l’insécurité qui bat son plein en province du Nord-Kivu, les conflits fonciers viennent en deuxième position. Cette guerre que, selon lui, nous imposent les étrangers. Donc, la population de Butembo a intérêt à lui faire confiance pour mettre fin tant soit peu à cette deuxième source d’insécurité en province et particulièrement en ville commerciale du Nord-Kivu. « Je suis agent aux affaires foncières mais en plus de cela, c’est pratiquement tous les secteurs de la vie de la communauté qui nous animent parce qu’un député, c’est un représentant du peuple dans divers domaines et pour cela, je vous rappelle que je suis polyvalent. Je n’ai pas été seulement enseignant, je suis actuellement agent aux affaires foncières mais je suis en même temps dirigeant dans certaines associations sans but lucratif parce que ce n’est pas incompatible avec la fonction publique comme dirigeant des ASBL. Vraiment à part l’insécurité, nous avons les problèmes de gestion du sol. D’ailleurs, il arrive que même la mauvaise gestion du sol devienne une source d’insécurité, une source de conflit. On ne sait pas citer toutes les sources de conflits fonciers qui sévissent dans notre ville », a-t-il lancé.
Précisons que KAMBALE KIDUKU Joseph est également du parti politique Action des Volontaristes pour la Relève Patriotique (AVRP), parti cher au ministre de l’ESU, Muhindo NZANGI BUTONDO.
Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET
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RDC – Gouvernance : Polémique autour de la réhabilitation d’Honoré Mulumba à la tête du fonds forestier national

Dans une décision controversée datée du 8 juillet 2025, le Conseil d’État a prononcé la réhabilitation d’Honoré MULUMBA KALALA à la tête du Fonds Forestier National (FFN), en dépit de lourdes accusations documentées dans plusieurs rapports d’audit. Cette décision a suscité une vive indignation au sein de la société civile et des observateurs de la gouvernance publique.
Deux rapports d’audit celui de la Cour des Comptes et celui du Collège des Commissaires aux Comptes dressent un tableau accablant de la gestion d’Honoré Mulumba. Il lui est notamment reproché d’avoir engagé des dépenses importantes sans autorisation du Conseil d’administration, comme l’ouverture irrégulière d’une antenne provinciale à Mbuji-Mayi ou encore l’exécution de budgets non approuvés.
L’audit révèle aussi de graves irrégularités telles que :
• Le financement de projets fictifs ou non éligibles à hauteur de plus de 4,9 millions USD ;
• L’octroi de fonds à 83 ONG sans agrément ministériel ;
• La passation de marchés publics sans appel d’offres, notamment pour des véhicules vétustes surfacturés.
Le Collège des Commissaires aux Comptes, quant à lui, a souligné un manque criant de transparence comptable, des justifications bancales pour des opérations financières importantes, et l’absence d’inventaire physique des biens de l’établissement.
Un retour controversé malgré les alertes
Malgré ces éléments accablants, le Conseil d’État a ordonné la réhabilitation de M. Mulumba, décision qualifiée par certains d’incompréhensible, voire de scandaleuse. D’après plusieurs sources proches du dossier, une somme suspecte avoisinant les 300.000 USD aurait été mobilisée dans les coulisses de cette institution judiciaire pour obtenir ce revirement.
La tutelle ministérielle avait pourtant déjà mis en garde contre la gestion solitaire et opaque du Directeur Général suspendu, soulignant son refus de transmettre des informations essentielles, comme les comptes bancaires du FFN ou la liste des ONG bénéficiaires.
Une atteinte grave à l’État de droit
Pour de nombreux analystes, cette décision porte un coup sérieux à la lutte contre la corruption et à la promotion de la bonne gouvernance en RDC. L’ingérence présumée de l’argent dans une institution aussi sensible que le Conseil d’État met en péril l’image et la crédibilité de l’État de droit congolais.
Des voix s’élèvent pour demander l’implication urgente des institutions de contrôle comme l’Inspection Générale des Finances (IGF), l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), le Parquet et Interpol, afin de faire toute la lumière sur cette affaire et préserver les intérêts de la nation.
Vers une action judiciaire ?
Au regard de la gravité des faits documentés, nombreux sont ceux qui appellent à la publication officielle du rapport final de la Cour des Comptes et à l’ouverture d’une procédure judiciaire contre les responsables impliqués.
La réhabilitation d’Honoré Mulumba pourrait bien devenir le symbole d’un système judiciaire sous influence, à moins que les autorités compétentes ne prennent les mesures nécessaires pour redresser la situation.
Désiré Rex Owamba/Congoprofond.net