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Église catholique : Décès, ce vendredi, du Père Aldo Falconi, l’un des pionniers de la communication sociale en R.D.Congo

La triste nouvelle nous est parvenue ce vendredi 22 avril 2022. Âgé de 88 ans, Don Aldo Falconi a tiré sa révérence dans la matinée du jeudi 21 avril 2022, à l’hôpital civil de Giulianova, en Italie.
Né le 19 décembre 1933, Aldo Falconi a été formé comme religieux de la Société Missionnaire de Saint Paul, et ordonné prêtre le 03 Juillet 1960, avant de s’incardiner comme prêtre diocésain, après avoir passé plus de trente ans comme missionnaire au Congo.
Pionnier de la communication sociale dans son pays de mission, le Père Aldo travailla pendant plusieurs années aux Éditions Médiaspaul à l’époque Saint Paul Afrique, plus particulièrement dans le département de l’audiovisuel. Il est le producteur des films « Isidore Bakanja : Une vie sans compromis » paru en 1990 et « Anuarite : Une vie pour Dieu » paru en 1983.
Outre ses nombreuses réalisations dans le domaine cinématographique, le Père Aldo Falconi est auteur de nombreux ouvrages publiés aux Éditions Médiaspaul, traitant sur la communication, comme : « Histoire de la communication » publié en 2003 ; « Les Bases de l’audiovisuel » en 1992 ; « La Théologie de la communication » en 1998. Ces derniers ont servi des béquilles pour bon nombre d’étudiants en communication des universités et instituts supérieurs du pays et d’ailleurs.
« Je me souviens d’un bel ouvrage sur la communication qu’il a écrit et qui nous a servi de Bible au début de notre formation en communication », témoigne Tchèques Bukasa, Directeur général du Média en ligne CONGOPROFOND.NET.
Les funérailles du Père Aldo Falconi ont lieu dans l’après-midi de ce vendredi 22 Avril 2022, aux alentours de 15h, au centre pastorale Shalom à Sant’Onofrio di Campli, en Italie.
Que l’âme de ce grand homme, ce passionné de média repose en paix.
Régis NGUDIE/CONGOPROFOND.NET
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RDC – Gouvernance : Polémique autour de la réhabilitation d’Honoré Mulumba à la tête du fonds forestier national

Dans une décision controversée datée du 8 juillet 2025, le Conseil d’État a prononcé la réhabilitation d’Honoré MULUMBA KALALA à la tête du Fonds Forestier National (FFN), en dépit de lourdes accusations documentées dans plusieurs rapports d’audit. Cette décision a suscité une vive indignation au sein de la société civile et des observateurs de la gouvernance publique.
Deux rapports d’audit celui de la Cour des Comptes et celui du Collège des Commissaires aux Comptes dressent un tableau accablant de la gestion d’Honoré Mulumba. Il lui est notamment reproché d’avoir engagé des dépenses importantes sans autorisation du Conseil d’administration, comme l’ouverture irrégulière d’une antenne provinciale à Mbuji-Mayi ou encore l’exécution de budgets non approuvés.
L’audit révèle aussi de graves irrégularités telles que :
• Le financement de projets fictifs ou non éligibles à hauteur de plus de 4,9 millions USD ;
• L’octroi de fonds à 83 ONG sans agrément ministériel ;
• La passation de marchés publics sans appel d’offres, notamment pour des véhicules vétustes surfacturés.
Le Collège des Commissaires aux Comptes, quant à lui, a souligné un manque criant de transparence comptable, des justifications bancales pour des opérations financières importantes, et l’absence d’inventaire physique des biens de l’établissement.
Un retour controversé malgré les alertes
Malgré ces éléments accablants, le Conseil d’État a ordonné la réhabilitation de M. Mulumba, décision qualifiée par certains d’incompréhensible, voire de scandaleuse. D’après plusieurs sources proches du dossier, une somme suspecte avoisinant les 300.000 USD aurait été mobilisée dans les coulisses de cette institution judiciaire pour obtenir ce revirement.
La tutelle ministérielle avait pourtant déjà mis en garde contre la gestion solitaire et opaque du Directeur Général suspendu, soulignant son refus de transmettre des informations essentielles, comme les comptes bancaires du FFN ou la liste des ONG bénéficiaires.
Une atteinte grave à l’État de droit
Pour de nombreux analystes, cette décision porte un coup sérieux à la lutte contre la corruption et à la promotion de la bonne gouvernance en RDC. L’ingérence présumée de l’argent dans une institution aussi sensible que le Conseil d’État met en péril l’image et la crédibilité de l’État de droit congolais.
Des voix s’élèvent pour demander l’implication urgente des institutions de contrôle comme l’Inspection Générale des Finances (IGF), l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), le Parquet et Interpol, afin de faire toute la lumière sur cette affaire et préserver les intérêts de la nation.
Vers une action judiciaire ?
Au regard de la gravité des faits documentés, nombreux sont ceux qui appellent à la publication officielle du rapport final de la Cour des Comptes et à l’ouverture d’une procédure judiciaire contre les responsables impliqués.
La réhabilitation d’Honoré Mulumba pourrait bien devenir le symbole d’un système judiciaire sous influence, à moins que les autorités compétentes ne prennent les mesures nécessaires pour redresser la situation.
Désiré Rex Owamba/Congoprofond.net