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Éducation sexuelle à l’école: la RDC sur le pas de la France !

Population and health research research institute (PHERI) et Africain population and health research center (APHRC), deux organisations non gouvernementales africaines, ont présenté le mercredi 9 octobre 2018 au siège de la Caritas Congo une enquête menée sur l’analyse de la mise en œuvre du cours d’éducation sexuelle dans les écoles de Kinshasa.
Cette étude a été menée auprès de 5 000 élèves, 176 enseignants et 161 responsables dans 192 écoles de quatre différents districts de Kinshasa (Funa, Lukunga, Mont-Amba et Tshangu) qui couvrent les cinq réseaux d’écoles catholiques, protestantes, kimbanguistes, publiques et privées.
La cérémonie a connu la présence des officiels congolais, notamment le ministre des Affaires sociales, Eugène Serufuli, le vice-ministre de l’Urbanisme et Habitat, Willy Bolio, ainsi que la ministre provinciale de l’Enseignement et de l’Environnement, Thérèse Olenga. Sans oublier les acteurs éducatifs et experts en éducation à la vie venus de quatre coins de Kinshasa.
Après le mot de bienvenu prononcé par le professeur Mangalu, le Prof Mudubu et le Dr Bangha ont respectivement procédé à la présentation des organisations PHERI et APHRC. Tandis que le professeur Jacques Emina à la présentation des données de l’enquête.
Selon le professeur Jacques Emina, deux approches scientifiques ont été utilisées, à savoir celle quantitative basée sur l’enquête par questionnaire auprès de trois cibles (les directeurs d’écoles, enseignants du cours de l’éducation à la vie ainsi que les élèves) et l’approche qualitative réalisée sous forme d’entretiens auprès de personnes ressources et de discussions lors des ateliers auxquels ont participé les parents et les élèves.
Après le dépouillement des données de l’enquête, il ressort que le cours d’éducation sexuelle est enseigné dans presque toutes les écoles enquêtées, soit 94%, a fait savoir Jacques Emina. Qui a ajouté que le programme national sur l’éducation sexuelle est enseigné dans 38% d’écoles enquêtées ; alors que 18% mettaient en œuvre le programme SCEV.
Il a aussi indiqué que 66% d’enseignants ont fait savoir qu’ils utilisent les manuels développés par le service central d’éducation à la vie (SCEV).
En ce qui concerne la spécialité des enseignants de l’Éducation sexuelle, les experts souhaitent que ce cours soit confié aux enseignants selon leur spécialité afin d’améliorer la qualité d’enseignement. Car, selon le prof Jacques Emina, le système éducatif congolais (RDC) n’organise pas une formation formelle en Éducation à la vie, y compris l’éducation sexuelle dans les Instituts supérieurs pédagogiques.
S’agissant du niveau de connaissances sur le VIH/Sida, selon les enseignants cités dans le rapport de cette étude, le contenu du cours couvre les méthodes contraceptives, notamment l’utilisation de préservatifs et l’abstinence.
Dans le même document, il est précisé que les élèves semblent avoir plus de connaissances sur le VIH/Sida que sur la planification familiale. Et le préservatif (condom) est la méthode contraceptive la plus connue auprès des élèves.
Les organisations non gouvernementales africaines PHERI et APHRC ont soulevé aussi certaines barrières qui empêchent que les enseignants ou les parents n’arrivent pas à parler de l’éducation sexuelle chez les enfants. Il est question notamment de croyances et/ou traditions religieuses, la formation mitigée des enseignants et le manque de matériels pédagogiques.
Notons que cette démarche initiée en France avait provoqué un tollé d’indignations chez des parents congolais.
Cependant quelques enseignants rencontrés sur place à l’occasion de cette présentation ont dit que le programme est prévu depuis la première année primaire. « Mais ça évolue par rapport au niveau et l’âge de l’enfant », ont-ils conclu.
Delphin Bateko Moyikoli/CONGOPROFOND.Net
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Élections 2023 : Denise Nyakeru Tshisekedi encourage les femmes de l’UDPS à postuler

En marge de la commémoration du mois de la Femme, la Distinguée Première Dame de la RDC a fait, ce week-end, le déplacement jusqu’au siège de l’UDPS, situé sur la 10 ème rue dans la commune de Limete. Objectif : communier avec la Ligue des femmes du parti cher au patriarche Étienne Tshisekedi.
L’épouse du Chef de l’État a commencé par inviter les femmes de l’UDPS à garder une minute de silence à l’endroit des compatriotes victimes des affres de la guerre à l’est de la RDC.
Denise Nyakeru a, par la suite, rappelé aux femmes qu’elles doivent connaître leurs droits car elles constituent une force et ont des potentialités dont le pays a besoin pour son développement.
Pour ce faire, elle les a invitées à se préparer pour les élections de 2023, non seulement en tant qu’électrices mais aussi en tant que candidates. « Je voudrai voir plus d’une centaine des femmes postuler aux échéances electorales de 2023 avec l’accompagnement du secrétaire général de l’UDPS, Augustin KABUYA », conclut-elle.
Notons que cette cérémonie a connu la participation d’une délégation sud-africaine venue à Kinshasa dans le cadre des préparatifs des élections de 2023.
Prenant la parole à cette occasion, Bathabile Dlamni, présidente de Ligue des femmes de l’ANC (African national congress), a appelé les femmes de l’UDPS à lutter contre les divisions et le tribalisme dans le parti .
Bathabile les a encouragées à postuler à tous les niveaux afin d’occuper les postes de décision sans attendre de faveur quelconque. Elle les a exhortées à participer massivement au processus électoral.
De son côté, Augustin KABUYA, secrétaire général de l’UDPS, a remis un diplôme d’honneur a l’épouse du chef de l’État, tout en la remerciant d’avoir honorer les femmes de l’UDPS. Ces dernières ont reçu des présents des mains de la Première Dame.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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