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Ebola : Dr Eteni déclare la fin de la 10e épidémie en RDC

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Le ministre de la Santé, Docteur Eteni Longondo a déclaré, ce jeudi 25 juin 2020 à Kinshasa, la fin complète de la 10e épidémie d’Ebola en RDC. Cette épidémie a sévi dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-kivu et Ituri à l’Est du pays. Selon le ministre, cette 10e épidémie à virus d’Ebola était très particulière au regard de la durée, de son étendue, de son ampleur et de sa gravité.

La maladie a elu domicile dans un contexte très complexe marqué notamment par une densité importante et une hyper mobilité de la population, un activisme des groupes armés causant une insécurité chronique, un système de santé fragile et une retissance communautaire entraînant une faible implication et adhésion de la communauté aux recommandations des équipes de la riposte.

Cette dixième épidémie d’Ebola s’est propagée dans une zone frontalière impliquant 5 pays. Aussi l’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a déclarée, le 17 juillet 2019, comme étant une urgence de santé publique à portée internationale. Dans les trois provinces concernées, 29 zones de santé ont été touchées avec un effectif de 3 463 cas notifiés, dont 3 317 confirmés et 146 probables. 2.277 personnes sont décédées suite à cette épidémie et 1.171 personnes ont été déclarées guéries.

La riposte de cette dixième épidémie s’est effectuée dans une zone d’insécurité et de confits armés. Dans contexte, a indiqué le ministre Eteni Longondo, les équipes de la riposte ont connu beaucoup d’incidents de gravité variables, allant des menaces de tout genre à la destruction méchantes des sites, jusqu’au sacrifice de certains acteurs de la riposte. Parmi les morts, on peut citer le docteur Richard Mouzoko, expert de l’OMS et mademoiselle Belinda Kasongo, tués dans l’exercice de leurs missions.

Au moment où l’on déclare la fin de la dixième épidémie, la RDC vit une onzième à Mbandaka dans l’ Équateur depuis le 31 mai 2020.

Delphin Mupanda/CONGOPROFOND.NET

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Katanda : Quand le pacte de paix révèle son pouvoir mystique

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La localité de Katanda est le théâtre d’événements pour le moins insolites depuis la signature d’un pacte de paix et de vivre-ensemble historique entre les communautés Bena Muembia, Bena Kapuya et Bena Nshimba. Cet accord, fruit de longues négociations et de la médiation des grands chefs coutumiers de la région, visait à mettre un terme aux tensions et aux conflits intercommunautaires qui ont, par le passé, assombri la vie de ces populations.

Si le pacte a engendré une atmosphère d’harmonie et de fraternisation inédite, des incidents récents ont suscité l’étonnement et l’interprétation au sein de la communauté, certains y voyant la manifestation d’un pouvoir mystique inhérent à cet engagement solennel.

Les faits rapportés, bien que distincts, ont en commun leur caractère singulier et leur survenance dans la période consécutive à la signature du pacte de paix. Le premier incident concerne une femme de la communauté Bena Nshimba qui s’était rendue à Katabua, une localité voisine, dans le but de collecter du bois mort. Selon les témoignages recueillis sur place, alors qu’elle déterrait des maniocs dans un champ qui ne lui appartenait pas, elle a été victime de la morsure simultanée de trois serpents.

Le second incident, tout aussi étrange, s’est déroulé à Dipumba. Un jeune homme, dont l’appartenance communautaire n’a pas été officiellement précisée mais qui, selon certaines sources locales, serait lié à l’une des communautés autrefois en conflit, se serait accidentellement tiré dessus en manipulant une arme à feu. L’arme en question aurait été initialement apportée dans le but d’une attaque, vestige des anciennes animosités intercommunautaires.

Ces deux incidents, survenus dans un laps de temps relativement court après la signature du pacte de paix, sont perçus par une partie significative de la population locale comme étant plus que de simples coïncidences. Certains habitants y voient une manifestation tangible du pouvoir mystique qui sous-tend l’accord de paix et de vivre-ensemble, auquel ont participé les plus hauts dignitaires coutumiers de la région. L’interprétation dominante suggère que ces événements pourraient être des avertissements ou des conséquences liés au non-respect des termes tacites ou explicites du pacte, ou encore des manifestations de forces spirituelles veillant au maintien de la nouvelle harmonie.

Mike Tyson Mukendi / CONGOPROFOND.NET

 

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