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Eberande Kolongele: ses principales réalisations à la tête du cabinet de la Présidence de la République

Nommé le 25 janvier dernier par ordonnance présidentielle, le nouveau Directeur de cabinet du Chef de l’Etat Guylain Nyembo a officiellement pris possession de ses bureaux jeudi 28 janvier 2021 à l’issue d’une breve cérémonie de remise- reprise au Palais de la Nation.
En présence de plusieurs personnalités du cabinet, Guylain Nyembo a reçu les dossiers des mains du Prof Eberande KOLONGELE Désiré Cashmir qui assumait l’interim du Dircab depuis mai 2020. Tout en rappelant la force d’un travail d’équipe, KOLONGELE Eberande a souhaité bon vent à son collègue promu.
« J’ai saisi cette occasion pour féliciter de vive voix notre Chef à nous tous Guylain Nyembo, vraiment mes très sincères félicitations parce que le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi a estimé qu’il était bon pour la continuité, la stabilité de tout ce qui est entrain de se faire prendre quelqu’un qui est déjà dans le système », a-t-il déclaré au cours de la cérémonie organisée au Palais de la Nation.
Et d’ajouter : « Nous avons tous intérêt à pouvoir le porter, à pouvoir le respecter et à pouvoir l’accompagner dans cette lourde tâche parce que je vous dis ce n’est pas une chose facile, la réussite est toujours une affaire collective ».
Désiré Cashmir Kolongele estime que les réussites individuelles sont les plus rares et les plus éphémères. Mais pour une machine comme celle-ci la réussite est d’abord avant tout une affaire collective.
A son actif depuis le mois de mai où il a été désigné comme intérimaire, le professeur Eberande Kolongele a un bilan élogieux et plusieurs réussites sont à mettre à son actif.
• Gestion du Cabinet du Président de la République
Depuis sa désignation à la tête du Cabinet du Président de la République, le Professeur Désiré Cashmir Eberande Kolongele a obtenu de la part du Chef de l’Etat la lourde mission de booster l’administration présidentielle par le travail avec obligation des résultats. Technocrate pouvant mener des actes à bonne fin, ce Docteur en droit de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne a marqué d’une nouvelle empreinte en donnant un élan nouveau à l’administration présidentielle qui paraissait agonisante par des frasques de diverses natures sur fond des conflits entre politiques alliés du Chef.
Homme de paix, il a réussi à concilier les différentes tendances afin de regarder dans la même direction pour la réussite du mandat du Président de la République.
Longtemps décriés par une gestion opaque caractérisée par des excès de dépenses et de fuites des documents, le Dircab ai de Fatshi a remis le cabinet droit sur la culture du travail et de la compétence pour l’acquisition des dûs. Son exigence des résultats et la culture du sérieux ont été intransigeants, ne permettant pas ainsi aux vieux routiers qui, par besoin de jouissance, avaient profité du laxisme de la gestion en multipliant des prestations demandeuses des fonds mais dont l’impact est nul alors que la crise économique mondiale qui frappe notre pays ne permet que de canaliser les recettes de l’Etat vers les priorités fondamentales aux besoins de notre peuple, vœu du Chef de l’Etat.
Il y a lieu de mentionner que les magouilles d’antan décelées et éradiquées sont la raison récurrente des campagnes de diabolisation qu’a subi le Professeur Eberande qui, du reste, demeurait inébranlable en vue de servir le Chef de l’Etat dans la matérialisation de son projet de société !
• Victoires du Chef de l’État face à son ancien allié du FCC
Étant dans une coalition FCC-CACH qui ne lui facilitait pas les choses pour mettre en pratique son projet de société, le Président de la République s’était résolu d’anéantir son partenaire pour pouvoir avoir le contrôle effectif de tous les pouvoirs afin de mener à bon port sa vision pour la République. Au commencement était la nomination de trois nouveaux juges à la Cour Constitutionnelle, puis les nouvelles mises en place au sein de l’appareil judiciaire mais aussi dans l’armée, et tant d’autres initiatives que le professeur Eberande Kolongele, en tant que collaborateur numéro Un du Chef de l’État, a mené avec brio ces batailles juridico-politiques pour vaincre et neutraliser le Front Commun pour le Congo qui était devenu comme épine sous les pieds de Fatshi.
À l’heure actuelle, Jeanine Mabunda, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, deux piliers de la « Kabilie » au sein des institutions, appartiennent au passé et le garant de la Nation FATSHI est détenteur de la majorité parlementaire au sein de l’Assemblée nationale avec 391 députés nationaux, donc capable de mettre en place des animateurs des institutions sans ombrages. Le professeur Eberande Kolongele était dans tous les coups et est considéré par plusieurs comme l’artisan de ces victoires.
• Polémiques sur l’Etat d’Urgence
Nous sommes en mars 2020, les présidents de deux chambres du parlement remettent en cause les ordonnances du président de la République sur l’Etat d’urgence à la suite de la pandémie mondiale du Covid-19. Ils prétendent que la seule voie pour la régularisation de cette soi-disant erreur est la convocation d’un congrès. Le dircab ai de Fasthi porte sa plus belle robe juridique pour défendre son chef en montant au créneau et démontre implicitement que le président de la République a respecté la constitution. En sa qualité de garant de la Nation, il ne pouvait qu’agir en protecteur numéro Un de sa population.
• Tripatouillage au sein de la fonction publique avec des arrêtés frauduleux liés à la mise en place des Secrétaires Généraux à la Fonction Publique
Avril 2020, la Ministre de la Fonction Publique se permet de prendre un arrêté produisant les effets sur l’ensemble des ministères en violation des instructions gouvernementales. Le Dircab ai du Chef de l’Etat réagit. Il lui rappelle droit dans les yeux qu’elle est entrain de violer certaines dispositions dont la constitution(Art 81 et 93), la loi n°16/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière de services publics de l’Etat et la lettre du 20 janvier 2020 du Premier Ministre sur la signature des arrêtés qui doivent passer en délibération en conseil des ministre, condition sine qua non de leur application surtout pour les matières qui sont pris du ressort de plusieurs ministères.
• Fin de la vague de décès à la Présidence de la République
Plusieurs décès étaient enregistrés au sein de la 1ere institution du pays depuis le début de l’année dernière. Le Professeur Désiré Cashmir Eberande Kolongele reçoit des instructions formelles du Président de la République qui veut que ses collaborateurs aient une santé de fer tel qu’il le décrit constamment dans sa politique de couverture santé universelle.
Il avait décidé et mobilisé son cabinet pour des check up couplés aux test Covid-19 dès le 01er Juin 2020. Une campagne qui reçoit l’appui technique des experts de l’Institut national de recherches biomédicales( INRB) et qui consistait à des examens de diagnostics pour déceler l’état des organes internes tels que les reins, foi et cœur.
Cette campagne salvatrice avec comme point de chute la désinfection des locaux de l’administration présidentielle a mis fin à cette vague de décès et a permis au personnel de la première institution du pays de retrouver leur bureau avec beaucoup de sourire et de quiétude.
• Recadrage pour l’exécution des ordonnances présidentielles
Le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi nomme des mandataires publics le 10 juin 2020 dans quatre sociétés commerciales de l’Etat à savoir SCPT, RVA, LMC et CADECO. Le ministre du Portefeuille gagne du temps à l’exécution de ces dernières décisions. Le Dircab de Fatshi lui demande l’exécution dans les 48h par une correspondance des ordonnances précitées et lui rappelle aussi d’entreprendre la même action pour les ordonnances laissées lettres mortes pour plus d’un an des mandataires de la Gécamines et de la SNCC. C’était une belle leçon de droits administrée à Clément Kwete, ministre du Portefeuille.
Le mandat du Chef de l’État a comme marque de fabrique l’instauration de l’Etat de droit. Comme dans une course des relais, Désiré Cashmir Eberande Kolongele a mené avec brio la bataille juridique aux côtés du Président Félix Tshisekedi pour vaincre le FCC et conquérir la majorité parlementaire. Il passe ainsi sans rancune et avec joie le flambeau à Mr GUYLAIN NYEMBO, économiste pour gagner la bataille économique pour le bien-être de la population dans ses trois années qui restent au Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi.
Tribune de Hubert Fem Mial Nko ya Buaal
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Kinshasa perd une plume d’or : Sénado alias « Général Bowane » s’en est allé

Kinshasa pleure l’un de ses enfants prodiges. Sénado Mananasi, connu encore sous le nom de « Général Bowane », s’est éteint, emportant avec lui un pan discret mais fondamental de l’histoire musicale congolaise. Auteur, compositeur, parolier de l’ombre, il était pourtant la source lumineuse derrière des tubes devenus cultes dans les années 80 et 90.
Natif de Kingasani, dans le district populaire de la Tshangu, Sénado a été bercé dès l’enfance par l’effervescence musicale de Kinshasa. Vers le milieu des années 1980, il entre dans les orchestres Balafon et Select Musica de Malembe Chant, où sa voix suave et son sens inné de la mélodie le rendent vite incontournable.
Mais c’est surtout par la plume que le Général Bowane se distingue. Il signe en effet « Sai Sai », chanson mythique interprétée par Papa Wemba, devenue un succès planétaire. Un titre qui a traversé les frontières du Congo pour résonner jusqu’en Europe et dans les diasporas africaines. Peu savent que derrière cette pépite, se cachait ce parolier modeste, attaché à sa Tshangu natale.
Sénado a également prêté son talent à de nombreuses formations musicales de Kinshasa. Plusieurs chansons interprétées par le clan Wenge Musica portent sa signature, preuve de son ancrage profond dans la sève artistique qui a nourri une génération entière. Les archives officieuses de la musique congolaise regorgent de ces refrains populaires dont il fut l’architecte discret.
Par ailleurs, il était le grand frère de Chai Ngenge, ancien membre éminent du groupe Wenge BCBG de JB Mpiana. Une fratrie musicale donc, dont l’influence s’étend sur plusieurs décennies de rumba, de ndombolo et de toutes les hybridations qui ont fait la renommée du « son kinois ».
L’annonce de sa mort a suscité une vive émotion parmi les mélomanes, les artistes, et ceux qui, dans l’ombre comme lui, œuvrent à l’immortalité de la culture congolaise. Les hommages affluent, mais nombreux sont ceux qui regrettent que Sénado n’ait jamais reçu de reconnaissance à la mesure de son apport. Comme tant d’autres génies silencieux de la scène congolaise, il s’en va sans disques d’or, mais avec l’or des cœurs.
Son parcours rappelle cruellement combien la mémoire musicale congolaise est souvent injuste avec ses bâtisseurs. Le Général Bowane n’était pas une figure de paille : il était un passeur d’émotion, un faiseur de classiques, un pilier invisible d’une époque d’or.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET