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Droits des femmes : plus de 50 textes juridiques internationaux souffrent de rapportage

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La République démocratique du Congo fait figure d’enfant pauvre dans le domaine de production ou de rapportage de textes juridiques internationaux et régionaux en ce qui concerne particulièrement les droits des femmes.

La question a été soulevée ce vendredi 30 juillet à la conférence de presse en marge de la Journée internationale de la femme Africaine (JIFA) qui a été organisée par le Panel chargé d’accompagner la mandature de la République démocratique du Congo à la présidence de l’Union Africaine.

Le professeur Alphonse Ntumba Luaba, coordonnateur de ce panel, a reconnu cette faiblesse qu’accuse la RDC en face des partenaires du monde ou de la région. Par la même occasion, il a révélé qu’il existe plus de 50 documents juridiques internationaux que la RDC n’a pas pu rapporter.

Il s’agit de divers textes juridiques, des traités, accords, protocoles, etc. qui ont été soit signés et non ratifiés, ratifiés et non signés, ou signés et ratifiés mais qui n’ont pas été déposés.

Ntumba Luaba a fait savoir qu’il existe à ce jour une dizaine de documents se trouvant dans cette situation sur table pour finalisation. Dont l’agence africaine du médicament, texte qui a été pris en charge rapidement et qui se trouve que la table de l’Assemblée nationale.

Pour Ntumba Luaba, la RDC a actuellement un chef de l’Etat qui se soucie de la présence efficace et pertinente devant la diplomatie africaine.

Réagissant sur cette problématique, Julienne Lusengi, membre du Panel Présidentiel RDC-UA, a assuré que des efforts sont entrain d’être fournis au niveau des structures pour répondre à cette question et la vider.

 

Emile YIMBU/CONGOPROFOND.NET

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Kisangani : Quand les victimes de la guerre de 6 jours se rebellent contre la corruption au FRIVAO

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Un quart de siècle après le drame, les survivants handicapés refusent le silence et interpellent l’État sur la justice qui leur échappe encore._

 

Sous le soleil pesant de la Tshopo, ce week-end, ils sont venus, béquilles et cicatrices en avant, porter une même plainte, celle de la dignité bafouée. Les victimes de la guerre de 6 jours, ce conflit sanglant de juin 2000 qui avait opposé les armées rwandaise et ougandaise au cœur de Kisangani, ne demandent plus la pitié. Elles réclament des comptes.

Devant le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, un groupe de survivants a brisé le silence. Ces hommes et femmes, marqués à vie par la guerre, dénoncent aujourd’hui un nouveau fléau : la corruption au sein du Fonds pour la Réparation et l’Indemnisation des Victimes de l’Agression Ougandaise (FRIVAO). « Nous sommes venus voir le ministre pour lui montrer une situation indécente qui se passe ici à la Tshopo », confie Moïse Ndawele, amputé de la jambe droite depuis cette guerre.

« Les agents du FRIVAO nous réclament 500 dollars américains pour être enregistrés sur les listes d’indemnisation. Et si tu n’as pas cet argent, ils te proposent d’y figurer en échange de la moitié de ton indemnité. »

 

Un témoignage glaçant, partagé par de nombreuses autres victimes.

Ces pratiques présumées ternissent le visage d’un programme censé incarner la justice réparatrice voulue par l’État congolais. Pour ceux qui ont tout perdu, l’attente d’une compensation tourne à la désillusion, voire à l’humiliation.

 

Face à la gravité des faits rapportés, le ministre Guillaume Ngefa a promis d’agir. Selon les plaignants, il aurait assuré qu’il portera le dossier au Conseil des ministres et qu’il s’engage à « remettre de l’ordre » dans cette affaire. Une promesse saluée avec prudence par les victimes, qui redoutent que le dossier ne s’enlise dans les méandres administratifs, comme tant d’autres avant lui.

 

Mais à Kisangani, l’heure n’est plus à la résignation.

Les survivants de la guerre de 6 jours, dont beaucoup vivent aujourd’hui dans la pauvreté et l’oubli, veulent croire que leur combat pour la reconnaissance et la justice trouvera enfin un écho réel au sommet de l’État. « Nous ne voulons pas de faveur, seulement la justice. Nous avons assez attendu », lance l’un d’eux, le regard ferme.

 

À travers leur voix s’exprime toute une génération de Congolais meurtris, témoins d’un passé sanglant mais toujours debout, décidés à ne plus être les oubliés de l’histoire.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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