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Dossier Ogefrem : Ce que la justice reproche au DG Patient Sayiba !

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Parallèlement au dossier lié aux enquêtes du programme d’urgence de 100 jours du chef de l’Etat Félix Tshisekedi, un autre dossier judiciaire qui fait la chronique en RDC est celui de l’Office de Gestion du Fret Multimodal, OGEFREM en sigle.

Le Directeur à
général Patient Sayiba Tambwe est soupçonné de détournement des deniers publics.

Nommé par Joseph Kabila, Patient Sayiba Tambwe est surtout connu comme le promoteur du port sec de Kasumbalesa, un projet à 300 millions USD dont 147 millions sur financement de l’OGEFREM.

Les travaux ont été lancés par Joseph Kabila, alors chef de l’État en grande pompe, le 1er juin 2018 pour une durée de 36 mois.

Mais jusqu’à aujourd’hui, ce projet est resté dans la tête de ses concepteurs et il est mis à l’actif d’ autres éléphants blancs ayant marqué la présidence de Joseph Kabila, notamment avec le projet Bukanga Lonzo, le marché international de Kinshasa, la modernisation et agrandissement de l’aéroport international de Kinshasa/N’djili, etc.

Le 16 avril dernier, un mandat d’amener est lancé contre le DG de l’Office de Gestion du Fret Multimodal par le parquet général près la Cour de cassation.

Ces avocats-conseil montent sur leurs 4 chevaux et parlent d’acharnement.

Certains médias annoncent son arrestation, d’autres parlent de sa fuite à l’ambassade de la Tanzanie, ces avocats affirment au cours d’un point de presse que ce dernier est chez lui et parle d’un vice de procédure.

Dans une mise au point le samedi 18 avril, Me Dieudonné Kalubwa Dibwa, son avocat, explique que leur client a reçu une invitation et non deux comme insinué ou allégué. Et lorsqu’il a voulu répondre à la seule invitation qu’il avait reçue, le parquet général près la Cour de Cassation n’était pas accessible pour raisons des travaux de réhabilitation, relate Me Dieudonné Kaluba Dibwa en relevant que face à cette difficulté, leur client a écrit par deux fois à l’avocat général près la cour de Cassation pour solliciter un nouveau rendez-vous. Lettres restées sans suite, regrette l’avocat qui déplore l’établissement direct d’un mandat d’amener dans un vice manifeste de la procédure.

*Que reproche-t-on exactement à Patient Sayiba?*

Le parquet de Kinshasa/Gombe poursuit Patient Sayiba au sujet d’une somme de 21 millions USD dont 7 millions affectés aux travaux de construction du Port sec de Kasumbalesa et 14 millions USD à la Féri.

Les sources judiciaires affirment ne pas retrouver les traces de 14 millions USD de la Fiche Electronique de Renseignement à l’importation.

Des sources proches du dossier indiquent que ces fonds seraient logés dans des sociétés-écran domiciliées en dehors de la RDC.

S’agissant des 7 millions USD décaissés pour la construction du Port sec de Kasumbalesa, il ressort que le chantier n’a jamais été ouvert et que les travaux d’aménagement qui avaient débuté ont été laissés en abandon.

Pour ce, plusieurs hauts cadres de l’OGEFREM dont le sous Directeur NDUDIA TSHIMANGA et le Directeur Financier Domy ILUNGA BANGAMBILA ont été successivement entendus au Parquet général près la Cour de Cassation ce vendredi 17 avril 2020 et lundi 20/04/2020 sur les accusations de détournement à l’OGEFREM.

Ils ont promis de revenir avec des documents et des preuves y afférents sur les engagements pris entre l’OGEFREM et des tiers.

Les sources judiciaires parlent notamment des tripatouillages des documents sur cette plateforme logistique terrestre qui devrait rapprocher davantage à la RDC et de la Tanzanie, à travers les ports de Mombassa et Dar-es-Salam, par où transitent des marchandises résultant de l’importation et de l’exportation.

D’autres cadres de l’OGEFREM, à savoir les directeurs provinciaux de la région Kasaï-Katanga, le nommé Umba, et le sous-directeur du poste frontalier de Kasumbalesa, Musheba, auditionnés également par le parquet, auraient livré des informations capitales à la justice en rapport avec le dossier.

#Quid du port sec de Kasumbalesa#

Le projet du port sec et des études de faisabilité en rapport avec le port sec de Kasumbalesa ont été déjà réalisés par les prédécesseurs de Patient Sayiba.

À son arrivée, il a tout ré-initialisé en faisant appel à une nouvelle expertise qui a réévalué le coût des travaux à 300 millions USD, contre 120 millions retenus à l’issue des études de faisabilité effectuées par le cabinet Price Water House, sous le mandat de l’ancien Directeur général, Anatole Kikwa.

Dans ce projet, Patient Sayiba Tambwe a précisé que la durée des travaux était estimée à 36 mois.

L’Ogefrem et la firme sud-africaine Rail and Road Africa (RRA) ont signé le 11 mai 2018 à Lubumbashi un contrat de partenariat portant sur le financement, la construction, le développement, l’exploitation et la maintenance du port sec de Kasumbalesa.

L’Ogefrem intervient à hauteur de 49 % du financement, tandis que la société sudafricaine s’acquittera du solde de 51 % restant pour ce projet de « port sec de Kasumbalesa » qui sera connecté à au moins sept ports maritimes internationaux des pays de l’Afrique australe.

L’OGEFREM n’a malheureusement pas été capable de réunir les fonds pour remplir ses obligations dans le dit contrat. Le partenaire sud-africain a rompu le contrat et OGEFREM a fait appel en 2019 à la BAD pour sortir de l’impasse.

«Outre les appuis institutionnels publics déjà acquis, le Guichet secteur privé de la BAD s’est dit prêt à disponibiliser un financement important pour le développement de ce grand projet ensemble avec d’autres prêteurs. Une assistance peut également être offerte à l’OGEFREM dans la structuration de ce projet et même le recrutement du partenaire privé », indiquait le compte rendu de l’entretien entre OGEFREM et la BAD.

Patient Sayiba a aussi décidé de rompre unilatéralement son contrat de partenariat avec la firme italienne “Frabemar”.

Traînée en justice par Frabemar, OGEFREM et était astreint à payer 900.000 dollars USD à payer au titre de dommages et intérêts.

Fortement endetté, Patient Sayiba sans l’autorisation du Conseil d’administration, encore moins de sa tutelle à savoir le ministère des Transports et Voies de Communications, va contracter auprès de la firme italienne Genovese, une somme de plus de 20 millions USD, avec comme garantie l’hypothèque de son patrimoine immobilier.

Il est également fait état d’un détournement de 6 millions USD obtenus en prêt auprès d’Afriland First Bank, avec le recyclage de la lettre d’autorisation du ministre alors que ces fonds devaient servir à financer les travaux du Port sec de Kasumbalesa et au paiement et pour faire face aux exigences salariales spécifiées.

Invitée par le parquet général près la Cour de Cassation, Afriland first Bank reconnaît une dette de 3 millions USD et confirme son apuration par OGEFREM.

En attendant l’aboutissement de ce dossier, Patient Sayiba Tambwe refuse obstentoirement de se présenter dévant la justice alors qu’un mandat d’amener à été déjà été émis en son encontre.

À l’instar de À l’instar de Massaro Kingi, le DG de l’Office de Gestion de Fret Multimodal Patient Sayiba pointe toujours aux abonnés absents au parquet général près la Cour de Cassation et dit observer les mesures de confinement dans son domicile.

Face à ce énième refus de répondre à l’invitation lui adressée par magistrat, le député national Claudel Lubaya parle d’une situation qui aggrave la suspicion sur le détournement de deniers publics.

« Je rappelle également à monsieur le directeur général de l’OGEFREM que personne ne doit se considérer comme au-dessus de la loi et pourtant son refus téméraire (inconsidéré) de répondre aux convocations du juge aggrave sa situation et renforce la suspicion sur le détournement présumé d’un prêt de sept millions de dollars américains (7.000.000 USD) destiné à la construction du port sec de Kasumbalesa », écrit-il sur son compte.

Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET


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Consultations ECC/CENCO avec Tshisekedi, Nangaa, Kagame, Diongo et Katumbi : Mgr Nshole fait le bilan

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Les prélats de la Conférence Épiscopale du Congo et de la communauté des églises du Christ au Congo (CENCO-ECC) poursuivent leur démarche de la quête de la paix et du bien-vivre ensemble en RDC et dans les pays des Grands-Lacs. En mission en Belgique, le porte-parole de la CENCO, Mgr Donatien Nshole a fait, ce lundi 17 février 2025, le bilan de leurs consultations en commençant par le président Tshisekedi, la couche socio-politique Congolaise, les rebelles du M23/AFC, Paul Kagame, président du Rwanda, l’opposition radicale et Moïse Katumbi.

Il a confié que “dans la phase actuelle, il ne s’agit pas d’une médiation qui suppose deux parties mais une sensibilisation des uns et des autres pour s’engager à trouver une solution qui mettrait un terme au drame humanitaire que nous sommes en train de vivre.”

Quant à la position du président Félix Tshisekedi, il a fait savoir qu’il était réceptif.  » Il avait loué l’initiative qui lui a été présentée et nous avait donné son aval pour poursuivre nos consultations ailleurs. Il nous a écoutés attentivement, il a posé des questions de compréhension auxquelles nous avons répondu”, a indiqué le secrétaire de la CENCO.

De l’autre côté, a-t-il précisé, ils nous ont entendus et ont bien accueilli notre demande.  » Ils ont promis de réagir par un document. Nous pensons que s’ils continuent dans cette respective, s’il n’y a pas d’éléments qui brillent, on peut aller dans la direction que nous souhaitons », a fait savoir le prêtre.

Au sujet du cessez-le-feu et de l’arrêt immédiat de la guerre dans l’Est de la RDC, le représentant du tandem CENCO-ECC a confirmé que le mouvement politico-militaire de Nangaa, l’AFC avec le Mouvement du 23 Mars (M23) sont prêts pour le dialogue mais aux conditions qui sont les leurs.

Puis de poursuivre :  » Martin Fayulu avait manifesté son intention de s’asseoir avec ceux qui ont les armes pour mettre fin à cette crise. Le Camp Katumbi a adhéré à cette initiative portée par les clergés. Pour l’opposition radicale de Belgique, représentée par Franck Diongo, le départ de Félix Tshisekedi est la condition sine qua non pour aller au dialogue tout comme Delly Sesenga qui estime qu’il serait nécessaire de s’entendre du fait que le front militaire a montré ses limites et échoué ».

“Politiquement ce sont des postures, qui au stade actuel sont normales, mais comme facilitation, nous pourrons faire des propositions pour amener les uns et les autres à se dépasser pour ne pas perdre l’essentiel.”, a conclu Mgr Nshole qui annonce qu’une synthèse sera faite à la fin de ces consultations.

Exaucé Kaya/CONGOPROFOND.NET


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