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Dossier « Minembwe »: Ruberwa ce lundi devant les députés nationaux

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Les élus du peuple sont conviés à prendre part à la plénière convoquée ce lundi 19 octobre 2020 au Palais du Peuple à 13Heures. Ce, conformément à la décision prise lors de la plénière à huis-clos du jeudi 15 octobre dernier à la chambre basse du parlement.

D’après Célestin Musao Kalombo, rapporteur de l’Assemblée nationale, la plénière a pour point à l’ordre du jour l’interpellation du Ministre d’État, Ministre de la Décentralisation et Réforme Institutionnelle, Azarias Ruberwa. Cette interpellation a été initiée par le député national Muhindo Nzangi Butondo qui dénonce l’installation singulière des animateurs de Minembwe, dans la province du Sud-Kivu.

Conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale, lorsque la plénière juge opportune une interpellation, le concerné répond dans 48 heures pour venir présenter ses moyens de défense. Si l’auteur (député national) de l’interpellation n’est pas convaincu des explications fournies, il peut transformer sa question orale en motion de défiance dans l’objectif de faire tomber la personne interpellée.

Rappelons-le, Minembwe, un groupement de villages situés dans le Sud-Kivu devait être érigé en commune, une décision qui a suscité un vif débat et ravivé les sentiments anti-rwandais au Congo.

Lors de son séjour dans la partie Est, plus précisément à Goma dans le Nord-Kivu, le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi avait suspendu l’érection de Minembwe en commune, disant qu’il n’était pas au courant de cette décision.

La cérémonie d’installation officielle du bourgmestre de cette entité administrative qui serait habitée en majorité par des Congolais originaires du Rwanda, le 28 septembre dernier en présence de nombreuses personnalités nationales et internationales, avait mis le feu aux poudres.

Plusieurs Congolais, en interne tout comme à l’externe, ont exprimé leurs craintes de voir le pays pour lequel Lumumba a milité se « balkaniser ».

MUAMBA MULEMBUE CLÉMENT/CONGOPROFOND.NET


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Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà

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Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.

À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »

Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.

A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».

« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.

Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.

Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.

« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »

Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.

Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.

Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.

RFI


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