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Dialogue régional à Abidjan : La députée Hermione Bolumbe plaide pour une harmonisation des lois anti-blanchiment

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Présente à Abidjan où se tient le Dialogue régional sur le blanchiment de capitaux, la députée congolaise Hermione Bolumbe a livré, ce lundi 24 novembre, une intervention forte et remarquée devant un parterre de parlementaires et d’experts venus de toute l’Afrique de l’Ouest. Présidente de jeunes parlementaires de la région Afrique centrale, elle y a dressé un diagnostic sévère de la criminalité financière et plaidé pour une convergence régionale urgente des politiques légales, budgétaires et judiciaires.

 

Dès l’entame, l’élue congolaise a rappelé la gravité des enjeux : « La criminalité financière, le blanchiment de capitaux et le financement illicite des conflits sont un cancer transfrontalier », a-t-elle averti, soulignant que les flux financiers illicites privent chaque année les pays africains de milliards de dollars. « Ce sont des hôpitaux non équipés, des infrastructures non construites et une insécurité qui s’aggrave », a-t-elle insisté.

Harmoniser les lois pour fermer les brèches régionales

Pour la députée Bolumbe, la première urgence est d’ordre législatif. Elle a dénoncé la disparité des cadres juridiques nationaux qui facilite la circulation des criminels financiers : « La criminalité choisit toujours le chemin le moins résistant. Si un pays est une passoire législative, la lutte de ses voisins est vaine », a-t-elle mis en garde.

La présidente de jeunes parlementaires de la région Afrique centrale a plaidé pour l’harmonisation rapide des législations conformément aux directives de la CEDEAO, de l’UEMOA et aux recommandations du GAFI. Elle a également défendu l’introduction d’outils modernes de confiscation, notamment la confiscation non pénale des avoirs, permettant de saisir les biens suspects même en l’absence de condamnation pénale immédiate.

Mutualiser les moyens financiers et technologiques

Dans son intervention, Hermione Bolumbe a également insisté sur la nécessité de doter les États de moyens adéquats. “De belles lois sans budgets ne sont que des promesses”, a-t-elle lancé.

Elle a appelé à :

– investir dans la formation spécialisée des enquêteurs et magistrats ;

– mutualiser la technologie au profit des Cellules de Renseignement Financier (CRF), afin de permettre un échange fluide et sécurisé des données.

La députée a estimé que seule une approche budgétaire concertée permettra de réellement couper les flux financiers illicites à l’échelle régionale.

Contrôler l’action gouvernementale et exiger des résultats

S’exprimant sur le rôle des parlements, elle a rappelé que les élus doivent se montrer exigeants envers leurs gouvernements, notamment sur la question du recouvrement effectif des avoirs illicites. « Le véritable test de l’efficacité de nos politiques est le taux de recouvrement », a-t-elle souligné.

Selon elle, l’argent récupéré doit être réaffecté de manière transparente aux secteurs essentiels : sécurité, lutte contre la pauvreté et services publics.

Un appel à la convergence régionale

 

En conclusion, la députée Bolumbe a exhorté les pays de la région à adopter une vision commune pour assécher les sources de financement du crime organisé et du terrorisme : « Nous sommes les gardiens de la volonté populaire. L’Afrique de l’Ouest n’a d’autre choix que la convergence », a-t-elle martelé.

Son intervention a été saluée pour sa clarté et sa rigueur, dans un contexte où la lutte contre le blanchiment de capitaux demeure l’un des défis sécuritaires et économiques les plus pressants du continent.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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Kinshasa : L’ambassadeur d’Ukraine se recueille au Mémorial du Génocost et appelle à la mémoire universelle des peuples meurtris

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L’ambassadeur d’Ukraine en République démocratique du Congo, Vasyl Hamianin, s’est rendu ce lundi 24 novembre 2025 au Mémorial du GÉNOCOST à Kinshasa pour honorer la mémoire des millions de Congolais victimes de violences et de crimes de masse perpétrés au cours des dernières décennies à travers le pays.

Accompagné de ses compatriotes ukrainiens, le diplomate a déposé une gerbe de fleurs au pied d’une stèle gravée de noms de victimes, un geste lourd de symboles dans un lieu désormais consacré au devoir de mémoire. La délégation a ensuite visité le musée aménagé sur le site du mémorial, guidée par les membres de la Fondation FONAREV, qui ont retracé l’histoire des massacres subis par les populations congolaises.

Au fil de la visite, les diplomates ont découvert des objets conservés, des archives officielles, ainsi que des témoignages vidéo rassemblant les récits des survivants. Ces éléments, présentés avec gravité, rappellent l’ampleur des violences :
selon les données partagées, plus de deux millions de femmes congolaises auraient été victimes de viols, au moins 245 fosses communes ont été identifiées à travers le pays, et environ 27 millions de personnes continuent de vivre aujourd’hui dans une situation humanitaire alarmante, indique l’ambassade d’Ukraine en RDC.

Profitant de ce moment de recueillement, l’ambassadeur Hamianin et sa délégation ont également évoqué les tragédies traversées par leur propre peuple : des répressions bolchéviques aux atrocités de la Seconde Guerre mondiale, en passant par la famine du Holodomor en 1932, la déportation des Tatars de Crimée en 1943, jusqu’aux violences liées à la guerre actuelle dans les régions ukrainiennes occupées.

En conclusion, les diplomates ukrainiens ont réaffirmé la nécessité de ne jamais oublier les souffrances des peuples meurtris et d’œuvrer pour que de telles atrocités ne se reproduisent plus jamais, où que ce soit dans le monde.

WTK

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