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Déséquilibre à la presidentielle 2023: le duo Tshisekedi-Mukwege écarte-t-il Fayulu, Katumbi et Kabila de la course ?

Depuis quelques jours dejà, il se murmure dans les couloirs que le prix nobel congolais, Docteur Denis Mukwege, serait candidat à la présidentielle de 2023. Ces révélations sur l’avenir en politique du docteur Denis Mukwege sortent de partout et surtout sur les reseaux sociaux, notamment Twitter, bien que l’intetessé lui-même n’a rien dit à ce sujet. C’est qui du du reste est légitime car le plus célèbre des medecins congolais en tant que citoyen de ce pays, jouissant de la plénitude de ses droits comme d’aucuns, est libre de postuler à n’importe quel poste politique de son pays.
Sa présumée candidature a reçu un accueil favorable auprès d’une certaine opinion au point que plusieurs associations et mouvements se sont ligués pour soutenir cette candidature.
Et comme un signe prémonitoire, l’hôpital de Panzi a reçu ces derniers temps, plusieurs visiteurs de marque venus de loin pour admirer le travail abattu par celui que l’on surnomme le « réparateur des femmes. » Il s’agit notamment de l’ancien président français François Hollande, la comtesse de Wessex Sophie Rhys-Jones, etc.
Toujours est-il que Mukwege si sa candidature annoncée se confirme, elle viendra rejoindre plusieurs autres annoncées bien avant lui.
Il s’agit particulièrement de Martin Fayulu. 2e lors de l’élection présidentielle de 2018. Celui-ci a toujours accusé un hold-up électoral au scrutin organisé par Corneille Nangaa et s’est toujours considéré comme « Président élu », à en croire son propre dépouillement.
Actuellement, il est en tournée euro-américaine bien qu’il n’arrive plus à galvaniser les foules comme autrefois et à être reçu par des officiels. Il a préféré opté pour des conférences et des séminaires parfois payants et plus souvent vides. Sans doute cela est dû à ses ruptures congénitales avec ses partenaires politiques d’antan au sein de la coalition Lamuka dont le dernier en date est l’ancien Premier Ministre Adolphe Muzito, lui aussi candidat déclaré à la prochaine présidentielle.
Ce dernier, lors d’un point de presse s’est attaqué à son ex-frère par des termes crus sortis tout droit de l’univers musical local : « Boyebi Wenge Musica…? Bamoni JB azosala succès, bakosi ye, bayebisi ye : yonde ozosala ke Werra azala ! Alors abandi (JB) kosala ba nzonzing na marque na ye… abandi ko négliger ndeko na ye… asali bloc patriotique sans que nayeba… »
Ces « vérités » d’Adolphe Muzito qui parle de Lamuka et de l’égocentrisme de Martin Fayulu sont repoussées par le camp Fayulu dont l’un des collaborateurs, Nico Mayengele, qualifie Muzito de candidat « médiocre ».
Il y a également Moïse Katumbi qui n’a jamais quitté des yeux la présidence. Les échecs repetés du TP Mazembe aux compétitions interclubs africains n’ont pas perturbés ses ambitions à la cité de l’UA. De Kashobwe, il multiplie des interviews sur des chaînes étrangères et s’attaquent au bilan de Félix Tshisekedi alors que son parti, « Ensemble pour la République », est membre de la coalition au pouvoir avec plusieurs ministres.
Un autre candidat, le moindre sans doute, est l’ancien Premier ministre Matata Ponyo. Bien que sa candidature soit plus liée à ses déboires judiciaires, il n’en parle plus ces derniers temps. Il est devenu comme aphone. Se serait-il finalement désisté ?
Sans oublier le camp Kabila dont la soif de revenir au pouvoir ne s’est jamais étanchée. Mais avec quel candidat ? Joseph Kabila étant écarté logiquement bien que certains constitutionnalistes ne partagent pas cet avis, c’est plutôt l’ex première dame, Olive Lembe Kabila, qui multiplie des attaques ciblées contre le Président actuel. Elle serait présidentiable selon certaines indiscretions.
Et du coup, une opinion leur dit sans dire que « vous tous là, vous ne faites pas le poids ! ». La seule personne capable d’affronter Félix Tshisekedi, c’est Dénis Mukwege. Sinon ça va être une lutte déséquilibrée. C’est ce que ça veut dire.
Dans ce cas, pourquoi le camp Tshisekedi devrait-il se plaindre?
Pourquoi ces communicateurs ont-ils redirigé leurs orgues de Staline vers Mukwege? Il devrait plutôt se sentir regaillardi vu que la concurrence s’étiole.
La politique est un terrain miné et boueux, on se salit les habits en y paradant. Docteur Mukwege doit savoir que sa blouse blanche en sortira rougeâtre comme après une opération chirurgicale sanglante.
Faustin Katanga, analyste, estime que l’homme est devenu une sorte de mythe par ce combat civil qui lui a justement valu la distinction honorifique internationale. Toute la crainte maintenant est de voir ce mythe s’effondrer sur le plateau de la politique sur lequel il a choisi de s’exprimer désormais.
« La prudence aurait voulu que le docteur maîtrise d’abord son secteur de prédilection – la santé et la société civile – avant de se jeter dans un saut périlleux. Fraiche encore dans nos mémoires, la savante observation de Jean de Dieu Nguz – a – Karl I Bond à Mgr Monsengwo à l’époque. L’urgence du moment oblige tout le monde à plonger dans les eaux troubles, puisque la République est en péril, il faut absolument sauver la RDC…, » dit Faustin Katanga.
Et de poursuivre:
« En rapport avec son engagement politique, notamment à la Conférence nationale souveraine, l’ancien Premier ministre de l’époque avait affirmé : « Peut-on se jeter dans une piscine pleine d’eau, et espérer en sortir sec ? ». En se jetant dans la politique aujourd’hui, le docteur Denis Mukwege s’expose à des attaques d’un autre genre. Ici tous les coups sont permis, mais surtout il faudra même marcher sur les intérêts de ceux que l’on prétendait protéger hier. Sur le terrain politique, l’intérêt populaire n’est pas toujours le fil conducteur de l’action du dirigeant, l’exposant à la désapprobation générale. »
Il conclut : « Bien plus, les intérêts de ses administrés ne concordent pas toujours avec ceux des faiseurs de roi qui ont parrainé son accession au pouvoir. A preuve, l’écart entre le discours de l’administration américaine et son action dans l’Est de la RDC. En somme, on risque de se mettre au dos la population ou les puissances mondiales. Dans le premier cas, l’on perd tout le prestige qui a caractérisé le dirigeant ; dans le second, le coup de force serait la moindre récompense, autrement c’est l’assassinat ! D’où l’importance de la prudence face aux sollicitations des Occidentaux pour des responsabilités politiques, surtout lorsqu’on ne justifie nullement de l’expérience avérée dans ce domaine. »
Il faut savoir qu’en s’engageant sur cette voix d’aucuns en avaient payé un fort prix dans l’histoire, Docteur Mukwege est-il le prochain? L’histoire nous en dira plus.
Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET
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Bruxelles : » Lumumba, le retour d’un héros » en avant-première le jeudi 8 juin au cinéma Vendôme à Ixelles

Film documentaire de Benoît Feyt, Dieudo Hamadi et Quentin Noirfalisse, » Lumumba, le retour d’un héros » sera présenté en avant-première le jeudi 8 juin au cinéma Vendôme dans la commune d’Ixelles ( Bruxelles/Belgique).

En effet, il y a un an, la Belgique a organisé une cérémonie officielle en l’honneur du héros congolais de l’indépendance et premier ministre Patrice Lumumba, assassiné en 1961.
A en croire le synopsis, 61 ans après son assassinat, Patrice Lumumba retourne en République démocratique du Congo. Ou, comme le dit un de ses enfants, le Congo rentre au Congo. Lumumba a été assassiné avec deux de ses plus proches collaborateurs, en pleine guerre froide et durant la vague des indépendances africaines. Seule une dent semble avoir survécu au passage de leurs corps dans l’acide, acte commis par un officier de police belge dénommé Gérard Soete.
Dissous dans de l’acide, le corps du héros de l’indépendance congolaise n’a jamais été retrouvé. Il a fallu plusieurs décennies pour découvrir, en 2016, que des restes humains avaient été conservés en Belgique. L’ancien policier belge Gérard Soete, qui avait activement participé à l’élimination de Patrice Emery Lumumba, brise le secret et s’en vante dans les médias.
En 2000-2001, une commission d’enquête parlementaire « a conclu que le gouvernement belge avait fait manifestement peu de cas de l’intégrité physique de Patrice Lumumba et qu’après son assassinat, ce même gouvernement a délibérément répandu des mensonges sur les circonstances de son décès ».
Jusqu’ici, son meurtre et ceux d’Okito et Mpolo demeurent impunis.
Né le 2 juillet 1925, à Onalua (localité située dans l’actuelle province du Sankuru, dans le centre de la RDC), dans ce qui est alors le Congo belge, Patrice Emery Lumumba, de son vrai nom de son vrai nom Elias Okit’Asombo, était issu d’une famille plutôt modeste, mais a reçu très tôt une éducation solide dans les écoles missionnaires chrétiennes lui permettant ainsi de se forger une forte personnalité.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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