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Des dizaines des membres de la LUCHA blessés lors d’une manifestation à Goma

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Comme dans d’autres villes du pays, les militants du mouvement citoyen « Lutte pour le Changement » (Lucha) ont manifesté, vendredi 10 mai, devant le bureau d’airtel à Goma. Ils dénonçaient, encore une fois, la mauvaise qualité de services que cette maison de télécommunication offre à ses clients.

Malheureusement, cette manifestation s’est clôturée par des heurts entre les éléments de la police qui les ont dispersés en usant des gaz lacrymogènes et des blessés ont été enregistrés dans les rangs des manifestants.
Ces jeunes pro démocratie s’étaient donnés rendez-vous l’avant-midi de vendredi 10 mai devant les installations régionales Est de airtel. Il brandissaient des calicots avec des écrits, invitant cette entreprise à offrir de bons services aux utilisateurs de son réseau. Leur message se résume à 4 revendications contenues dans le memo qu’ils ont lu et remis au représentant de Airtel.

«Un, nous demandons à Airtel d’améliorer la qualité de ses services ; deux, nous demandons à Airtel de rabaisser le prix de ses services parce que la RDC est parmi les 10 pays africains dans lesquels se trouve Airtel mais il est extrêmement cher dans notre pays alors que le pouvoir d’achat du congoylais est inférieur ; trois, nous demandons à Airtel de travailler avec la justice, car la plupart de kidnappeurs utilisent ce réseau alors qu’il possède des outils qui peuvent les aider à géolocaliser ceux qui insécurisent la population surtout dans les enlèvements des personnes et demandent des rançons moyennant les numéros airtel; et quatre enfin, Airtel doit annuler la deuxième facturation dans la transaction de l’argent surtout lors de l’envoi alors que cette pratique n’existait plus. On se demande, d’où vient cette double facturation avec Airtel money », a indiqué Espoir Ngalukiye, l’un des manifestants.

« Aujourd’hui, notre action consiste d’abord à déposer notre mémorandum à Airtel. Si nous ne sommes pas écoutés, nous passerons à des actions de grande envergure », a-t-il ajouté.

Cette manifestation a rencontré l’assentiment de certains habitants de la ville de Goma qui étaient présents. « Ce qu’ils réclament là est vrai. Moi, personnellement, Airtel avait retiré dans mon téléphone les mégabits de 100 dollars depuis le mois de février dernier et jusqu’à présent, on ne me les a jamais remboursés. Chaque fois, j’y arrive et à leur niveau, on vérifie dans le système informatique et on me dit de patienter, en me rassurant que mes mégabits sont déjà répertoriés et on me les fera un jour à un autre. Voyez, si j’ai seulement cette somme comme capital, comment peuvent survivre mes enfants ? Je demande à notre gouvernement de s’impliquer pour mettre fin à cette aventure, car il se passe des choses inacceptables à l’interieur de Airtel », s’est désolé ce citoyen et revendeur des mégabits airtel.

Avant la fin de leur manifestation pacifique, les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser ces membres de la Lucha. Dans la foulée, une dizaine de militants ont été blessés, les uns légèrement pendant que d’autres l’ont été grièvement. Ils ont été admis dans des structures sanitaires pour les soins.

Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET


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Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà

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Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.

À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »

Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.

A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».

« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.

Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.

Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.

« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »

Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.

Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.

Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.

RFI


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