Politique
Députation nationale/Kwango : Peti-Peti, Matadiwamba, Munday, … dans le pool de la mort !

La campagne électorale dans la circonscription électorale de Kenge -Territoire s’annonce rude et difficile pour les candidats Peti-Peti Jean-Marie, Matadiwamba Kamba Mutu, Munday Mulopo et consorts, à cause de la présence du jeune Émile Yimbu dans la course.
Dans une élection où l’opinion veut rajeunir la classe politique au Kwango, les candidats précités n’ont pas de chance devant ce journaliste influent de Kenge, qui a décidé d’entrer en politique par la plus grande porte.
Les candidats Matadiwamba et Peti-Peti notamment, respectivement député national et gouverneur de province de leur état, sont tenus de présenter un bilan de mandats respectifs.
Matadiwamba, plusieurs fois ministre depuis la deuxième République et député national depuis des décennies, est cité parmi les politiciens kwangolais qui n’ont rien apporté à la population en termes de projet ni de redevabilité. Il s’est brouillé avec les chefs de groupements dans des conflits de succession dans la chefferie Pelende-nord notamment. Matadiwamba s’est aussi brouillé avec un journaliste de Kenge qui l’a accusé d’être la cause de la non existence du barreau des avocats de sa province. Ancien bâtonnier national, on le critique de n’avoir rien entrepris pour permettre à sa province d’avoir un barreau. La population lui promet un vote-sanction et l’envoi à la retraite politique.
Peti-Peti Tamata Jean-Marie, actuel gouverneur de province, est vomi depuis sa base naturelle de Palu (Parti Lumumbiste Unifié) du secteur de Koloksoso, pour son incompétence à la tête de la province. Malgré les efforts du gouvernement central et la production des recettes par les régies foncières provinciales, Peti-Peti n’a rien donné à la province du Kwango. Au contraire, la population l’accuse de gérer la province comme sa poche, en détournant le peu de moyens financiers dûs à son entité. Malgré l’octroi de fonds d’investissement du gouvernement central, Jean-Marie Peti-Peti n’a pu construire une toilette publique. Les ministères du gouvernement provincial demeurent locataires chez des particuliers, alors que lui et sa famille se pavanent en Europe et se construisent des villas à Paris, à Kenge et à Kinshasa, alors que la province mère nourricière continue de trimer.
Sous son règne, les membres du gouvernement manquent le minimum pour assurer leur excellence. Un ministre avait démissionné pour manque de stylo à son cabinet de travail. Sous son règne, aucun budget voté à l’Assemblée provinciale n’a connu une exécution à l’avantage de l’intérêt général. A Kenge, on accuse sa gouvernance d’attiser le tribalisme.
À la clôture de dépôt de dossiers de candidature par la Ceni (Commission Électorale Nationale Indépendante), il a renvoyé plusieurs membres de son entourage, accusés d’avoir postulé aux élections législatives sous le label de différents partis politiques. Peti-Peti a simplement été surpris par ses ministres et amis. Freddy Biangu, son bras séculier et Secrétaire Exécutif de la province du Kwango, a été trouvé sur la liste de Patrice Kitebi Kibol-Mvul (ancien DG de FPI). Il l’a limogé !
Prof Munday Mulopo, candidat du regroupement politique AACRD, a plusieurs fois participé aux élections sans succès. La question que l’opinion se pose, s’il a affûté des armes pour le processus électoral en cours.
Au regard de la qualité des candidats députés nationaux dans la course pour les 4 sièges à élire dans la circonscription électorale du territoire de Kenge, la candidature d’Émile Yimbu reste l’alternative. Journaliste de son état, Émile Yimbu est voulu et réclamé par la population notamment de secteurs de Dinga, Mosamba, Koloksoso et son Pelende-Nord, où il entretient des bases indéfectibles.
Journaliste de son état, Émile Yimbu s’est fait un nom notamment dans ses prises de position fermes sur la gouvernance au Kwango. Ce journaliste d’investigation a initié une enquête sur des tueries reportées dans le secteur de Bukangalonzo, qui lui a valu la guerre avec des autorités provinciales, lesquelles ont vu d’un mauvais œil son initiative. Ainsi, Émile Yimbu a dû faire la prison. Soutenu par la population qui a exigé sa libération, il a reçu le surnom de « Mandela », comme pour illustrer son combat. A l’avènement de Peti-Peti à la tête de la province, il a également fait les frais de ses pertinents articles sur la politique menée dans sa province.
Dans les milieux politiques locaux, l’on pense que ce candidat a été classé sur la liste du regroupement AACRD pour faire le lit à ses ténors, notamment le candidat Mboso N’kodia Pwanga, actuel président de l’Assemblée nationale de la RDC. Mais Émile Yimbu lui-même précise : « Je suis le candidat de la résurrection de l’espoir, je suis candidat à part entière comme tous les autres candidats en compétition dans cette élection… ».
Émile Yimbu pardonnera-t-il à ses compétiteurs ? On le saura bien assez tôt !
Justin Diassilua Kionga/CONGOPROFOND.NET
Education
RDC : Patrick Namazihana dénonce la désinformation sur la levée de la gratuité de l’enseignement dans les zones en guerre

Le député national Patrick Namazihana, élu de Bukavu (Sud-Kivu), affirme qu’il n’y a aucune suspension de la gratuité de l’enseignement primaire public dans les zones de guerre de l’Est de la République démocratique du Congo, contrairement à certaines informations relayées ces derniers jours.
L’élu du Sud-Kivu a tenu à rassurer les parents et les enseignants des provinces affectées par le conflit, affirmant que le gouvernement n’a pris aucune mesure officielle levant la gratuité scolaire dans ces territoires.
« J’ai entendu dire que la gratuité de l’enseignement ne s’appliquait plus dans les villes prises par les rebelles. C’est faux ! Dans les écoles publiques de l’Est, la gratuité est toujours effective. Si des parents se voient réclamer des frais, qu’ils le disent publiquement — je convoquerai le ministre de l’Enseignement pour en parler », a-t-il déclaré avec fermeté.
Patrick Namazihana, qui dit avoir fait de l’éducation, de la santé et de la sécurité ses trois priorités parlementaires, appelle les parents et les élèves à défendre leur droit à l’instruction gratuite, une mesure-phare du Président Félix Tshisekedi.
« Je me battrai pour que la gratuité soit respectée partout, même là où la guerre fait rage. C’est un droit, pas une faveur », a-t-il insisté.
L’élu du Sud-Kivu a aussi évoqué la détresse humanitaire dans son fief, affirmant suivre de près la situation de ses électeurs déplacés dans plusieurs pays voisins. Il a rappelé que sa propre famille vit encore dans cette région meurtrie, ce qui rend son engagement personnel et profondément humain.
« Je vis leur douleur. Je sais ce que vivent les familles restées sur place. C’est pourquoi, à mon niveau, je reste mobilisé pour que les enfants continuent à apprendre, que les malades soient soignés et que la sécurité revienne », a-t-il ajouté.
Réélu pour un second mandat, Patrick Namazihana se dit prêt à interpeller les ministres sectoriels dès la reprise effective des travaux parlementaires. Il espère que le blocage institutionnel à l’Assemblée nationale prendra fin rapidement, afin de pouvoir porter les voix de l’Est sur les grandes questions sociales et humanitaires.
Dorcas Mwavita