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Liberté de la Presse

Démystifier les médias: Un regard critique sur le symposium de l’UPF à Bucarest

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Dans un monde où les frontières entre la vérité et la fiction semblent s’estomper, le symposium régional de l’Union de la Presse Francophone à Bucarest a offert une tribune cruciale pour explorer le rôle complexe des médias dans la société contemporaine. Sous le thème « L’Europe, les médias et les fausses informations », les délégués de divers horizons ont convergé pour débattre, remettre en question et potentiellement réinventer le paysage médiatique actuel.

La délégation de la République Démocratique du Congo, menée par Teddy MFITU et Rachel Kitsita, a apporté une perspective unique à ce dialogue brûlant. Venant d’un pays où la désinformation et les faux récits ont souvent déformé la réalité, leur présence a symbolisé l’importance cruciale de la véracité et de l’intégrité journalistique.

Au cœur des discussions, un constat amer émerge : les fausses informations ne sont pas simplement des anecdotes nuisibles, mais des armes puissantes qui sapent la confiance du public et minent les fondements mêmes de la démocratie. Les médias, longtemps considérés comme des gardiens de la vérité, se retrouvent désormais sous le feu croisé de la manipulation et de la propagande.

Cependant, au milieu de cette tourmente informationnelle, une lueur d’espoir émerge. Les délégués ont exploré des solutions novatrices, telles que l’éducation aux médias, la collaboration transfrontalière et la promotion de normes éthiques rigoureuses pour restaurer la confiance du public et élever le débat médiatique.

Alors que le symposium tire à sa fin, une question résonne dans l’air chargé : les médias peuvent-ils retrouver leur place en tant que gardiens de la vérité dans une ère de désinformation galopante ? Seul le temps nous le dira. Mais une chose est sûre : le dialogue dynamique et provocateur à Bucarest a marqué un jalon crucial dans la quête pour démystifier les médias et rétablir la confiance perdue.

TEDDY MFITU

Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR


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À la Une

La race des “Communicateurs” : Un fléau pour la République ? (Par Jean Kenge Mukengeshayi/Journaliste-Analyste)

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La globalisation des échanges a donné naissance, au niveau de la communication, à de nouveaux types de médias, notamment les médias sociaux et les self-médias.

Désormais, chacun peut s’enfermer dans sa chambre ou son salon, pomper des diatribes ou décliner des soi-disant vérités ex cathedra. En fonction de ses intérêts ou ceux de son groupe, tout le monde peut dire n’importe quoi et n’importe quand, sans s’astreindre à aucune limite, ni morale ni sociétale et encore moins professionnelle, au nom de la toute-puissance de la liberté d’expression. Il en découle naturellement des dérives et des dérapages que personne ne veut évidemment assumer.

Chez nous, cet outil redoutable a vu s’engouffrer dans son secteur d’activité toutes sortes d’individus. Les uns s’affublent du titre de “communicants”, d’autres se veulent plus neutres en se qualifiant de “communicateurs”. D’autres encore se réclament de manière ronflante d’être des “journalistes”, sans la formation qui va avec et sans en maîtriser ni l’éthique ni la déontologie.

La brèche ainsi ouverte a été mise à profit par des individus sans foi ni loi, dont le seul objectif est de mettre notre société sous coupe réglée, des individus qui multiplient des cadeaux et des dons pour s’offrir des louanges dithyrambiques sur les chaînes YouTube qui ont pullulé comme des champignons vénéneux, attaquer les adversaires sans concession, diviser la nation et les populations sans aucune limite en terme de rationalité, de moralité ou de philosophie humaine.

Des sujets sont annoncés pêle-mêle, la construction des émissions n’obéit à aucun plan, les genres ne sont pas précisés et les questions de référence ne sont qu’une vue de l’esprit. Les éditoriaux prennent l’espace de toute une émission et les informations comme faits d’actualité sont balancées dans une incohérence qui écœure.

On va où là ? C’est vrai que nos communicateurs rendent d’éminents services. A un certain moment, ils étaient au four et au moulin ainsi que sur le fronton de la nation pour porter à bout de bras « le combat ». Mais les brebis galeuses se sont introduites dans la bergerie et les dérapages se sont installés. Le déficit de formation, la confusion des genres, la contradiction dans les récits, les annonces pompeuses, les complots, les attaques personnelles, les révélations qui se suivent mais ne se ressemblent pas…Tout se multiplie à très grande vitesse et de manière exponentielle comme dans une sorte de kaléidoscope et, à la fin, plus personne ne comprend ce qui nous arrive, chacun des communicateurs proclamant détenir la vérité universelle qui éclaire les étoiles et nous montrent la route.

Il faut mettre rapidement fin à cette cacophonie. Il faut stopper les dérives et les abus. Il faut qu’on arrive à savoir qui est qui, qui fait quoi, où, quand, comment, pourquoi et avec quels effets. La république sera bien gardée.

La régulation est un combat qui doit se réinventer à l’aune des dérapages pour assainir notre espace politico-médiatique. C’est une urgence.

Kenge Mukengeshayi (Journaliste/Analyste)


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