2019 – 2021 : Théo Ngwabije Kasi donne des atouts à la province du Sud-Kivu pour se lancer dans la matérialisation des valeurs de l’Union sacrée de la nation

Les membres de l’ONGD « SYNERGIE FEMME PAIX ET DEVELOPPEMENT », SYFEP en sigle, actifs au sein de la Société civile présente dans les 26 provinces de la RDC, viennent de suivre, avec soulagement, le revirement spectaculaire opéré par des compatriotes, des originaires du Sud-Kivu, qui, au début de mars 2021, ont ému bien de personnes en diffusant, par médias et réseaux sociaux interposés, des allégations fallacieuses sur une « faible gouvernance » de la province susmentionnée. Ils avaient même appelé à des actions de déstabilisation du gouverneur Théo Ngwabije Kasi.

Au regard de l’ampleur de nuisance socio-politique que cela devrait provoquer et, ipso facto, freiner l’actuelle dynamique de stabilisation de cette province, l’une des plus meurtries du pays, des acteurs de la Société civile de Bukavu se sont joints aux membres de l’ONGD SYFEP, dans le cadre de leur mission de surveillance des politiques publiques, pour mener des instigations sur l’état des lieux. Un travail de recoupement des sources d’information et de vérification des témoignages a permis de recueillir des données importantes concernant la détermination du leadership provincial actuel à apporter « un nouveau souffle » au Sud-Kivu.

Du reste, pour ne prendre qu’un récent exemple et en notant que l’événement se réalise après un séjour de travail du gouverneur à Kinshasa, un dialogue intercommunautaire se tient, du lundi 29 au mercredi 31 mars 2021 dans la capitale congolaise pour «réfléchir sur la paix et la sécurité dans les Hauts et Moyens Plateaux de Fizi », avec l’appui du ministère de l’Intérieur et de l’ONG Interpeace. Les participants (Babembe, Babuyi, Bafuliru, Banyamulenge, Banyindu, Barundi et Bavira) vont se donner « une feuille de route pour la paix ».

En fait, considérant les nombreux acquis constatés sur terrain et des projets en cours, il est opportun de se convenir sur plusieurs faits, surtout sur ce qui suit :

1. Pour rappel, à la prise des fonctions par Théo Ngwabidje, la situation générale de la province du Sud-Kivu comme d’autres « provinces martyres » de l’Est du pays, était caractérisée, entre autres, par :
un état sécuritaire délétère dominé par des activités perverses de groupes armés de diverses origines dans les territoires, provoquant la mort des milliers de compatriotes et des mouvements importants de déplacés et de réfugiés ;
une économie très affaiblie et pliant sous une forte dette, la plupart des unités de production ayant fait jadis la fierté de la province étant vandalisées ou fermées ;
des conditions de vie fort préoccupantes, peu propices à l’accès, par la majorité, aux services de première nécessité : santé, éducation, eau potable, électricité…

2. Dès la prise de fonctions par le gouverneur Ngwabije, plusieurs chantiers ont été lancés :

2.1. au niveau de la sécurité et de l’ordre public : il y a notamment eu plusieurs rencontres avec différents responsables des territoires, et couches sociales ainsi que des échanges intercommunautaires ; sous le haut patronage du chef de l’état, le dialogue des Banyamulenge à Kinshasa ainsi que la mise en place de la Commission interprovinciale Nord-Kivu et Sud-Kivu pour la sensibilisation, Démobilisation, désarmement et réinsertion communautaire pour la stabilisation (DDRCS)….
Tout ce travail a induit des résultats, dont : la réduction, dans les territoires, des barrières routières et des cas de braquage sur la RN5 (tronçon Kamanyola-Uvira) ainsi que la diminution des tracasseries ; l’installation de la Commission consultative pour la résolution des conflits coutumiers dans les territoires de Kabare et de Shabunda.

2.2. à propos du secteur économique et financier : des mécanismes forts et maints projets sont développés, surtout pour consolider :
a)la relance du secteur agricole, par : le lancement de la campagne agricole à Idjwi suivi de la distribution des semences ; dans le cadre des « 100 jours du président de la république », l’implantation de 100 cages flottantes en semences des alevins par IITA sur financement FPI, une chambre froide, un camion frigorifique ; la réhabilitation de plus de 300 km des routes de desserte agricole à Kalehe, Kabare, Walungu, Mwenga et Uvira (avec PAM, FAO, MERCY CORP et WORLD VISION) … ;
b)la diminution de la fraude massive des produits miniers, par des mesures de traçabilité fortes (recouvrement électronique, un guichet unique pour tout paiement) ;
c)des campagnes de recouvrement des frais de la vignette simplifiée (passant de 35 à 25 USD), l’uniformisation des plaques minéralogiques, la réduction du prix du permis de conduire et du billet d’avion Bukavu-Shabunda (de 350 à 150 USD)….
à propos des infrastructures, il faut noter :
a)pour la Ville de Bukavu, sur fonds propres, la réhabilitation progressive de la route Place Mulamba-Frontière Ruzizi 1 ; dans le cadre des « 100 jours du président de la république », 7 km ont été réhabilités sur les 20 km prévus ; sur fonds-FONER, les travaux d’assainissement de la route Gihamba-Frontière Ruzizi 2 et de lutte anti-érosive (PK 700-lycée Wima, PK 13-Amsar et PK 9-Murhunda) ;
b) en territoire d’Uvira : la construction du mur de soutènement pour la protection (RN 5) par l’Office des Routes  et les travaux de protection des accès au pont Sangya (RN5) ;
c) en territoire de Mwenga, sur fonds propres, les travaux de suppression de tous les bourbiers constatés entre Kibumba-Kasika et Mwenga (implication des miniers) ;
d) en territoire de Kabare, sur financement de la Banque Mondiale, les travaux HIMO sur 29 km entre Amsar et Birava (projet PICAGL) ;
e) concernant les territoires de Walungu et de Shabunda, il y a eu signature d’un contrat de réhabilitation des tronçons Bukavu-Burhale et Burhale-Shabunda

2.4. au niveau des services sociaux à la base, il sied de retenir :
a)en matière de Genre : la validation du Plan d’actions provincial de lutte contre les mariages d’enfants ; le renforcement des capacités de plus de 1800 femmes dans les technologies appropriées ;
b) concernant l’éducation : la mise en place, avec l’appui de l’UNICEF, de l’enseignement à distance par la radio et la TV ; le suivi de la mise en application de la gratuité ;
c) au niveau de la santé : la production de la feuille de route sur la couverture santé universelle et l’exécution des plans de riposte (maladie à virus Ebola et COVID-19) ;
d) sur le plan humanitaire, assistance en vivres et non-vivres aux sinistrés de différents cas d’incendie et d’inondations, et ravitaillement mensuel des prisons en vivres

3. Dès lors, il se constate bien une détermination d’amélioration du vécu par la contribution à la stabilisation et la mise de la province sur la voie du développement.

4. Enfin, il faut éviter que le Sud-Kivu ne devienne une entité qui ne permet pas aux gouverneurs d’avoir suffisamment de temps pour asseoir des actions durables.

Pour la petite histoire, au cours des dernières 23 années, la province a connu 18 gouverneurs ! Or, le Sud-Kivu a besoin des investissements qui sont dans la durée, en ce moment où la république amorce le virage de s’ancrer dans les valeurs de l’Union sacrée pour la nation.

Comme les acquis actuels sont indéniables et prometteurs, il faut appeler au concours de tous, chacun à son niveau et avec ses capacités, ainsi que la facilitation des instances locales, provinciales et nationales, pour booster l’élan du « nouveau souffle » imprégné par le gouverneur Théo Ngwabije Kasi. Ainsi, est-il suffisamment clair que le poste de gouverneur de la province du Sud-Kivu n’est pas du tout vacant.

Fait à Kinshasa, lundi 29 mars 2021
Elise MUHIMUZI KINDJA, Secrétaire Générale