Connect with us

Actualité

Décès d’une étudiante congolaise au Canada : l’ONG Génération Femme et la radio de la femme protestent dans les rues de Kinshasa

Published

on

Les femmes de l’ONG «Génération femme» et de la « Radio de la femme» ont marché ce vendredi 11 octobre, à Kinshasa pour protester contre le décès tragique au Canada, d’une étudiante congolaise du nom d’Alexandra Martine Diengo Lumbayi. Les manifestantes sont parties du Boulevard du 30 juin, pour chuter à l’ambassade du Canada en RDC, où un mémorandum adressé à l’ambassadeur canadien a été lu et déposé.

Elles expriment leur indignation suite aux circonstances ayant conduit à la mort de leur compatriote “qui n’a pas bénéficié de la protection suffisante qui pouvait l’aider à se maintenir en vie”.

« Il est incompréhensible que notre sœur, notre compatriote trouve la mort dans les circonstances si éblouissantes et si troublantes dans un pays aussi avancé comme le Canada. Nous venons donc, devant le Gouvernement du Canada protester pacifiquement contre les conditions, quelles qu’elles eurent été, ayant conduit à la mort de notre compatriote et notre sœur, Mademoiselle Alexandra Martine Diengo Lumbayi», a déclaré Madame Elfie-Esther Nkishi, présidente de l’ONG Génération femme et Directrice générale de la Radio de la femme.

Ces femmes qui exigent que la famille de la défunte soit dédommagée, invitent en même temps le gouvernement Canadien à accélérer les enquêtes pour que vérité soit connue afin que les auteurs de cette mort répondent de leurs actes.

À titre de rappel, Alexandra Martine, une étudiante de 21 ans à l’Université du Québec à Trois-Rivières, a été retrouvée morte mardi 8 octobre. Son corps a été repêché dans la marina de l’île Saint-Quentin, rapporte Radio Canada. La jeune Congolaise, partie étudier au Canada, était portée disparue depuis le mercredi 2 octobre. Elle avait été aperçue pour la dernière fois ce jour-là vers 15 h 40 sur l’île de Saint-Quentin.

Il convient de noter que les deux structures précitées, œuvrent en République Démocratique du Congo et l’une de leurs missions principales est la protection et la défense des droits des femmes.

Willy Theway Kambulu/ CONGOPROFOND.NET

Spread the love

À la Une

« XX », 8è album de Fally Ipupa : 20 ans de règne entre mythe populaire et machine culturelle

Published

on

L’annonce de son huitième album solo, XX, prévue pour 2026, n’est pas qu’un simple événement musical. Elle marque une étape symbolique dans le parcours d’un artiste devenu, au fil du temps, une véritable institution culturelle. Vingt ans après « Droit Chemin », Fally Ipupa continue d’incarner, pour beaucoup, la réussite artistique à la congolaise, un mélange d’audace, de discipline et d’intuition marketing.

De la rumba à la pop mondiale : une métamorphose maîtrisée

Difficile d’évoquer la scène musicale africaine contemporaine sans mentionner le nom de Fally Ipupa. De ses débuts auprès de Koffi Olomidé aux sommets des charts internationaux, l’artiste a su transformer la rumba congolaise en un produit exportable, moderne, et séduisant pour un public mondial.

Mais cette évolution n’a pas été sans controverse. Certains puristes de la rumba y voient une dilution de l’essence du genre, quand d’autres saluent au contraire son génie d’adaptation. Fally, lui, semble avoir compris très tôt que pour survivre dans un monde globalisé, il fallait évoluer sans renier ses racines.

XX, entre gratitude et repositionnement artistique

Dans son message d’annonce, empreint de reconnaissance, Fally Ipupa présente XX comme « un merci, un hommage à tout ce que nous avons vécu ensemble ». Ce ton introspectif laisse entrevoir un album personnel, peut-être plus conceptuel, où l’artiste revisite son parcours et ses influences.

Mais au-delà de la célébration, XX interroge : Fally Ipupa cherche-t-il à consolider son statut d’icône africaine ou à s’imposer définitivement sur la scène internationale ? Car derrière chaque sortie, chaque collaboration, chaque image calculée, se dessine une stratégie : celle d’un artiste qui ne veut pas être enfermé dans une case, ni celle de la rumba, ni celle de l’afrobeats.

Un phénomène social et générationnel

Fally Ipupa ne fait pas que chanter ; il incarne un rêve collectif. En République démocratique du Congo comme dans la diaspora, il symbolise la réussite par le talent et la persévérance, un modèle accessible à une jeunesse en quête de repères.

Sa longévité intrigue : comment un artiste issu d’un écosystème souvent miné par les querelles, la précarité et le manque de structuration a-t-il su bâtir une carrière aussi solide ?

La réponse tient sans doute à sa discipline rare, mais aussi à son sens du public. Fally comprend la foule, ses désirs, ses codes, ses émotions. Il ne la suit pas, il la précède.

Le Stade de France : consécration ou provocation ?

Le concert annoncé pour le 2 mai 2026 au Stade de France sera, sans doute, le point d’orgue de cette célébration. Un rêve que peu d’artistes africains ont accompli. Mais cette performance sera aussi un test : celui de la capacité de la musique congolaise à s’imposer sur les plus grandes scènes mondiales sans perdre son âme.

Pour certains, cette ambition traduit une fierté nationale légitime. Pour d’autres, elle révèle une tension : celle d’un artiste entre la fidélité à son public congolais et la tentation de la reconnaissance internationale.

Désiré Rex Owamba 

Spread the love
Continue Reading