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Crise postelectorale : Martin Fayulu tend finalement la main à Fatshi ?

C’est un document visiblement fiable au vu de l’importance à lui accordée par de grands acteurs politiques, entre autres, Olivier Kamitatu. C’est un document aussi surprenant que révélateur signé par Martin Fayulu. Il y est repris une volonté de dialogue avec le président Felix Tshisekedi.
Fayulu y propose la création d’un « Haut Conseil des réformes institutionnelles » dont il se positionne d’emblée en dirigeant naturel de ladite institution à créer, en guise de résoudre la crise postelectorale qu’il croit exister.
Cette instance à créer devra, à en croire ce candidat malheureux de la dernière élection présidentielle, « réformer la CENI, la Cour Constitutionnelle, la défense et sécurité, la gouvernance et les droits humains ».
Toute cette réforme devra, selon lui, s’étaler sur une période transitoire allant de « 12 à 18 mois ». Période après laquelle de nouvelles élections présidentielle, législatives, provinciales et municipales devront être organisées.
Tout de suite, des réactions fusent de partout. Parmi elles, celle de Olivier Kamitatu, directeur de Cabinet et porte-parole de Moïse Katumbi, qui fustige l’attitude de ce membre du présidium de Lamuka.
« En évoluant en franc tireur, Martin Fayulu tourne la page de la vérité des urnes. Son offre de dialogue avec Félix Tshisekedi consacre l’essoufflement d’un radicalisme stérile », a-t-il d’abord tweeté. Avant de poursuivre: « le procès en diabolisation intenté stupidement contre Moïse Katumbi s’en trouve encore plus inqualifiable », a-t-il conclu.
Même réaction de la part de Francis Kalombo, l’autre proche du coordonateur de Lamuka : « La journée on envoie le peuple dans la rue pour se faire tuer et la nuit on négocie un poste ( pour lui seul) à la tête d’une institution !!! La vérité des urnes à la Congolaise. Congolais Lamuka pe fongola misu », peut-on lire sur son compte Twitter.
Moïse DIX/CONGOPROFOND.NET
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Katanda : Quand le pacte de paix révèle son pouvoir mystique

La localité de Katanda est le théâtre d’événements pour le moins insolites depuis la signature d’un pacte de paix et de vivre-ensemble historique entre les communautés Bena Muembia, Bena Kapuya et Bena Nshimba. Cet accord, fruit de longues négociations et de la médiation des grands chefs coutumiers de la région, visait à mettre un terme aux tensions et aux conflits intercommunautaires qui ont, par le passé, assombri la vie de ces populations.
Si le pacte a engendré une atmosphère d’harmonie et de fraternisation inédite, des incidents récents ont suscité l’étonnement et l’interprétation au sein de la communauté, certains y voyant la manifestation d’un pouvoir mystique inhérent à cet engagement solennel.
Les faits rapportés, bien que distincts, ont en commun leur caractère singulier et leur survenance dans la période consécutive à la signature du pacte de paix. Le premier incident concerne une femme de la communauté Bena Nshimba qui s’était rendue à Katabua, une localité voisine, dans le but de collecter du bois mort. Selon les témoignages recueillis sur place, alors qu’elle déterrait des maniocs dans un champ qui ne lui appartenait pas, elle a été victime de la morsure simultanée de trois serpents.
Le second incident, tout aussi étrange, s’est déroulé à Dipumba. Un jeune homme, dont l’appartenance communautaire n’a pas été officiellement précisée mais qui, selon certaines sources locales, serait lié à l’une des communautés autrefois en conflit, se serait accidentellement tiré dessus en manipulant une arme à feu. L’arme en question aurait été initialement apportée dans le but d’une attaque, vestige des anciennes animosités intercommunautaires.
Ces deux incidents, survenus dans un laps de temps relativement court après la signature du pacte de paix, sont perçus par une partie significative de la population locale comme étant plus que de simples coïncidences. Certains habitants y voient une manifestation tangible du pouvoir mystique qui sous-tend l’accord de paix et de vivre-ensemble, auquel ont participé les plus hauts dignitaires coutumiers de la région. L’interprétation dominante suggère que ces événements pourraient être des avertissements ou des conséquences liés au non-respect des termes tacites ou explicites du pacte, ou encore des manifestations de forces spirituelles veillant au maintien de la nouvelle harmonie.
Mike Tyson Mukendi / CONGOPROFOND.NET