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Covid-19 : le FMI envisage un soutien urgent de 365 millions USD à la RDC
 
																								
												
												
											
365 millions USD, c’est le montant que le Fonds monétaire international (FMI) envisage d’octroyer à la RDC à titre de soutien urgent à la lutte contre le coronavirus alors que le pays peine à trouver de l’argent pour lutter contre trois épidémies différentes.
Selon Bloomberg Africa, « le ralentissement économique mondial, causé par la pandémie de Covid-19, est le dernier coup porté à la nation centrafricaine, qui dépend des expéditions de minéraux vers la Chine pour la plupart de ses revenus d’exportation. Depuis 2018, le Congo lutte également contre une épidémie d’Ebola tenace qui a tué plus de 2260 personnes et une épidémie de rougeole qui a fait plus de 6000 morts. »
Cette agence de notation note que le FMI a annoncé, mardi 14 avril 2020, que l’économie de la RD Congo se contracterait de 2,2% cette année, contre une estimation de 3,9% en octobre, et a averti que les effets du ralentissement économique mondial pourraient entraîner une hausse de l’inflation à 11%, au lieu de 5% prévu précédemment.
Lundi 13 avril 2020, l’institution a annoncé qu’elle reporterait le paiement du service de la dette de la RDC au Fonds pour six mois, économisant environ 20,4 millions de dollars au pays. L’allègement de la dette pourrait être prolongé à deux ans si l’impact économique du virus se maintient, selon le FMI.
La prochaine intervention pourrait consister en un soutien de 365 millions USD via une facilité de crédit rapide, dont le Conseil d’administration du FMI discutera dès le 22 avril 2020.
La RD Congo a reçu le même montant du FMI en décembre 2019 pour renforcer les réserves de change de la Banque centrale, qui étaient tombées à des niveaux critiques.
« Jusqu’au 3 avril, les réserves n’étaient que de 693 millions de dollars, soit environ deux semaines d’importations, » selon la Banque centrale.
La RDC est au milieu d’un programme de suivi des effectifs de six mois avec le FMI alors qu’elle se prépare à la possibilité d’un nouveau programme de prêt officiel.
Le FMI a interrompu son dernier programme avec la RD Congo en 2012 en raison de problèmes de corruption.
Jusqu’au mardi 14 avril 2020, la RDC a enregistré 254 cas de COVID-19 et 21 décès depuis le 10 mars 2020, presque tous dans la capitale, Kinshasa.
Dans l’est du pays, trois autres cas de virus Ebola ont été découverts le week-end, après plus de 50 jours sans cas, selon l’Organisation mondiale de la santé.
« L’épidémie de rougeole au Congo a infecté plus de 300 000 personnes depuis 2019. La malnutrition généralisée et les faibles taux de vaccination ont rendu le virus particulièrement mortel », selon l’OMS.
La RD Congo est la plus grande source de cobalt au monde et le plus grand producteur de cuivre en Afrique.
« Les prix des deux métaux ont considérablement baissé depuis le début de l’année, le cuivre ayant baissé de 18% par rapport à son sommet du 14 janvier, » indique Bloomberg Africa.
Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET
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RDC–Rwanda : Patrick Muyaya recadre Kigali sur la réouverture de l’aéroport de Goma
 
														Le gouvernement congolais ne transigera pas sur sa souveraineté. Réagissant au refus du Rwanda de voir rouvrir l’aéroport de Goma, annoncé par le président Emmanuel Macron lors de la Conférence humanitaire sur la région des Grands Lacs, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a tenu à remettre les pendules à l’heure, ce même 30 octobre 2025.
« La réouverture de l’aéroport de Goma se fera uniquement sur autorisation des autorités congolaises et uniquement pour des vols humanitaires qui seront effectués en journée », a affirmé le porte-parole du gouvernement.
Une mise au point claire, en réponse à la prétention de Kigali de se prononcer sur une question qui ne relève que de la souveraineté de la République démocratique du Congo. Muyaya dénonce ainsi « l’agitation du père, le Rwanda, encore moins celle du fils, le M23 », qui ne saurait remettre en cause la décision des autorités légitimes de Kinshasa.
Le ministre a rappelé que la Conférence de Paris, présidée par Emmanuel Macron et coparrainée par le président togolais Faure Gnassingbé, s’est tenue dans un esprit de solidarité et d’urgence humanitaire, pour venir en aide à des millions de femmes et d’enfants congolais victimes de la guerre d’agression menée par le Rwanda et ses supplétifs du M23.
« Vouloir marchander ou s’opposer à une intervention humanitaire urgente en faveur de nos compatriotes est non seulement un déni, mais aussi une autre preuve de la barbarie et du cynisme de ceux qui gouvernent par crimes », a ajouté Muyaya, dans une déclaration ferme.
Le ministre a également indiqué que les déplacés congolais réfugiés au Burundi pourront recevoir de l’aide humanitaire via l’aéroport de Bujumbura, preuve de la coordination régionale en cours pour répondre à l’urgence humanitaire.
« À Paris comme à Bruxelles, notre voix a été clairement portée et surtout entendue. Une voix qui demande la vérité, la justice et la paix, une paix durable », a conclu Patrick Muyaya, réaffirmant la détermination du gouvernement congolais à défendre la souveraineté nationale et à protéger les populations du Kivu, victimes d’une guerre imposée.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
