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Coup de théâtre à Kananga : Le coordonnateur de Lamuka/Kasaï Central renie la plainte contre le gouverneur John Kabeya !

La plainte de Lamuka/Fayulu, à la Cour de cassation, contre John Kabeya Shikayi, gouverneur de la province, pour apologie du tribalisme, continue de faire couler encres et salives. Réagissant à ce sujet, le coordonnateur provincial de la coalition LAMUKA, Élie Mputu Kalumba alias « KAYEKE », a élevé la voix pour démentir cette information, appelant plutôt la population au calme.
« John KABEYA SHIKAYI, c’est notre frère. Nous n’avons aucun problème avec lui. Il nous a aidé à l’assurance de l’arrivée meilleure de notre leader Martin FAYULU MADIDI à Kananga. Si vous trouvez cette fausse information, c’est le problème des réseaux sociaux», a-t-il confirmé au micro de CONGOPROFOND.NET.
Rappelons que cette coalition de l’opposition dénonce, dans cette plainte, les propos récemment tenus par le gouverneur du Kasaï central, considérés comme tribalistes et portant atteinte aux droits garantis aux individus.
Precisons aussi que le document de la plainte mentionne que lors d’un meeting populaire à Kananga, John KABEYA SHIKAYI a tenu un discours devant ses partisans, faisant l’apologie du tribalisme et de la discrimination politico-ethnique.
Félix Mulumba Kalemba/CONGOPROFOND.NET
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Enfants soldats à l’Est de la RDC : le CEPEF alerte sur des violations graves et plaide pour une action urgente

La Convention internationale des droits de l’enfant ainsi que la Loi portant protection de l’enfant interdisent formellement le recrutement d’enfants par les groupes et forces armés. Pourtant, dans l’Est de la République démocratique du Congo, des enfants sont encore enrôlés, de gré ou de force, par des groupes armés, souvent en raison du manque de combattants adultes.
Le 4 octobre 2012, le gouvernement congolais a adopté un Plan d’action visant à lutter contre le recrutement et l’utilisation d’enfants ainsi que contre d’autres violations graves de leurs droits. Ce plan figure dans les engagements de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Le Cercle d’études pour la protection de l’enfant et de la famille (CEPEF), une structure initiée par des chercheurs universitaires et des experts en travail social œuvrant pour la promotion des droits de l’enfant, la protection des familles et la réinsertion socio-économique des enfants et jeunes en situation de rue, dénonce aujourd’hui les violations graves dont sont victimes les enfants dans le conflit armé opposant le M23, soutenu par le Rwanda, aux forces gouvernementales.
Fort de l’arsenal juridique existant, le CEPEF plaide auprès des autorités compétentes pour l’actualisation du Plan d’action pour le retrait des enfants associés aux forces et groupes armés, ainsi que pour la mise en place de mécanismes rigoureux d’évaluation de leur âge.
Dans cette perspective, les assistants sociaux, les experts de terrain, les responsables militaires et civils des services concernés doivent se réunir — avec l’appui technique du CEPEF — afin de réfléchir à un programme de Démilitarisation, Démobilisation et Réinsertion (DDR) des enfants soldats.
La paix, dit-on, se prépare. Mais quelles seront les conséquences psychosociales pour ces enfants dont les droits ont été bafoués ? Alors que l’on évoque la fin de la guerre, il est plus que jamais urgent d’agir pour eux.
Osée MUKOKO ZANGA