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Corruption des députés provinciaux: la LICOCO a saisi le PGR

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Interrogé ce jeudi 21 février par CONGOPROFOND.NET au sujet du monneyage des voix au niveau de l’Assemblée provinciale pour l’obtention des sièges des gouverneurs et/ou sénateurs, le Secrétaire exécutif de la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO), Erneste Mpararo, affirme que son association vient de saisir le procureur général en vue d' »ouvrir un dossier judiciaire et enquêter sur ce cas ».

« Effectivement nous sommes au courant qu’il y a des pratiques d’achat des votes. Donc, les députés provinciaux sont entrain de demander de l’argent aux candidats gouverneurs et sénateurs, et nous avons déjà informé le procureur général pour qu’il puisse ouvrir un dossier judiciaire et enquêter sur ces cas là », a déclaré Ernest Mpararo.

Pour la Licoco, le parquet général de la République doit sanctionner le coupable de manière sévère.

« Dès qu’il y a des coupables, je pense que le procureur général doit sanctionner plus fort, parce c’est une pratique à décourager », conclut-il.

Roberto Tshahe/CONGOPROFOND.NET

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Kinshasa perd une plume d’or : Sénado alias « Général Bowane » s’en est allé

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Kinshasa pleure l’un de ses enfants prodiges. Sénado Mananasi, connu encore sous le nom de « Général Bowane », s’est éteint, emportant avec lui un pan discret mais fondamental de l’histoire musicale congolaise. Auteur, compositeur, parolier de l’ombre, il était pourtant la source lumineuse derrière des tubes devenus cultes dans les années 80 et 90.

Natif de Kingasani, dans le district populaire de la Tshangu, Sénado a été bercé dès l’enfance par l’effervescence musicale de Kinshasa. Vers le milieu des années 1980, il entre dans les orchestres Balafon et Select Musica de Malembe Chant, où sa voix suave et son sens inné de la mélodie le rendent vite incontournable.

Mais c’est surtout par la plume que le Général Bowane se distingue. Il signe en effet « Sai Sai », chanson mythique interprétée par Papa Wemba, devenue un succès planétaire. Un titre qui a traversé les frontières du Congo pour résonner jusqu’en Europe et dans les diasporas africaines. Peu savent que derrière cette pépite, se cachait ce parolier modeste, attaché à sa Tshangu natale.

Sénado a également prêté son talent à de nombreuses formations musicales de Kinshasa. Plusieurs chansons interprétées par le clan Wenge Musica portent sa signature, preuve de son ancrage profond dans la sève artistique qui a nourri une génération entière. Les archives officieuses de la musique congolaise regorgent de ces refrains populaires dont il fut l’architecte discret.

Par ailleurs, il était le grand frère de Chai Ngenge, ancien membre éminent du groupe Wenge BCBG de JB Mpiana. Une fratrie musicale donc, dont l’influence s’étend sur plusieurs décennies de rumba, de ndombolo et de toutes les hybridations qui ont fait la renommée du « son kinois ».

L’annonce de sa mort a suscité une vive émotion parmi les mélomanes, les artistes, et ceux qui, dans l’ombre comme lui, œuvrent à l’immortalité de la culture congolaise. Les hommages affluent, mais nombreux sont ceux qui regrettent que Sénado n’ait jamais reçu de reconnaissance à la mesure de son apport. Comme tant d’autres génies silencieux de la scène congolaise, il s’en va sans disques d’or, mais avec l’or des cœurs.

Son parcours rappelle cruellement combien la mémoire musicale congolaise est souvent injuste avec ses bâtisseurs. Le Général Bowane n’était pas une figure de paille : il était un passeur d’émotion, un faiseur de classiques, un pilier invisible d’une époque d’or.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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