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Coronavirus : des mesures non respectées dans les transports en commun et marchés publics de Goma
À cause de la pandémie de coronavirus en province du Nord-Kivu et en ville de Goma, le nombre de personnes dans le transport en commun sera réduit. Cette précision a été révélée le jeudi 19 mars à Goma par le ministre provincial de la Santé.
Par ailleurs, les kits de lavages des mains, avec gel et désinfectants, seront pré-positionnés avec dans toutes les entrées de ces lieux publics, a annoncé Dr Moise Kakule Kanyere.
«Les mesures que le président a prises et que nous sommes appelés à relayer mais nous ne devons pas aussi oublier que nous sommes dans un contexte particulier où nous vivons dans la débrouillardise. C’est que pour nos transports en commun, il faudra réduire le nombre au strict minimum qui pourrait être tolérable pour éviter qu’il y ait promiscuité avec ceux-là qui sont dans le véhicule. Au niveau du marché, nous avons pris quelques dispositions. Nous pensons que dès demain, c’est de pré positionner les kits de lavage des mains avec gels et désinfectants dans toutes les entrées de ces marchés pour être au moins sûr que ceux-là qui y entrent et qui y sortent seront en même de pouvoir bénéficier justement de ce lavage des mains pour nous aider à pouvoir nous protéger », a indiqué le patron de la santé en province.
Malheureusement ce vendredi 20 mars, tout semble à la normale dans le transport en commun. Des bus taxis ont toujours à leur bord plus de 15 passagers et la promiscuité y observée comme d’habitude. Du côté des marchés, ce sont des points de lavage des mains utilisés autrefois pour lutter contre la maladie à virus Ebola qui sont aujourd’hui d’usage pour le coronavirus. Mais beaucoup de personnes qui entrent au marché s’en passent souvent. C’est le cas du marché central de Virunga.
Par contre, les embouteillages souvent au rendez-vous dans certaines rues de la capitale du Nord-Kivu ne sont pas visibles. Les bus scolaires, moins encore ceux de certaines institutions supérieures et universitaires ne sont plus visibles dans nos routes.
Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET
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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population
Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.
Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.
Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.
Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.
En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.
Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.
Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.
L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.
Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.
CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd
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