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Coopération RDC-Belgique: Félix Tshisekedi a reçu la Première ministre belge

Comme annoncé, le président de la République, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a reçu, au Palais de la Nation, Mme Sophie Wilmès, Première ministre de Belgique, a rapporté la presse présidentielle.
Le Chef du gouvernement belge est arrivée jeudi à 11h, à la tête d’une forte délégation.
Cette rencontre est perçue comme un signal fort du retour de la coopération entre la RDC et la Belgique qui avait été brouillé vers la fin du régime Kabila. Elle exprime aussi la reprise effective des relations belgo- congolaises en veilleuse depuis plusieurs années.
À la faveur du séjour en Belgique, en septembre 2019, du Président de la République Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, les deux États avaient décidé d’écrire une nouvelle page de leur histoire commune.
L’une des premières décisions du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi était la réouverture de la maison Schengen fermée depuis plus de deux ans.
Récemment, la Belgique a rouvert son consulat de Lubumbashi par réciprocité à la réouverture du consulat d’Anvers.
Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET
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Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !
Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.
Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.
Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.
Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?
L’affaire ne fait que commencer.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET