Politique
Contrôle des permis à Kinshasa : Hermione Bolumbe insiste sur une mise en œuvre respectant la population « déjà en difficultés routières »
La députée nationale Hermione Bolumbe a exhorté, ce jeudi 20 novembre, le gouvernement congolais à « épargner la population de Kinshasa d’une souffrance supplémentaire » dans le cadre de la nouvelle opération de contrôle des permis de conduire et du contrôle technique des véhicules lancée dans la capitale. Elle reconnaît la nécessité de rappeler « l’importance du civisme et du respect des règles de conduite », mais insiste sur une mise en œuvre qui respecte la population déjà éprouvée par une circulation difficile.
Pour l’élue, l’initiative reste justifiée, mais elle doit être mieux encadrée pour éviter les dérapages. « Cette démarche, en soi légitime, doit être strictement encadrée par les autorités compétentes afin de mettre fin aux abus déjà observés sur le terrain de la part de certains agents », a déclaré Hermione Bolumbe, dénonçant des pratiques qui risquent de discréditer l’opération et d’alimenter la colère des usagers.
La députée a également alerté sur le risque d’aggravation des embouteillages, un fléau quotidien à Kinshasa. « Il est crucial d’éviter que ces contrôles n’alourdissent davantage la circulation, alors que les Kinois subissent déjà un réseau routier insuffisant », a-t-elle averti, appelant à une organisation fluide et à des points de contrôle stratégiquement choisis.
Hermione Bolumbe a conclu en invitant les autorités à concilier rigueur et respect. « Kinshasa mérite des mesures efficaces, organisées et respectueuses de la dignité de tous », a-t-elle insisté, demandant un déploiement responsable des équipes sur le terrain afin que l’objectif de sécurité routière ne se transforme pas en source supplémentaire de souffrance pour les habitants.
Exaucé Kaya
À la Une
Kinshasa : “Peuple” affûte sa voix et prépare une déclaration-choc sur la situation nationale
Nouvelle étoile montante dans la galaxie politique congolaise, le parti « Patriotes Écologistes Unis pour la Prospérité, la Liberté et l’Équité », plus simplement baptisé « Peuple », affine sa stratégie pour une prise de parole publique annoncée comme déterminante. À l’issue d’une réunion stratégique tenue à Kinshasa, le samedi 22 novembre, la cellule de communication a arrêté les contours d’une déclaration multidimensionnelle qui abordera, sans détours, les enjeux politiques, économiques, sociaux, sportifs et écologiques du moment.
Une prise de position attendue dans un contexte tendu
Au cœur de la sortie médiatique annoncée : la situation sécuritaire dans l’Est du pays, les protocoles d’accord entre le gouvernement congolais et l’AFC/M23( de Doha à Washington ) ainsi que l’éventualité d’un nouveau dialogue politique national. S’ajoutent des sujets urgents tels que la volatilité du taux de change, les drames miniers de Kolwezi, les inondations meurtrières à Kinshasa ou encore le regain d’optimisme nourri par les performances des Léopards en route vers la Coupe du monde 2026.
« Nous allons nous exprimer haut et fort »
Interrogé par Congoprofond.net, le président national du parti, Dr Papy Mfulu Kiese, a esquissé la philosophie de cette intervention publique. Il affirme que Peuple reste attentif à la cadence des événements qui secouent la Nation : accords de paix, frémissement du marché monétaire, réalités sociales et économiques, et exploits sportifs.
Selon lui, ces dossiers exigent une lecture renouvelée et une parole politique forte. Il promet une prise de position « sur toutes les plateformes », des médias traditionnels aux réseaux sociaux, en passant par une mobilisation sur le terrain, à Kinshasa comme dans les provinces.
Jeune mais ambitieux, le mouvement revendique l’esprit du célèbre adage de Corneille : « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. »
Sur le terrain, un mouvement qui se structure
En pleine phase d’expansion, Peuple ambitionne de s’inscrire durablement dans le débat public congolais. Le parti a récemment initié une marche de santé à Kinshasa, première étape d’un calendrier d’actions qui culminera avec sa sortie officielle.
À cette occasion, seront présentés les animateurs du parti, formés par l’école politique interne, ainsi que le programme d’implantation nationale.
Les promoteurs du mouvement insistent : Peuple se veut une formation non tribale, non régionale, non clanique, sans clientélisme ni laxisme, entièrement tournée vers l’intérêt général.
La déclaration attendue cette semaine pourrait donner le ton : celui d’un mouvement prêt à entrer de plain-pied dans le débat public avec vigueur, cohérence et vision.
Barca Horly Fibilulu Mpia