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« Congo Hold-up » divise RFI: En guerre contre Alain Foka, Sonia Rolley est-elle menacée de licenciement ?

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L’enquête collaborative explosive « Congo Hold-up » qui documente sur un casse de plus de 500 millions des Dollars détournés de fonds publics en République démocratique du Congo et qui cible les principaux responsables présumés dont l’ancien président Joseph Kabila et son premier cercle, continue à faire des vagues.

Fruit du travail de 19 médias partenaires associés au consortium européen EIC et de cinq ONG spécialisées, cette enquête basée sur l’analyse des millions de documents bancaires et transactions qui ont fuité d’une banque africaine, la BGFI, divise actuellement la société France Médias Monde (FMM), Maison mère de la RFI.

Les critiques du journaliste de la RFI Alain Foka envers ces enquêtes lors de son interview avec l’Inspecteur Général des Finances(IGF), Jules Alingete, ont reussi à mettre à nue une situation dejà explosive.

Bien que cette interview n’a pas été diffusée sur France 24 et RFI mais les deux médias ont été adoubés par le journaliste Alain Foka.

Cette situation ne semble pas convenir à la journaliste Sonia Rolley, une des sociétaires ayant travaillé sur ladite enquête.

Elle est montée au créneau pour fustiger le comportement de la RFI, média pour lequel elle travaille depuis 17 ans qui ne l’a pas défendu lors des attaques contre ladite enquête.

« Faire la Une du Canard Enchainé et devoir demander un droit de réponse en votre nom parce que le média de service public pour lequel vous travaillez depuis 17 ans, Radio France Internationale, refuse de vous défendre vous et la grande enquête internationale Congo Hold-Up à laquelle vous avez participée…, » a dit la journaliste sur sa page Facebook.

Et d’ajouter: « Mon droit de réponse publié par Arrêt sur images après avoir été traitée publiquement de “folle” et de faire partie de ces journalistes qui “ne se foulent plus pour chercher vraiment l’info” par un collègue. »

Elle s’attaque ensuite à son collègue Alain Foka et rassure de la qualité de son travail à travers l’enquête Congo Hold Up.

« Contrairement à ce qu’affirme mon collègue Alain Foka, qui a remis en cause la qualité de notre travail, Congo Hold-up est une enquête sérieuse, fouillée et équilibrée qui a mobilisé pendant plus de six mois des journalistes et chercheurs reconnus pour leur expérience et leur éthique professionnelle issus d’une dizaine de pays différents…, » dit la journaliste visiblement éplorée.

Et de poursuivre:

« …Contrairement à ce qui a pu à rapporter en ligne pour l’alimenter, Alain Foka n’a, à ma connaissance, jamais été menacé de licenciement par la direction de France Médias Monde. »

Cette sortie médiatique de la journaliste Sonia Rolley prouve à suffisance que l’enquête Congo Hold Up est réellement une bombe à retardement qui risque non seulement d’éclabousser des États, des pouvoirs publics, des Entreprises et même les auteurs et leurs collègues.

Sonia Rolley appelle à protéger les journalistes dans l’exercice de ce travail difficile quand ils ont respecté les principes inhérents à leur métier.

« Les journalistes devraient être protégés dans l’exercice de ce travail difficile quand ils ont respecté les principes inhérents à leur métier., » conclut Sonia Rolley.

Pour rappel, les avocats de l’ancien président Joseph Kabila, dans un point presse organisé jeudi 23 décembre 2021 à Kinshasa, ont rejeté, sous la direction de Me Raphaël Nyabirungu, toutes les affirmations contenues dans l’enquête diffusée par le consortium regroupant des journalistes de plusieurs rédactions dont RFI. M. Kabila, désormais sénateur à vie en RDC, se réserve le droit de saisir la justice de son pays et à l’étranger.

Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET

Voici par ailleurs, la déclaration complète de Sonia Rolley sur sa page Facebook:

« Faire la Une du Canard Enchainé et devoir demander un droit de réponse en votre nom parce que le média de service public pour lequel vous travaillez depuis 17 ans, Radio France Internationale, refuse de vous défendre vous et la grande enquête internationale Congo Hold-Up à laquelle vous avez participée…

2022 commence très fort et promet d’être une grande année pour la presse française qui n’a plus de leçons à donner à personne (et surtout pas à l’Afrique).

Meilleurs vœux à tous et à toutes!

Mon droit de réponse publié par Arrêt sur images après avoir été traitée publiquement de “folle” et de faire partie de ces journalistes qui “ne se foulent plus pour chercher vraiment l’info” par un collègue.

“Contrairement à ce qu’affirme mon collègue Alain Foka, qui a remis en cause la qualité de notre travail, Congo Hold-up est une enquête sérieuse, fouillée et équilibrée qui a mobilisé pendant plus de six mois des journalistes et chercheurs reconnus pour leur expérience et leur éthique professionnelle issus d’une dizaine de pays différents. Nous avons eu la rare opportunité d’analyser plus de 3,5 millions de documents permettant de caractériser des faits extrêmement graves.

Ses conclusions mettent en cause des personnalités, entreprises ou institutions dans plusieurs dizaines de pays à travers le monde, dont la Republique démocratique du Congo bien sûr, mais aussi la France, la Belgique, l’Allemagne, les États-Unis, la Chine, l’Afrique du Sud, la Namibie, l’Inde ou le Liban. Toutes ont été contactées et ont eu des semaines pour y répondre.

C’est une enquête internationale d’intérêt public majeur qui dérange beaucoup d’intérêts.

Pourquoi France Médias Monde, entreprise française, n’est pas capable de soutenir publiquement ce travail et ses auteurs et préfère défendre des pratiques et des propos qui sont très loin d’être irréprochables ? Cette prise de position a provoqué un mouvement de protestation au sein de la rédaction de RFI et l’a conduit à s’interroger sur les pratiques professionnelles aujourd’hui autorisées et promues par sa direction.

En témoignent les communiqués syndicaux et de la société des journalistes.

J’ai été particulièrement choquée et surprise de constater que ma direction était prête à cautionner publiquement, au nom de l’« émotion » qu’aurait suscité ce débat, ce qui pourrait constituer une injure ou de la diffamation publique et de me retrouver ainsi mise en cause à deux reprises, avec son accord, comme la seule responsable de questions soulevées par écrit par près d’une centaine de journalistes de ma rédaction, un syndicat connu au niveau national et un consortium international.

Depuis plus d’un mois, ce débat, légitime au sein d’une rédaction, est instrumentalisé pour nourrir une campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux et par voie de presse contre les résultats de Congo Hold-up et ses auteurs dont je fais partie.

Contrairement à ce qui a pu à rapporter en ligne pour l’alimenter, Alain Foka n’a, à ma connaissance, jamais été menacé de licenciement par la direction de France Médias Monde.

J’ai participé à plusieurs consortiums internationaux de journalistes, je reste à titre personnel convaincue de l’excellence de cette enquête et j’en soutiens bien sûr l’ensemble des conclusions.

Je crois également qu’il est capital, a fortiori pour des journalistes, de questionner des pratiques de gestion, que ce soit au sein de son propre média ou d’autres entités. Les journalistes devraient être protégés dans l’exercice de ce travail difficile quand ils ont respecté les principes inhérents à leur métier.

C’est une question de sécurité mais c’est aussi un des fondements de la démocratie en France comme ailleurs. Le service public se devrait de montrer l’exemple.”

L’article d’Arret sur Images : https://www.arretsurimages.net/articles/apres-congo-hold-up-une-interview-seme-la-zizanie-a-rfi

L’enquête Congo Hold-up : https://www.rfi.fr/fr/tag/congo-hold-up/

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Scrabble : Le Luxembourgeois Garcia Ndunga défie l’élite mondiale au Canada

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À 49 ans, Garcia Ndunga s’apprête à relever un défi de taille : représenter le Luxembourg lors du 53ᵉ Championnat du monde de Scrabble francophone, du 11 au 18 juillet 2025. Originaire du Grand-Duché mais né au Congo, ce passionné de lettres croisées défendra les couleurs de son pays dans plusieurs catégories, face à des centaines de joueurs issus d’une quinzaine de nations.

Un passionné méthodique et tenace

Membre actif du seul club francophone de Scrabble au Luxembourg, basé à Beggen, Garcia Ndunga n’est pas un débutant dans l’univers du jeu. Régulièrement classé premier au niveau national, ses performances au sein du club lui ont valu son billet pour ce prestigieux rendez-vous international. Il y disputera les compétitions dans les catégories « Élite », « Blitz », « Parties Originales » et « Par Paires ».

« Finir dans les 50 premiers serait un excellent résultat », confie-t-il avec réalisme, mais aussi ambition. Dans la catégorie « Élite », il devra faire preuve de concentration, de vocabulaire étendu et de stratégie : toutes les parties y sont jouées en duplicate, un mode où chaque joueur utilise exactement les mêmes lettres, garantissant une égalité parfaite des chances. Le talent, dès lors, fait toute la différence.

Le « Blitz », quant à lui, reprend les mêmes règles que le duplicate mais en version accélérée : la réactivité est primordiale. Ajoutez à cela les parties originales, avec des variantes surprenantes, et l’épreuve en duo, et l’on obtient un programme dense, exigeant, mais exaltant.

Un visage de la francophonie luxembourgeoise

Garcia Ndunga incarne aussi une diversité précieuse : celle d’une francophonie active, bien vivante au Luxembourg. Originaire de République démocratique du Congo, il représente un visage multiculturel du Scrabble, tout en contribuant à faire rayonner ce sport cérébral dans un pays où il reste encore discret.

« On suppose qu’il y a des joueurs dans des villes comme Esch-sur-Alzette, Dudelange ou Ettelbruck. Mais ils ne savent pas forcément que notre club existe », déplore-t-il. Avec une quarantaine de membres, le club de Beggen, qu’il souhaite voir devenir une fédération nationale reconnue, ambitionne d’élargir son impact au-delà de la capitale. « Une reconnaissance officielle nous permettrait d’organiser des tournois, de mieux nous faire connaître et de dynamiser la pratique dans tout le pays. »

Un rêve en lettres majuscules

Et pourquoi pas un jour viser le sommet ? Garcia n’écarte pas l’idée de devenir champion du monde : « J’aimerais bien, mais cela demande un gros investissement en temps. Pour l’instant, ce n’est pas possible, mais pourquoi pas plus tard », lance-t-il, le regard tourné vers l’avenir.

Son parcours inspire. Dans un univers où les figures médiatisées sont rares, il incarne une passion tranquille, rigoureuse, portée par la conviction que les lettres aussi peuvent faire voyager. Après tout, de Beggen à Trois-Rivières, il n’y a que quelques milliers de kilomètres et quelques bons mots à aligner.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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