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Congo/Brazza : « Nous sommes venus pour montrer notre solidarité »( Accel Ndinga Makanda, PCT)

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Le Parti Congolais du Travail (PCT) a été représenté au 2è congrès de la Fédération UDR-Mwinda de Brazzaville, un parti politique de l’opposition.
 Axel Ndinga Makanda, chargé des ressources humaines et de la formation du PCT,  parti au pouvoir se confiant à CONGOPROFOND.NET indique que leur présence n’est pas un appel de pied de leur parti, mais plutôt un signe de solidarité.
CONGOPROFOND.NET : Vous venez de prendre part au 2è congrès de la Fédération de l’UDR Mwinda-Brazzaville, un parti politique de l’opposition. Peut-on savoir le sens de votre présence ?   
Axel Ndinga Makanda : Nous avons été invités parce que le PCT est un parti ouvert. L’UDR Mwinda est un parti national. Nous luttons tous pour la même cause : la construction de notre pays. On apprend comme ça en se visitant, en voyageant les uns chez les autres. Nous sommes donc venus pour montrer notre solidarité, nous sommes des Congolais, fils de ce pays et, nous devons tous nous parler. Nous devons nous donner de la main et rechercher ensemble les solutions aux problèmes qui frappent le pays. Parce que les problèmes ne frappent pas seulement les uns et laissent les autres. Non. Quand le pays est dans une situation comme la nôtre, c’est tout le monde qui en souffre. Voilà pourquoi nous devons nous tenir, il doit y avoir une solidarité entre les partis ; ils doivent se parler. Le dialogue c’est une vertu cardinale et c’est à travers le dialogue que nous pouvons tous arranger nos problèmes comme on dit au Mbongui (Ndlr : à l’arbre à palabres).
CONGOPROFOND.NET: le dialogue est toujours revendiqué à cor et à cri par les partis politique des trois tendances : majorité, centre et opposition. Est-ce qu’on peut dire qu’il y a un manque de satisfaction par rapport aux dialogues organisés antérieurement au Congo ? 
A. N. M : Je viens d’apprendre que l’UDR Mwinda est un républicain qui fonctionne sur la base des lois. Le dialogue c’est le crédo du président de la République. Dans notre Constitution, on a créé un Conseil consultatif du dialogue. Ça veut dire que les uns et les autres doivent se parler. On peut discuter de la procédure ou comment ; ce qui est important c’est que le pays se parle avec lui-même. Et le dialogue est ouvert. Pour moi, il n’y a pas de problèmes. Il est ouvert et il est inclusif. Le problème c’est que les gens s’asseyent et trouvent des formules pour que les gens se parlent.
CONGOPROFOND.NET : Quelles seraient alors vos propositions pour ce dialogue ? 
A. N. M : Il n’y a pas de propositions à faire. J’ai dit qu’il y a des structures qui sont mises en place et il faut que chaque parti politique leur fassent des propositions pour que l’ont trouve des solutions aux problèmes qui minent le pays. Il n’y a pas donc d’emblée une formule donnée ; l’essentiel est que, sur la base de la loi fondamentale que nous avons, ce soit prévu et que les partis qui ont la mission de bâtir le pays s’asseyent pour trouver la meilleure formule.
CONGOPROFOND.NET : Pour revenir sur votre présence à ce 2è congrès de la fédération de l’UDR Mwinda de Brazzaville, est-ce là un appel de pied de la majorité à ce parti politique ? 
A. N. M : Ce n’est pas un appel de la majorité à l’UDR Mwinda, mais plutôt celui de tous les Congolais au Congo. Tout le monde est donc intéressé au même pied d’égalité. Je dis que nous devons nous asseoir puisque la Constitution en parle et cherchons les voies et moyens pour réaliser ce Mbongui.
Propos recueillis par Achille Schillains, CONGOPROFOND.NET/ Correspondant à Brazzaville

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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population 

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Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.

Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.

Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.

Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.

En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.

Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.

Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.

L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.

Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.

CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd


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