Politique
Congo/Brazza : le 1er ministre Clément Mouamba en 5 points
Nommé premier ministre de la République du Congo le 23 avril 2016, Clément Mouamba est le symbole de la «nouvelle République» et du gouvernement de « rupture» voulus par Denis Sassou Nguesso, après sa réélection à la tête du Congo. De l’indépendance à ce jour le Congo a connu 18 premiers ministres. L’actuel se distingue de ses prédécesseurs par son autorité de compétences, son style managérial, son management des hommes et des égos, son intégrité et sa bonhommie. Nous allons donc plonger dans le MOUAMBA-LAND en cinq points.
- L’expérience au service de la nation
Clément Mouamba, premier ministre, chef du gouvernement congolais a un parcours élogieux. Financier de formation, il a travaillé à la Banque de développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC) ; il a été conseiller du président de la République, ministre des finances dans les années 90. Il a été également directeur général de la Banque commerciale du Congo (BCC). De par son expérience, Clément Mouamba représente un atout majeur dans les négociations avec le Fonds Monétaire International (FMI). En tant que personnalité, il est une caution morale pour le Congo auprès des institutions financières internationales et autres bailleurs économiques. Avec lui donc, le Congo peut bénéficier de l’appui des partenaires financiers étrangers comme les Banques de développement et d’autres investisseurs économiques.
- L’autorité de compétence
Cette expérience fait de lui une personnalité jouissant d’une compétence sur le plan économique, financier et sectoriel. Homme pragmatique, le Premier Ministre fédère des énergies dans le cadre de l’exécution des tâches gouvernementales, au regard de la diligence faite dans le traitement des différents dossiers en instance. En sa qualité de chef du gouvernement, le premier ministre se place au-dessus de la mêlée afin de mieux cultiver les différences, gérer les égos, les intrigues politiques, les barrières ethniques, en privilégiant l’esprit patriotique et la volonté de vivre ensemble autour d’un idéal commun, celui du développement socio-économique du Congo.
En dépit des complexités qui trouvent leur terreau dans les jeux politiques, il a su maintenir la cohésion gouvernementale afin de mieux orchestrer la vision du chef de l’Etat, Denis Sassou-N’Guesso.
- La disponibilité
Hormis ses compétences professionnelles, Clément Mouamba, pour avoir occupé des hautes fonctions, a marqué ses interlocuteurs et invités par sa disponibilité et sa légendaire bonne humeur. Il n’est pas rare de le voir venir en soutien à un Ministre. Fidèle au poste tôt le matin et tard le soir, il incarne le bon fonctionnaire ayant un sens du service élevé et une disponibilité totale dans la mise en œuvre de la vision du Chef de l’Etat. Il est de ceux qui pensent que toute crise est une opportunité, disponible et rompu aux négociations de haut niveau, ce haut cadre travaille presque 24h /24h 6 jours sur 7. Discret, son temps de cerveau disponible est consacré au travail, à la lecture et au sport.
- La fabrique du consensus
Le premier ministre est un artisan farouche de la paix, au regard du consensus permanemment recherché suite aux discutions politiques actuelles au Congo. Tout au long de son action publique, il a toujours participé à la fabrication des consensus congolais. C’est un homme de consensus qui recherche l’implication des compétences de tous malgré leurs diversités politiques dans le seul but de privilégier l’intérêt de la nation une et indivisible. Il dispose en outre d’une qualité de meneur d’hommes caractérisée par un tempérament modéré.
- Le patriotisme économique
Le patriotisme économique fait de lui cette personnalité qui accompagne le programme de société du chef de l’Etat, La Marche vers le développement. Cet élan patriotique l’emmène à mettre en place une orthodoxie financière. Cela permettra de redonner confiance aux investisseurs. Outre cela, la lutte contre les antivaleurs, à travers la bonne gouvernance économique en vue d’assurer des lendemains meilleurs au peuple congolais.
Enfin le premier ministre Clément Mouamba représente un grand espoir pour le peuple congolais dans le cadre de l’aboutissement du projet de société président de la République et des négociations avec le FMI et les autres bailleurs de fonds. Ce, grâce à un gouvernement animé par un sursaut national pour une bonne gouvernance économique.
Achille Schilains/ CONGOPROFOND.NET
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Politique
La Circulaire N°001/UDPS/PP/SG/AKT/2024 : Une manœuvre politique démagogique déguisée sous le masque de la Souveraineté
Loin d’être un simple document administratif, la circulaire N°001/UDPS/PP/SG/AKT/2024, relative à la campagne de sensibilisation pour la révision de la Constitution du 18 février 2006, est un cri d’alarme déguisé à ce qui pourrait être qualifié d’un appel aux armes. En effet, ce texte, censé incarner les aspirations du peuple congolais, se révèle être une manœuvre politique insidieuse.
Il viserait à renforcer le pouvoir d’une élite déconnectée des réalités du pays. Premièrement, il est essentiel de rappeler l’hypocrisie flagrante qui se dégage de cette circulaire. Les dirigeants de l’UDPS, qui avaient naguère boycotté le référendum sur la Constitution, se présentent aujourd’hui en champions de sa révision. Cela soulève une question cruciale : pourquoi cette soudaine conversion ?
Serait-ce véritablement pour le bien du peuple, ou plutôt pour assurer la pérennité de leur pouvoir ? L’UDPS semble jouer à un jeu dangereux, oscillant entre le besoin de légitimité et la volonté d’imposer une vision politique qui lui est propre. L’argumentation selon laquelle la Constitution actuelle a montré ses limites dans l’exercice du pouvoir public est un euphémisme.
En réalité, la Constitution de 2006 a été le reflet des aspirations d’une nation en quête de démocratie, et non un simple outil pour faciliter la gouvernance d’un parti au pouvoir. En invoquant le testament d’Etienne Tshisekedi, l’UDPS se drape d’une légitimité historique tout en ignorant les promesses non tenues et les espoirs déçus qui pèsent sur ses épaules.
C’est un affront à la mémoire de ceux qui ont réellement œuvré pour la démocratie en République Démocratique du Congo. Rosy Mukendi Tshimanga, Thérèse Déchade Kapangala Mwanza, Sindika Dokolo, Armand Tungulu et tant d’autres doivent se poser des questions dans l’au-delà. L’urgence affichée dans la circulaire est suspecte. Qu’est-ce qui justifie une telle précipitation ?
Est-ce réellement une nécessité populaire ou une simple manœuvre pour détourner l’attention des échecs retentissants de l’UDPS en matière de gouvernance ? La mobilisation des bases, présentée comme une priorité, ressemble davantage à un appel à la propagande qu’à une véritable dynamique citoyenne. Les « combattants » sont invités à défendre une révision constitutionnelle.
Le problème est que cette dernière, loin d’être un acte de démocratie participative, pourrait bien s’apparenter à une tentative de faire taire les voix dissidentes et de verrouiller le système. Cette circulaire semble ignorer un aspect fondamental : la participation citoyenne. Un processus de révision constitutionnelle ne devrait pas être une affaire de parti, mais une préoccupation collective.
Or, l’UDPS semble vouloir imposer sa vision sans véritable consultation des Congolais, comme si le peuple n’était qu’un accessoire dans ce grand théâtre politique. La circulaire N°001/UDPS/PP/SG/AKT/2024 est un document révélateur des dérives d’une élite politique qui, une fois au pouvoir, semble plus soucieuse de préserver ses intérêts que de servir le peuple.
Au lieu de favoriser une véritable révision démocratique et participative, l’UDPS semble vouloir renforcer son emprise sur un pays déjà meurtri par des décennies de mauvaise gouvernance. L’alerte est lancée : ne laissons pas l’histoire se répéter. Le peuple mérite mieux qu’une révision constitutionnelle dictée par des intérêts partisans. Nous devons exiger une réelle prise en compte de nos voix et de nos aspirations.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
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