Société
Congo/Brazza : La Coalition « Publiez ce que vous payez ! » appelle à l’arrêt des augmentations du prix du supercarburant

La coalition « Publiez ce que vous payez ! » a animé, le 18 juillet à Brazzaville, une conférence de presse sur l’augmentation du prix du supercarburant par le gouvernement congolais.
Dans une lettre de position, Christian Mounzéo, coordonnateur de cette plateforme de la société civile qui avait à ses côtés Brice Makosso, estime que ces augmentations ne devaient pas avoir lieu si les contrats pétroliers étaient justes et équilibres donnant la possibilité au trésor public congolais de pouvoir recevoir des réserves importantes nécessaires au développement du Congo.
« C’est une lettre de position par rapport à l’actualité liée à l’augmentation du prix du supercarburant », a signifié d’entrée de jeu, Christian Mounzéo.
Parmi les recommandations faites au gouvernement congolais il y a l’arrêt de ces augmentations.
« Elles ont un impact sur le panier de la ménagère. Nous avons demandé que dans les négociations que le FMI a avec l’État congolais, le gouvernement congolais puisse tout mettre en oeuvre pour appliquer le mémorandum avec le FMI, qu’il mette en oeuvre l’ensemble des mesures pour lesquelles le gouvernement s’est engagé en matière de gouvernance, en particulier des ressources nationales, la redevabilité en ce qui concerne les revenus. D’autre part, nous pensons qu’il y a un grand intérêt à renforcer la transparence donc la responsabilité à lutter contre l’impunité liée à cette corruption. Mais il y aussi l’idée qui est le fait que qu’il faut renégocier les contrats. Et le Congo perd près d’1 milliard de francs CFA à travers les contrats qui sont signés. Cette renégociation permettra au Congo de gagner de l’argent », a souligné Christian Mounzéo.
Aussi, a-t-il déclaré, » Nous considérons que le Congo et le FMI mettent fin aux subventions. Puisque les subventions peuvent être pour certains dérisoires avec les montants que la SNPC doit à la CORAF ».
Et de conclure : « Ce que nous souhaitons c’est que l’agenda en ce qui concerne la gouvernance soir toujours renforcé ainsi que la transparence et que l’obligation de rendre compte soit un partage ».
Achille Tchikabaka/CONGOPROFOND.NET
À la Une
Kinshasa : Le braqueur « Congo » balance tout et accuse des officiers supérieurs

Pris en flagrant délit lors d’une tentative de braquage ratée à Mont-Ngafula, le tristement célèbre braqueur « Congo » fait des révélations explosives depuis son lit de douleur. Il met en cause plusieurs hauts gradés de l’armée et de la police, accusés d’être les cerveaux de ses opérations criminelles.
Il est allongé au sol, blessé, le souffle court. La vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre « Congo », l’un des braqueurs les plus redoutés de Kinshasa, confessant avec une étonnante lucidité les dessous de ses crimes. Ce bandit multirécidiviste, arrêté pour la troisième fois, parle sans filtre : noms, opérations, complicités internes… tout y passe.
Selon ses dires, plusieurs attaques à main armée survenues à Lemba, en avril et juin 2025, ont été organisées par un certain Colonel Ramazani, présenté comme le cerveau de l’opération. Il cite également un commandant Imoti, chef d’escorte, comme celui qui aurait facilité son évasion de l’auditorat militaire le mois précédent, en échange de 1 200 dollars américains envoyés via Mobile Money. « Mon complice Panzu avait pris une arme à un militaire, et moi, je suis allé chercher une moto pour le transporter », confesse-t-il, visiblement affaibli.
« Congo » affirme que lors du braquage d’un shop au terminus de Lemba, ils étaient sept membres du gang, dont lui-même, John, Éric, Samson, Danny, Jonathan, etc. Certains seraient des conducteurs de taxi-motos. Cette même équipe serait responsable du braquage d’une chambre froide à Lemba, d’un autre forfait à Salongo, à la terrasse du boxeur Martin Bakole, etc.
A Lemba, indique-t-il, c’est son complice Panzu qui avait abattu un policier voulant intervenir.
Balançant ses deux autres complices, Éric et Samson, Congo précise qu’ils sont en l’instant en fuite à Mbuji-Mayi, alors qu’un autre est à Boma. « A UPN, c’est une équipe dirigée par Muluba qui est auteur du braquage spectulaire qui y a eu lieu… »,a-t-il déclaré.
Fin de cavale à Mont-Ngafula
Le jeudi 12 juin 2025, le gang a tenté un nouveau coup à Mont-Ngafula, précisément dans le quartier Masangambila, sur l’avenue Tshakwiva. Mais cette fois-ci, leur cavale s’est heurtée à la réactivité des unités de la Police nationale congolaise.
C’est après une course-poursuite engagée sur la route By-pass, à la hauteur de l’arrêt « Bel Air », que la voiture des braqueurs, en mauvais état, est tombée en panne. Une aubaine pour les forces de l’ordre qui ont rapidement maîtrisé la situation. Grièvement blessé par balle, le chef du gang « Congo » a été capturé sur-le-champ.
Les habitants du quartier ont salué la rapidité et l’efficacité des policiers, alors que l’enquête a été confiée aux autorités compétentes.
Des complicités au sommet ?
Les accusations de « Congo » jettent une lumière crue sur l’ampleur des complicités au sein même de l’appareil sécuritaire. Si ses dires sont confirmés, il s’agirait d’un véritable réseau mafieux mêlant criminels de terrain et officiers en uniforme.
La Police nationale appelle à la vigilance et à la collaboration de la population pour faire tomber ces réseaux tentaculaires et rétablir la sécurité dans la capitale congolaise.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET