K-WA Advertising

Connect with us

À la Une

Congo/Brazza: Dr Pierre M’pelé publie « Itinéraire d’un médecin africain »

Published

on

 

Dr Pierre M’pelé, médecin et ancien employé de l’ONUSIDA et de l’Organisation de la Santé (OMS) vient de publier son premier livre sur la médecine et l’infection du VIH/SIDA en Afrique intitulé : « Itinéraire d’un médecin africain. Du commencement au début de la fin de l’épidémie du SIDA en Afrique ».

« J’ai écrit ce livre pour dire à ceux qui luttent contre le VIH/Sida. J’ai raconté comment cette épidémie est arrivée, comment je me suis impliqué, comment établir des relations tout à fait exceptionnelles avec des personnalités, des communautés et des personnes vivant avec le VIH Sida pour faire avancer la lutte contre le Sida au Congo et en Afrique », a indiqué Dr Pierre M’pelé.

L’auteur veut partager aux générations actuelles et futures son expérience dans la lutte contre l’épidémie du Sida. Il évoque le combat mené par d’autres médecins de l’Afrique et des organisations des Nations Unies pour l’éradiquer d’ici à 2030.

Aussi, profite-t-il de son livre pour s’engager dans le plaidoyer d’aujourd’hui pour dire ce qu’il pense du Sida et proposer des voies à suivre pour atteindre les objectifs 3 prescrit dans les Objectifs du développement durable (ODD), qui concerne la santé : Finir avec le sida d’ici à l’an 2030.

Le monde doit accélérer la lutte contre le Sida, l’Afrique en particulier. Peut-être pas l’éradiquer dans son ensemble, mais finir avec le SIDA en tant que problème majeur de santé publique.

Pour y parvenir, les gouvernants doivent prendre des décisions politiques en décentralisant par exemple, la prise en charge et le dépistage.
« Il faut décentraliser dans tous les centres de santé même dans la politique de santé publique faire que les populations aient accès au dépistage. Cela permettra de connaître le statut sérologique. À ce moment-là, elles doivent avoir l’accès au traitement. Les traitements marchent très bien, on ne prend plus qu’une gélule par jour », a expliqué le Dr Pierre M’pelé qui se félicite des avancées constatées dans les recherches médicales.

Toutes les initiatives nécessitent des financements. Les gouvernants africains doivent changer de paradigme, prendre des décisions politiques et rechercher les financements pour atteindre les objectifs.

Ces financements, pense l’auteur, ne doivent pas forcement venir de l’extérieur mais de l’intérieur des pays africains en rationnalisant les budgets nationaux, les budgets de la santé. Cela permettra aussi à l’Afrique de mettre en place les testes gratuits, les traitements de façon organisée pour éviter les ruptures.

Quid de l’auteur ?

Pierre M’pelé a été un grand activiste de la protection des droits des personnes qui vivaient avec le VIH. Il est actuellement ambassadeur pour l’Afrique de l’organisation internationale des Mercy Ship à travers son bateau hôpital Africa Mercy, qui offre des soins chirurgicaux gratuits aux populations africaines.

Il avait quitté le Congo en 2013 pour le Madagascar, le Benin et le Cameroun. Il est actuellement en Guinée Conakry. Il sera au mois d’août au Sénégal pour une période de dix mois, le Libéria et la Sierra Léone.

« Je m’occupe à établir les relations avec les gouvernants, chef d’Etat, les ministres de la Santé et des partenaires.

Amener le bateau dans ces pays-là et offrir des soins gratuits sur des pathologies complexes et des opérations chirurgicales qui coutent chères pour lesquelles les Africains ne peuvent pas investir », a-t-il expliqué.

Au Congo, il a été le premier responsable dans la lutte contre le Congo de 1985-1998. C’est sous lui que le premier Centre de traitement ambulatoire (CTA) des malades du sida au CHU-Brazzaville, verra le jour. Il a occupé d’autres fonctions dans son pays. Il a été le directeur général du laboratoire national de santé publique.

Il quittera le pays en 1998 pour aller servir aux Nations-Unies à Genève à l’ONU Sida. Puis à Abidjan où il sera directeur régional de l’ONU Sida pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, avec une responsabilité sur 25 pays dont 14 en Afrique de l’Ouest et 11 en Afrique Centrale.

Il est nommé directeur de l’ONU Sida pour le Nigeria de 2004 à 2007.

Ensuite, il partira de l’ONU Sida pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il sera successivement de 2007 à 2016, le représentant de l’OMS en Guinée Equatoriale, au Togo, en Ethiopie et supervisant la coopération entre l’OMS et l’Union Africaine, ensuite représentant de l’OMS au Benin.

Au niveau africain, il a participé à la lutte contre le Sida. Il est à la fois co-fondateur de la Conférence internationale sur le Sida en Afrique et de la société antisida qu’il a présidée de 1995-2005.

Notons que le 22 janvier 1988 dans le New York Times, qui chaque jour citant une personnalité, rapportait certains de ses propos à propos du Sida « L’épidémie du Sida sera en Afrique comme une guerre. C’est-à-dire qu’il va ravager les générations les plus vulnérables, la jeunesse ».

Achille Schillains, CONGOPROFOND.NET//Correspondant à Brazzaville


There is no ads to display, Please add some
Spread the love

À la Une

Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà

Published

on

Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.

À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »

Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.

A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».

« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.

Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.

Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.

« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »

Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.

Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.

Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.

RFI


There is no ads to display, Please add some
Spread the love
Continue Reading

Bientôt le magazine CONGO PROFOND dans les kiosques à journaux : Simplicité, Pertinence et Découverte