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Conférence économique africaine 2022 : Les délégués attendus en Île Maurice du 9 au 11 décembre
Le ministre des Finances, de la plannification économique et du Développement de l’Ile Maurice, Renganaden Padayachy, vient d’annoncer la tenue prochaine de la conférence économique africaine 2022. Cette annonce a été fait lors d’une conférence de presse par rapport à la tenue de cet evenement.
En effet, il s’agit du plus grand forum de discussion qui porte sur les défis et opportunités diverses emergentes du continent. Elle est en principe organisée chaque année de façon conjointe avec la Banque africaine de développement, la Commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique et le Programme des Nations unies pour le développement.
Le thème choisi cette année est : « Soutenir un développement sensible aux développement aux changements climatiques en Afrique ».
La conférence sera sous format hybride et les participants vont se réunir physiquement dans la ville côtière de Balaclava, située au nord-ouest de Maurice.
A en croire le ministre des Finances, de la planification économique et du développement qui s’est dit très heureux d’accueillir un evenement aussi prestigieux, ceci est un vrai privilège et un honneur pour son pays. Abordant ainsi, le thème retenu, il a entre autre fait mention du rapport mondial sur les risques 2021, lequel décrit l’Afrique comme le continent le plus vulnérable aux catastrophes climatiques et Maurice comme étant fortement exposée aux impacts du changement climatique.
En outre, il a renseigné que le gouvernement mauricien était déterminé à accélérer le processus de transformation verte du pays, avec pour objectif de générer 60% d’energie à partir de sources renouvelables d’ici 2030. La croissance durable et le développement inclusif impliquent une économie plus propre, plus verte et à la fois plus résiliente au climat.
De son coté, le directeur général adjoint pour l’Afrique australe de la Banque africaine de développement, Kennedy Mbekeani, a d’abord remercié le gouvernement mauricien d’avoir accepté d’accueillir cette rencontre de 2022, qui n’est plus qu’une plateforme de réflexion approfondie sur le renforcement des capacités institutionnelles pour mieux développer des mécanismes innovants et respectueux du climat pour renforcer la résilience en Afrique et la volonté de s’orienter vers des voies de développement à faible émission de carbone.
Toutefois, il a renchéri que l’approvisionnement en eau et la production alimentaire pourrait être entravée par l’évolution des conditions météorologiques. Les régions les plus vulnérables de l’Afrique sont autant fragiles à cause de leur dépendance aux matières premières non transformées et de manque de diversité économique.
Selon M. Mbekeani, la mise en place de politiques respectueuses du climat pourrait devenir un moteur de développement en Afrique, si à cela s’ajoute des investissements en vue de mieux renforcer la résilience au changement climatique et surtout contribuer à plus des retombés économiques et sociales.
Pour lui, la nouvelle stratégie du groupe de la banque africaine de développement en matière de changement climatique et de croissance verte pour 2021-2030, vise à mieux réponde aux disparités de la finance climatique en Afrique et à renforcer la voix du continent sur les questions liées au changement climatique.
Signalons que d’autres experts, à savoir, Tony Muhumuza, économiste principal du Pnud, Eric Ogunleye, Vish Soondram, ont pris part à cette conférence.
Melba Muzola/CONGOPROFOND.NET
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Maluku/Kinshasa : 12 miliciens Mobondo neutralisés, 2 militaires FARDC tués lors d’affrontements
De violents affrontements ont opposé, le week-end du 20 au 21 décembre 2025, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à des éléments de la milice Mobondo dans la commune rurale de Maluku, située à l’est de la ville de Kinshasa.
Le bilan provisoire fait état de douze miliciens neutralisés et de deux militaires des FARDC tombés au combat, selon des sources sécuritaires locales.
D’après les informations recueillies sur place, les combats ont éclaté à la suite d’une opération de ratissage menée par l’armée régulière. Cette opération visait à contenir l’avancée de ce groupe armé, actif depuis plusieurs mois dans les provinces du Maï-Ndombe et du Kwilu, et désormais signalé dans certaines zones périphériques de la capitale, notamment à Maluku ainsi que dans certaines entités de la commune de la N’sele.
La milice Mobondo, souvent présentée comme proche de certaines communautés de la province de Kwango, est accusée par des notables locaux et des organisations communautaires de violences ciblées, de déplacements forcés de populations et d’occupations illégales de terres.
Ces accusations concernent particulièrement les communautés Teke, qui dénoncent une insécurité persistante dans leurs terroirs ancestraux, y compris aux abords immédiats de Kinshasa.
Face à cette situation, la structure « Intellectuels Teke » affirme suivre avec inquiétude l’évolution de ces violences. Elle appelle les autorités nationales à renforcer la protection des civils, à rétablir l’autorité de l’État dans les zones affectées et à diligenter des enquêtes indépendantes sur les exactions signalées.
La structure exhorte également les partenaires internationaux à s’intéresser à cette crise sécuritaire dans l’ouest de la RDC, souvent éclipsée par les conflits armés à l’est du pays.
En attendant, le calme demeure précaire à Maluku. Des mouvements de populations ont été observés après les affrontements, tandis que les FARDC annoncent le maintien de leur dispositif sécuritaire afin d’empêcher toute nouvelle incursion des miliciens Mobondo dans la périphérie de la capitale.
Barca Horly Fibilulu Mpia
