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COMIFAC : validation des données d’enquête 2018-2019 sur les forêts en RDC

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Dans le but de promouvoir les connaissances et améliorer la gestion durable des écosystèmes forestiers, un atelier de validation a été organisé le mercredi 24 juin 2020 en la salle des réunions de la Coordination nationale de la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) de la Commune de la Gombe à Kinshasa.

Alain Parfait Ngulungu (Consultant en gouvernance forestière et climatique/RDC)

Prenant la parole en cette occasion, le Coordonnateur de la CN COMIFAC, M. Luc Atundu a eu de mots justes, pour rappeler le cadre de cette réunion. Tout en rappelant qu’à l’issue de séances de concertations organisées à l’échelle sous-régionale de révision d’indicateurs de collecte des données, il a démontré « comment l’on est arrivé à harmoniser ces indicateurs de collecte des données aux objectifs globaux, dont le processus FRA-FAO, OIBT, ODD », d’une part. D’autres parts, l’on est arrivé à identifier de « nouvelles thématiques pertinentes pouvant contribuer de manière transversale à la mise en œuvre du Plan de convergence de la COMIFAC », a t-il souligné d’entrée de jeu. Ce, avant de démontrer l’importance de la campagne nationale de récolte des données et sur le leadership devant exercé dans le débat international sur les changements climatiques étant donné qu’elle possède 60% des forêts denses et humides d’Afrique centrale.

Invité à procéder à l’ouverture de l’Atelier, le Secrétaire général à l’environnement, M. Benjamin Toirambe, comme à son habitude. Il n’est pas allé par le dos de la cuillère. Comme dans un sermon, il a martelé sur l’importance de la gestion des données. Avant de plaider sur sa valorisation et sa publication. Avant de recommander de travailler efficacement avec les Universités et centres de recherche pour rationaliser et promouvoir la coopération dans ce travail de récolte des données avec toutes les parties prenantes impliquées.

Lors des exposés, la plénière a eu droit à 2 présentations remarquables, notamment sur l’approche de collecte des données et encodées et la technologie de collecte présentées par l’Ir Faustin Tokate. Ce, après la diffusion du film sur les 10 ans de l’Observatoire des forêts d’Afrique centrale (OFAC).

Dans les discussions, plusieurs difficultés ont été épinglées durant le processus de collecte des données, nonobstant la perturbation due à la COVID19, à savoir : le blocage du financement de la campagne de récolte par le Ministères des Finances ; difficile accès aux données auprès des institutions en RDC; manque de collaboration et d’appui d’autres services, etc.

Pour remédier à cela, les participants, ont à l’issue des travaux, recommander notamment :  (i) Garantir le financement public de la campagne 2020 de collecte des données ; (ii) S’approprier des données sur le plan interne pour les aligner avec les objectifs de développement globaux (ODD) ;(iii) Assurer les arrangements institutionnels pour faciliter la récolte des données auprès d’autres services attitrés (DGRAD, DGI, INS, etc) ; (iv) Promouvoir la publication de tous les résultats de recherche dans les revues spécialisées ; (v) mobiliser les parties prenantes dont la société civile et le secteur privé pour leur participation active durant la campagne d’enquête 2019-2020, etc.

Relever le défi de la mise en œuvre du Plan de convergence de la COMIFAC

C’est l’un des challenges majeurs. La COMIFAC est en train de procéder à la revue à mi-parcours du Plan de convergence 2015-2025. Dès lors, la RDC a le rôle clé dans les années à venir, d’orienter le leadership sous-régional vers la prise en compte d’intérêts de 10 pays qui ont accepté, selon l’esprit de la « Déclaration de Yaoundé sur la conservation et la gestion durable des forêts tropicales d’Afrique centrale». Une déclaration signée le 17 mars 1999, par 6 Chefs d’États d’Afrique Centrale, réunis à Yaoundé par le Président de la République du Cameroun, Paul Biya. Mais en 2005, 4 nouveaux pays en deviennent signataires (le Burundi, la République démocratique du Congo, Sao Tome et Principé et le Rwanda). Ceci a donc « traduit la volonté politique des États de la sous-région de recourir à un système de gestion commune et ainsi de rendre plus effective la protection de la forêt » exceptionnellement riche de la région biogéographique du bassin du Congo.
Il est clairement mentionné dans cette déclaration commune ce qui suit : « soucieux de la nécessité de conserver et de gérer durablement leurs écosystèmes forestiers qui sont à la fois une richesse naturelle importante pour les générations présentes et à venir, et une richesse écologique universelle », ces chefs d’État s’engagent à œuvrer de manière concertée pour la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale.

Dans cette optique, la RDC devrait se comporter en bon élève en liquidant ses arriérés de cotisations à la COMIFAC, avant l’organisation prévue en RDC, du 3ème sommet des Chefs d’Etat de trois Bassins forestiers tropicaux. Mais aussi, converger vers la matérialisation de la vision du Chef de l’Etat, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo amplement exprimée lors du One summit Planet en février 2019 à Nairobi (Kenya) et lors du Forum de Haut niveau sur les forêts tropicales au siège des Nations-Unies à New-York (USA) : faire de « la RDC une puissance écologique, locomotrice de l’Afrique vers la voie d’une croissance durable ». Ceci ne peut arriver donc si l’on maîtrise la gestion et la collecte des données. Un pas sera ainsi franchi, si la RDC comprend une telle ambition.

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Scrabble : Le Luxembourgeois Garcia Ndunga défie l’élite mondiale au Canada

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À 49 ans, Garcia Ndunga s’apprête à relever un défi de taille : représenter le Luxembourg lors du 53ᵉ Championnat du monde de Scrabble francophone, du 11 au 18 juillet 2025. Originaire du Grand-Duché mais né au Congo, ce passionné de lettres croisées défendra les couleurs de son pays dans plusieurs catégories, face à des centaines de joueurs issus d’une quinzaine de nations.

Un passionné méthodique et tenace

Membre actif du seul club francophone de Scrabble au Luxembourg, basé à Beggen, Garcia Ndunga n’est pas un débutant dans l’univers du jeu. Régulièrement classé premier au niveau national, ses performances au sein du club lui ont valu son billet pour ce prestigieux rendez-vous international. Il y disputera les compétitions dans les catégories « Élite », « Blitz », « Parties Originales » et « Par Paires ».

« Finir dans les 50 premiers serait un excellent résultat », confie-t-il avec réalisme, mais aussi ambition. Dans la catégorie « Élite », il devra faire preuve de concentration, de vocabulaire étendu et de stratégie : toutes les parties y sont jouées en duplicate, un mode où chaque joueur utilise exactement les mêmes lettres, garantissant une égalité parfaite des chances. Le talent, dès lors, fait toute la différence.

Le « Blitz », quant à lui, reprend les mêmes règles que le duplicate mais en version accélérée : la réactivité est primordiale. Ajoutez à cela les parties originales, avec des variantes surprenantes, et l’épreuve en duo, et l’on obtient un programme dense, exigeant, mais exaltant.

Un visage de la francophonie luxembourgeoise

Garcia Ndunga incarne aussi une diversité précieuse : celle d’une francophonie active, bien vivante au Luxembourg. Originaire de République démocratique du Congo, il représente un visage multiculturel du Scrabble, tout en contribuant à faire rayonner ce sport cérébral dans un pays où il reste encore discret.

« On suppose qu’il y a des joueurs dans des villes comme Esch-sur-Alzette, Dudelange ou Ettelbruck. Mais ils ne savent pas forcément que notre club existe », déplore-t-il. Avec une quarantaine de membres, le club de Beggen, qu’il souhaite voir devenir une fédération nationale reconnue, ambitionne d’élargir son impact au-delà de la capitale. « Une reconnaissance officielle nous permettrait d’organiser des tournois, de mieux nous faire connaître et de dynamiser la pratique dans tout le pays. »

Un rêve en lettres majuscules

Et pourquoi pas un jour viser le sommet ? Garcia n’écarte pas l’idée de devenir champion du monde : « J’aimerais bien, mais cela demande un gros investissement en temps. Pour l’instant, ce n’est pas possible, mais pourquoi pas plus tard », lance-t-il, le regard tourné vers l’avenir.

Son parcours inspire. Dans un univers où les figures médiatisées sont rares, il incarne une passion tranquille, rigoureuse, portée par la conviction que les lettres aussi peuvent faire voyager. Après tout, de Beggen à Trois-Rivières, il n’y a que quelques milliers de kilomètres et quelques bons mots à aligner.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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