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CENI : Katumbi, Fayulu, Bemba et Muzito mobilisent la population contre Ronsard Malonda ce 13 juillet

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Après l’enterinement de Ronsard Malonda à la tête de la Commission électorale indépendante (CENI), les leaders de LAMUKA, dont Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito appellent les Congolais à une manifestation pacifique de contestation ce lundi 13 juillet.

Dans un communiqué de presse signé ce mardi 07 juillet, LAMUKA conteste cet avènement de Ronsard Malonda, souligne qu’il avait demandé l’audit financier de cette institution sur la gestion de Corneille Nangaa. Chose qui n’a pas été faite.

« Devant la situation chaotique qui prévaut actuellement le pays, nous, leaders de LAMUKA appelons le peuple congolais à manifester ce lundi, 13 juillet 2020, à Kinshasa et toute l’étendue du territoire du territoire dans les strict respect des gestes barrières, pour dire non », peut-on lire dans ce communiqué.

LAMUKA appuie son indignation et l’organisation de cette marche sur quatre points. Il est contre toute désignation et entérinement de nouveaux animateurs de la CENI sans réformes institutionnelles préalables et sans les audits financier et opérationnel de la CENI.

Les dirigeants de LAMUKA sont contre la désignation à la tête de la CENI d’un agent qu’ils estiment du FCC et ayant contribué, selon eux, à tous les hold-up électoraux depuis 2006.

Ces leaders de l’opposition disent que la désignation de Ronsard Malonda à la tête de la CENI et une manœuvre frauduleuse du FCC qui a pour objectif de désigner pour une fois de plus leurs élus au sommet et se substituant au peuple congolais.

Enfin, selon LAMUKA, cette marche va également permettre de protester sur les trois propositions de lois Minaku-Sakata qui ont été renvoyées à la session de septembre 2020.

Signalons par ailleurs que Ronsard Malonda a été désigné par les six confessions religieuses avant qu’il soit entériné par l’assemblée nationale, mais sa désignation a été contestée par les catholiques et les protestants qui s’étaient retirés avant sa désignation.

Jolga Luvundisakio/CONGOPROFOND.NET


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Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà

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Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.

À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »

Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.

A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».

« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.

Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.

Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.

« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »

Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.

Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.

Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.

RFI


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