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CENI : Denis Kadima lance les travaux de l’atelier sur la cartographie des centres d’inscription des électeurs

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Le Président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Denis Kadima Kazadi, a lancé les travaux de l’atelier sur la cartographie des centres d’inscription des électeurs ce mercredi 16 mars 2022.

Cet atelier qui se déroule au siège de la Ceni attend des participants des contributions en vue d’avoir, au bout du compte, une cartographie beaucoup plus équilibrée.

Cet exercice auquel prennent part la crème scientifique émanant des différentes universités du pays devra permettre à chaque Congolais d’avoir accès au processus électoral sans exclusif.

Le président de la Ceni, Denis Kadima Kazadi a incité les participants à « passer des observations aux recommandations pour une cartographie plus équilibrée pour une accessibilité plus accrue ».

Aussi,  a-t-il rajouté, « pour être électrice et électeur, il faut que le processus électoral soit accessible et équilibré. L’un des moyens d’y parvenir c’est à travers justement la cartographie réelle des centres d’inscription. C’est le lieu où ceux, appelés à voter, devront être identifiés avant d’accomplir ce devoir. Il y a eu beaucoup d’observations par rapport à la cartographie des centres d’inscription dans notre pays. Il est donc, à mon avis, impérieux que cette réunion passe des observations aux recommandations », a suggéré le numéro un de la Centrale électorale.

Denis Kadima Kazadi estime que « c’est une occasion de présenter tout ce qui a été observé durant les deux, voire trois cycles électoraux précédents pour qu’ils en tiennent compte et de faire en sorte que l’exercice prochain permette cette accessibilité plus accrue et cette équité tant souhaitées.

« Vous êtes des observateurs avisés et vos contributions vont concourir à revoir, pour une cause juste, la géolocalisation de ces centres », leur a-t-il lancé.

Auparavant, le 2e vice-président, Didi Manara, a mis en avant l’ambition clairement affichée par l’équipe de la Ceni à changer la perception et l’image de l’institution en procédant autrement. « Il sera pour nous très difficile d’avancer si, à ce stade, nous ne nous mettons pas d’accord avec vous, la crème intellectuelle de notre pays, sur la détermination des sites autour desquels vont se réaliser toutes les activités opérationnelles », a-t-il noté.

« Étant donné que les difficultés , telle que la disparité autour des chiffres au niveau des circonscriptions, des territoires et des provinces qui doivent être résolues de manière collective, nous devons lever de grandes options pour qu’en définitive nous puissions parler le même langage », a-t-il déclaré en substance.

Petit Ben Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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Doha, le RDF/M23 et l’impatience des criminels qui donnent des leçons de ponctualité à sa victime

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La scène prêterait à sourire si elle ne se déroulait pas sur fond de larmes et de sang versé dans l’Est de la RD Congo. À Doha, Bertrand Bisimwa, porte-voix d’une milice terroriste dont les mains sont souillées par des années de violence, se pose en diplomate contrarié, dénonçant avec une indignation feinte le “retard” de la délégation de Kinshasa.

C’est le monde à l’envers : l’agresseur, installé illégalement dans la maison de son voisin, s’étonne que ce dernier ne se précipite pas pour lui en offrir les clés. Cette mascarade, loin d’être une simple péripétie diplomatique, révèle la profonde duplicité du RDF/M23 et la justesse de la position congolaise : on ne négocie pas avec des terroristes sous la contrainte de leurs armes.

La sortie de Bertrand Bisimwa est un chef-d’œuvre de manipulation. En se présentant comme la partie lésée, patiente et vertueuse, le RDF/M23 tente d’opérer un renversement narratif aussi grossier qu’efficace. Il cherche à imposer l’idée que le conflit est une simple divergence entre partenaires égaux, où le gouvernement congolais ferait preuve de “mauvaise foi”.

Cette communication est calculée pour la consommation internationale, visant à délégitimer Kinshasa auprès des bailleurs et des médias peu informés. Pourtant, la réalité est têtue. Comme le soulignent avec justesse par les réactions sarcastiques de nombreux Congolais en ligne : “Les négociateurs de Kinshasa en retard à Doha ? C’est qu’ils doivent sûrement faire un détour par le Kivu pour constater les “actes de paix” du RDF/M23.”

Ce trait d’humour noir résume toute l’absurdité de la situation. Comment une délégation gouvernementale pourrait-elle se rendre sereinement à une table de négociation pendant que son interlocuteur, soutenu par Kigali, consolide ses positions militaires, pille les ressources et terrorise les populations ? La véritable “double posture” n’est pas celle de Kinshasa, mais bien celle du RDF/M23.

Qui brandit un rameau d’olivier à Doha pendant que ses combattants verrouillent le terrain par la force. Le gouvernement congolais est accusé de “discours belliqueux”. En réalité, il fait preuve d’une clarté et d’une cohérence qui manquent cruellement à ses détracteurs. La position de la RDC est simple, ferme et légitime : on ne négocie pas sous la menace des armes.

Se précipiter à Doha pour parapher un accord dans ces conditions reviendrait à acter un fait accompli criminel et à trahir les millions de Congolais victimes de cette agression. Cette attitude n’est pas de l’obstruction, mais du bon sens diplomatique et stratégique. Négocier avec un pistolet sur la tempe, c’est signer sa propre reddition. La question, posée avec une ironie cinglante par d’autres internautes, est on ne peut plus pertinente : “Le RDF/M23 s’étonne que Kinshasa ne court pas à Doha signer un papier avec des terroristes. Préférez-vous qu’on vienne avec les FARDC en renfort ?” Cette interrogation souligne l’alternative que le RDF/M23 et ses parrains refusent de voir : la voie diplomatique n’est viable que si elle est désarmée. La première condition à toute discussion sérieuse n’est pas la ponctualité des délégations, mais le retrait sans condition des positions illégalement occupées par les terroristes.

Tant que cette exigence minimale ne sera pas remplie, toute table de négociation ne sera qu’un théâtre où les criminels de guerre espèrent obtenir une amnistie pour leurs forfaits. L’impatience est un vice qui sied mal aux usurpateurs. L’impatience du RDF/M23 à Doha est le signe non pas de sa bonne volonté, mais de son arrogance. Elle traduit l’espoir de voir la communauté internationale faire pression sur la victime pour qu’elle capitule face à l’agresseur.

Le gouvernement de la RD Congo a donc raison de prendre son temps. Un temps précieux qui doit être utilisé pour consolider la capacité défensive des FARDC, dénoncer sans relâche le soutien rwandais au RDF/M23 sur toutes les tribunes internationales comme ne cesse de le faire Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement de la RDC, qui rappelle à tous une évidence : “La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas des marchandises négociables. La paix ne se construira pas sur un chantage armé, mais sur le respect du droit international et la restauration de l’autorité de l’État congolais sur l’ensemble de son territoire. Les criminels, si pressés qu’ils soient, devront apprendre à attendre. Mieux, ils devront apprendre à rendre les armes”.

TEDDY MFITU

Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR

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