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CAN 2019 : « On pourra être troisième de notre groupe » (Florent Ibenge)

Une victoire avec plus de 5 buts s’impose aux hommes de Florent Ibenge lors de leur dernier match du groupe ce dimanche 30 juin face au Zimbabwe pour espérer une probable qualification en 8e de finale de cette Coupe d’Afrique des Nations Égypte 2019.
Florent Ibenge en conférence de presse d’après-match face à l’Égypte (0 – 2) dit avoir du regret pour cette deuxième défaite de suite pour ses joueurs.
« C’est un resultat mitigé quand vous faites un tel match surtout après notre non-match face l’Ouganda (0 – 2). On avait dit que nous allons donner les meilleurs de nous-même, on a joué au ballon, on a montré quand même que la RDC pouvait être concurrente, malheureusement on a perdu, c’est un sentiment qui fait mal, surtout à mes joueurs puisque aujourd’hui j’ai un petit mal pour eux. Ils se sont beaucoup battus, ils n’ont pas eu le résultat au bout », explique-t-il
Pour la dernière sortie de son équipe qui scellera son sort sur la qualification ou non, le dimanche prochain devant les Zimbabwéens, Jean Florent Ibenge Ikwange croit à un miracle.
« Il nous reste un match face au Zimbabwe, on pourra être troisième de notre groupe si on le bat pour bénéficier peut être de la troisième place et être parmi les quatre meilleurs perdant donc on va se battre jusqu’au bout ».
Battus 2 – 0, à deux reprises : d’abord face à l’Ouganda le 22 juin dernier et puis face à l’Égypte, le mercredi 26 juin, les Léopards comptent zéro point dans leur gibecière avec comme goal-average de moins 4. L’Égypte qui a gagné ses deux premiers matchs est d’office qualifié pour le 8e de finale. L’Ouganda avec ses 4 points est à deux doigts pour hisser en 8e. Le Zimbabwe compte 1 point seulement et viendra aussi chercher sa qualification le dimanche face à la RDC.
Jolga Luvundisakio/CONGOPROFOND.NET
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Scrabble : Le Luxembourgeois Garcia Ndunga défie l’élite mondiale au Canada

À 49 ans, Garcia Ndunga s’apprête à relever un défi de taille : représenter le Luxembourg lors du 53ᵉ Championnat du monde de Scrabble francophone, du 11 au 18 juillet 2025. Originaire du Grand-Duché mais né au Congo, ce passionné de lettres croisées défendra les couleurs de son pays dans plusieurs catégories, face à des centaines de joueurs issus d’une quinzaine de nations.
Un passionné méthodique et tenace
Membre actif du seul club francophone de Scrabble au Luxembourg, basé à Beggen, Garcia Ndunga n’est pas un débutant dans l’univers du jeu. Régulièrement classé premier au niveau national, ses performances au sein du club lui ont valu son billet pour ce prestigieux rendez-vous international. Il y disputera les compétitions dans les catégories « Élite », « Blitz », « Parties Originales » et « Par Paires ».
« Finir dans les 50 premiers serait un excellent résultat », confie-t-il avec réalisme, mais aussi ambition. Dans la catégorie « Élite », il devra faire preuve de concentration, de vocabulaire étendu et de stratégie : toutes les parties y sont jouées en duplicate, un mode où chaque joueur utilise exactement les mêmes lettres, garantissant une égalité parfaite des chances. Le talent, dès lors, fait toute la différence.
Le « Blitz », quant à lui, reprend les mêmes règles que le duplicate mais en version accélérée : la réactivité est primordiale. Ajoutez à cela les parties originales, avec des variantes surprenantes, et l’épreuve en duo, et l’on obtient un programme dense, exigeant, mais exaltant.
Un visage de la francophonie luxembourgeoise
Garcia Ndunga incarne aussi une diversité précieuse : celle d’une francophonie active, bien vivante au Luxembourg. Originaire de République démocratique du Congo, il représente un visage multiculturel du Scrabble, tout en contribuant à faire rayonner ce sport cérébral dans un pays où il reste encore discret.
« On suppose qu’il y a des joueurs dans des villes comme Esch-sur-Alzette, Dudelange ou Ettelbruck. Mais ils ne savent pas forcément que notre club existe », déplore-t-il. Avec une quarantaine de membres, le club de Beggen, qu’il souhaite voir devenir une fédération nationale reconnue, ambitionne d’élargir son impact au-delà de la capitale. « Une reconnaissance officielle nous permettrait d’organiser des tournois, de mieux nous faire connaître et de dynamiser la pratique dans tout le pays. »
Un rêve en lettres majuscules
Et pourquoi pas un jour viser le sommet ? Garcia n’écarte pas l’idée de devenir champion du monde : « J’aimerais bien, mais cela demande un gros investissement en temps. Pour l’instant, ce n’est pas possible, mais pourquoi pas plus tard », lance-t-il, le regard tourné vers l’avenir.
Son parcours inspire. Dans un univers où les figures médiatisées sont rares, il incarne une passion tranquille, rigoureuse, portée par la conviction que les lettres aussi peuvent faire voyager. Après tout, de Beggen à Trois-Rivières, il n’y a que quelques milliers de kilomètres et quelques bons mots à aligner.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET