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CAF-C1 : V.Club ramène un nul miraculeux d’Egypte face à Al Ahly
Après sa victoire au Soudan face à El Merreikh (1-4), l’AS V. Club est allée arracher un match nul (2-2) en Egypte face à Al Ahly ce samedi 06 mars 2021 dans le cadre de la troisième journée de phase des groupes (A) de la Ligue des champions africaines.
Face à un ogre africain, l’un des clubs le plus titré d’Afrique, les Moscovites ont réalisé un exploit en arrachant ce match nul qui leur permet de bien se positionner au classement après cette phase aller.
Après avoir ouvert la marque à la 41e minute par Glody Lilepo, les Egyptiens viendront égaliser à la 69e minute. Deux minutes plus tard, Al Ahly a corsé l’addition grâce à Mohsen pour le 2-1. L’AS VClub parvient à égaliser grâce à un penalty transformé par Ricky Tulenge à dix minutes du terme. 2-2 , le score final de cette rencontre, mais V.Club doit cette victoire à son gardien, le camerounai Simon Omossola. Ce dernier a assuré dans sa cage épargnant ainsi les Congolais du pire.
Après 3 journées, VClub tient la deuxième position avec 4 points ( Une victoire, une défaite et un match nul ), derrière Simba qui a 7 points. Al Ahly a également 4 points mais se place en troisième position et Al Merreikh clôture le tableau avec un petit point.
Pour les rendez-vous, l’AS VClub reçoit le mardi 16 mars prochain Al Ahly pour le match retour au stade des Martyrs.
Jolga Luvundisakio/CONGOPROFOND.NET
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Kisangani : Quand les victimes de la guerre de 6 jours se rebellent contre la corruption au FRIVAO
Un quart de siècle après le drame, les survivants handicapés refusent le silence et interpellent l’État sur la justice qui leur échappe encore._
Sous le soleil pesant de la Tshopo, ce week-end, ils sont venus, béquilles et cicatrices en avant, porter une même plainte, celle de la dignité bafouée. Les victimes de la guerre de 6 jours, ce conflit sanglant de juin 2000 qui avait opposé les armées rwandaise et ougandaise au cœur de Kisangani, ne demandent plus la pitié. Elles réclament des comptes.

Devant le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, un groupe de survivants a brisé le silence. Ces hommes et femmes, marqués à vie par la guerre, dénoncent aujourd’hui un nouveau fléau : la corruption au sein du Fonds pour la Réparation et l’Indemnisation des Victimes de l’Agression Ougandaise (FRIVAO). « Nous sommes venus voir le ministre pour lui montrer une situation indécente qui se passe ici à la Tshopo », confie Moïse Ndawele, amputé de la jambe droite depuis cette guerre.
« Les agents du FRIVAO nous réclament 500 dollars américains pour être enregistrés sur les listes d’indemnisation. Et si tu n’as pas cet argent, ils te proposent d’y figurer en échange de la moitié de ton indemnité. »
Un témoignage glaçant, partagé par de nombreuses autres victimes.
Ces pratiques présumées ternissent le visage d’un programme censé incarner la justice réparatrice voulue par l’État congolais. Pour ceux qui ont tout perdu, l’attente d’une compensation tourne à la désillusion, voire à l’humiliation.
Face à la gravité des faits rapportés, le ministre Guillaume Ngefa a promis d’agir. Selon les plaignants, il aurait assuré qu’il portera le dossier au Conseil des ministres et qu’il s’engage à « remettre de l’ordre » dans cette affaire. Une promesse saluée avec prudence par les victimes, qui redoutent que le dossier ne s’enlise dans les méandres administratifs, comme tant d’autres avant lui.
Mais à Kisangani, l’heure n’est plus à la résignation.
Les survivants de la guerre de 6 jours, dont beaucoup vivent aujourd’hui dans la pauvreté et l’oubli, veulent croire que leur combat pour la reconnaissance et la justice trouvera enfin un écho réel au sommet de l’État. « Nous ne voulons pas de faveur, seulement la justice. Nous avons assez attendu », lance l’un d’eux, le regard ferme.
À travers leur voix s’exprime toute une génération de Congolais meurtris, témoins d’un passé sanglant mais toujours debout, décidés à ne plus être les oubliés de l’histoire.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
