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C. Lutundula : « Le G7 est toujours membre de Lamuka »

Dans une interview accordée à Top Congo ce mardi 22 janvier 2019, Christophe Luntundula, cadre de la plateforme G7, a affirmé que la structure est toujours signataire de l’accord cadre de Genève et fait partie de la coalition « Lamuka ».
Cette mise au point intervient après des fortes spéculations faisant état d’un retrait de confiance du G7 à Martin Fayulu Madidi, le candidat malheureux de l’élection présidentielle du 30 décembre 2018.
Pour le cas de Lubaya et Sessanga, tous membres de « Ensemble pour le changement »
et élus députés nationaux dans la province du Kasaï-Central, Lutundula parle d’un cas à part. « Claudel Lubaya et Delly Sesanga sont des cas à part. Mais ce que je veux vous dire est que le G7 est encore membre d’Ensemble pour le changement, nous sommes membres de Lamuka. Ces deux cadres de concertation et d’actions sont encore les nôtres. Nous n’avons pas défini une autre ligne de conduite », précise Christophe Lutundula.
Il a par ailleurs affirmé même qu’ils se sont réunis lundi 21 janvier pour examiner les dossiers relatifs aux recours en contestation des résultats publiés par la CENI en ce qui concerne les élections législatives nationales et provinciales. « Le G7 a plusieurs dossiers, nos avocats ont déposé les recours ».
Christophe Lutundula insiste par ailleurs sur le fait que « ce qui intéresse maintenant le signataires de Lamuka, et c’est une urgence, ce sont les contentieux qui ont été portés devant la Cour constitutionnelle ».
Petit Ben Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !
Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.
Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.
Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.
Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?
L’affaire ne fait que commencer.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET