Société
Butembo : Le gouverneur militaire Somo Kakule annonce la modernisation des voiries et plaide pour la paix
En mission à Butembo ce lundi 18 août 2025, le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général-major Évariste Somo Kakule, a tenu un dialogue social avec différentes couches de la population dans la salle des réunions de l’hôtel de ville. Cette rencontre populaire a permis à l’autorité provinciale de présenter les trois piliers de sa gouvernance : la sécurité, l’humanitaire et le développement.

À cette occasion, le gouverneur a annoncé la modernisation des voiries urbaines de Butembo, Beni et du territoire de Lubero. « Lorsque je suis arrivé à Beni après ma nomination, j’ai constaté l’état préoccupant des infrastructures. J’ai décidé d’entretenir l’aéroport, mais pas seulement. La sécurité passe aussi par des routes praticables. Avec mes collaborateurs, nous avons convenu d’affecter les recettes du péage routier à la modernisation des voiries », a-t-il déclaré.
À Butembo, les travaux concerneront notamment les axes rond-point Soficom–4 km, évêché–Mukuna, pont Cugeki–Rughenda, avenue Matokeo–Kavitero et rond-point monument Kataliko–UCG. À Beni, plusieurs artères seront également modernisées, tandis qu’à Lubero, au moins six ponts sont programmés, dont celui de Kasalala.

Conscient de l’ampleur de ces chantiers, le gouverneur militaire a indiqué qu’ils seront exécutés avec l’appui des partenaires, dont l’Initiative de développement intégral du Kivu (IDIK), qui a déjà mobilisé plus de 145.000 dollars américains en seulement 19 jours.
Par ailleurs, le général-major Somo Kakule a échangé avec les participants sur la situation sécuritaire et sociale de la province. Il a réaffirmé que la restauration de la paix reste sa priorité et a salué les initiatives engagées par le gouvernement congolais, notamment l’accord de Washington et le dialogue en cours avec l’AFC/23 à Doha, au Qatar.
Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET
Société
Bandalungwa : 2 mois dans le noir, la SNEL et les autorités locales accusées d’abandon
Voilà maintenant deux mois que le quartier Lubudi, dans la commune de Bandalungwa, vit plongé dans une obscurité totale. Depuis le 5 septembre 2025, le courant électrique n’a plus refait surface dans les foyers, laissant la population dans un désarroi profond.
Ce qui choque davantage, selon les habitants, c’est le silence assourdissant de la Société nationale d’électricité (SNEL).
« Aucune communication, aucune descente, aucun technicien sur le terrain. Rien ! », déplorent les résidents.
Pourtant, Bandalungwa n’est pas un quartier périphérique ou enclavé. Située non loin du centre-ville de Kinshasa, cette commune fait partie des plus connues et des plus actives de la capitale.
Chaque soir, dès 18h, le quartier Lubudi est plongé dans un noir complet, une situation que les habitants qualifient de « villageoise », tant elle paraît inconcevable au cœur de Kinshasa.
Historiquement, la zone était alimentée par la ligne dite des “5 chantiers”, héritée du précédent régime. Si cette ligne offrait jadis un courant relativement stable, le temps et le manque d’entretien ont fini par la rendre quasi inutilisable.
La population s’était alors rabattue sur une autre source d’alimentation : la ligne de « camp militaires », du côté séparant Bandal de la zone Jamaïque. Cette solution parallèle, bien que fragile, avait permis à plusieurs ménages de respirer un temps.
Mais là encore, la panne est survenue. Et depuis septembre, plus aucune ligne ne fonctionne.
« Toutes les lignes sont abîmées. Nous sommes totalement abandonnés », déplore un habitant.
Au-delà de la SNEL, les habitants pointent aussi la passivité des autorités municipales. Ni le bourgmestre de Bandalungwa, ni les élus provinciaux, ni les services communaux n’auraient effectué la moindre descente de terrain pour constater la situation.
« Ces gens sont censés être proches de la population, connaître les réalités de leur commune. Mais depuis deux mois, personne n’est venu voir ce que nous vivons », s’indigne un riverain.
L’absence prolongée d’électricité a aussi favorisé une montée de l’insécurité.
Les « kulunas » et autres délinquants profitent du noir pour multiplier les vols, agressions et cambriolages. Les habitants redoutent la tombée de la nuit et demandent au gouvernement de réagir avant qu’un drame ne survienne.
Les habitants du quartier Lubudi lancent un SOS pressant à la SNEL et aux autorités provinciales de Kinshasa.
Ils réclament la réhabilitation urgente des lignes électriques et l’extension du système de courant prépayé, qu’ils espèrent plus fiable et transparent.
« Nous ne demandons pas la lune. Nous voulons juste la lumière. Deux mois dans le noir, c’est trop », conclut un résident.
Dorcas Mwavita
