Politique
Butembo : L’AFDC Rose Tuombeane dépose sa candidature à la députation nationale

La Coordinatrice de la Dynamique des Femmes pour la Bonne Gouvernance (DYFEGOU), a déposé sa candidature ce samedi 1er juillet 2023, à Butembo au Nord-Kivu.
Accompagnée d’une marrée humaine, Rose Tuombeane dit avoir déposé sa candidature à travers son mandataire, à la députation nationale, pour ne pas être en retard et cela pour les élections de 2023, qui profile à l’horizon.
En effet, explique-t-elle, elle dépose sa candidature pour ne pas être parmi les derniers.
« Vous savez depuis un temps, on a abandonné la société civile pour la politique. C’est dans le cadre de nous préparer aux élections de 2023, de cette année en cours et il a plu à nous et à nos membres de pouvoir déposer notre candidature aujourd’hui, étant donné que la CENI a ouvert ses portes pour recevoir nos candidatures et cela ira jusqu’au 10 juillet. Nous n’avons pas voulu être parmi les derniers. Nous avons estimé que comme nous sommes prêts, nous pouvons effectivement déposer notre candidature », a-t-elle souligné.
Cadre et militante du parti politique Alliance des Forces Démocratiques du Congo (AFDC), parti cher au sénateur Modeste Bahati Lukwebo, Rose Tuombeane a indiqué qu’elle ne craint pas d’affronter les hommes à la prochaine législature. Elle pense que la mobilisation du jour prouve à suffisance qu’elle n’a pas d’adversaires.
» Je crois que, nous n’avons pas peur de qui que ce soit, étant donné que nous, nous sommes préparés à ces élections suffisamment et aussi, j’estime que les adversaires viennent de voir cette force, la force que nous venons de prouver aujourd’hui par nos membres. Si certains se font accompagner par les taximans ou d’autres personnes payées, mais nous avons été accompagnée par nos membres effectifs de nos groupes de base et qui sont réunis à 6 grandes organisations. Donc, on a aucune peur, on a aucun complexe. Nous savons que nous allons gagner les élections, même si nous ne pouvons pas donner un pronostic par apport à quel siège, nous allons occuper mais dans notre modestie, nous pensons que nous allons être parmi les 4 élus « , a-t-elle rassuré.
Au finish, elle a demandé à la population de Butembo à continuer de lui faire confiance et plaide pour les élections apaisées.
Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET
Actualité
Suspension de gratuité de la maternité à Monkole : Hermione Bolumbe tire la sonnette d’alarme et interpelle Roger Kamba

La nouvelle est tombée comme un coup de massue : le Centre hospitalier Monkole a suspendu la prise en charge gratuite de la maternité, faute de paiement du Fonds de Solidarité Santé. Une décision lourde de conséquences pour les femmes enceintes issues de milieux précaires, et qui n’a pas laissé indifférente la députée nationale Hermione Bolumbe, l’une des voix les plus engagées en matière de santé publique à l’Assemblée nationale.
Médecin de formation et à l’hôpital de Ngaliema, Bolumbe Hermione n’a cessé d’alerter sur la mauvaise gestion de la politique de gratuité de la maternité par le ministre de la Santé, Roger Kamba. Déjà en mai dernier, elle l’avait vivement interpellé lors d’une plénière parlementaire, dénonçant les failles criantes de mise en œuvre du programme pourtant lancé avec faste par le président Félix Tshisekedi en septembre 2023.
« Une politique non financée est une promesse vide. Derrière chaque facture impayée, il y a une mère, un enfant, une vie », a-t-elle lancé, visiblement émue, depuis les bancs du Palais du peuple.
Très impliquée dans les questions de santé maternelle, la députée Bolumbe avait alors dressé un tableau inquiétant : des femmes contraintes d’accoucher sans examens prénataux, des hôpitaux comme la clinique Ngaliema dépourvus de scanner, et une mortalité maternelle toujours aussi élevée, y compris dans des établissements de référence. « Même des épouses de députés, des filles de médecins meurent en accouchant », avait-elle dénoncé.
À la suite de la suspension officielle de la gratuité à l’hôpital Monkole en juin, sa réaction a été immédiate. Elle s’est insurgée contre l’inaction gouvernementale et le silence autour des engagements non tenus.
« Il n’y a pas de bon accouchement sans consultation prénatale normale. Et comment parler de gratuité quand des femmes paient encore l’échographie ? », a-t-elle martelé.
Plus qu’une élue, Hermione Bolumbe se positionne comme la voix des sans-voix. Elle réclame avec insistance les données chiffrées du ministère de la Santé sur la gestion réelle du programme et exige la transparence dans l’allocation des ressources publiques.
Dans un contexte où l’objectif de développement durable (ODD) vise moins de 100 décès pour 1 000 naissances vivantes à l’horizon 2030, sa position est claire : la santé maternelle doit redevenir une priorité nationale, non une ligne budgétaire sacrifiée.
Dorcas Mwavita/Congoprofond.net