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Bukavu : visite mouvementée de Modeste Bahati

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Le sénateur Modeste Bahati Lukwebo séjourne à Bukavu depuis le mardi 6 octobre 2020.

« Ça faisait plusieurs jours que j’étais confiné à l’extérieur, j’ai estimé qu’il fallait que je passe, c’est une façon aussi d’accomplir mon devoir, celui de passe quelques jours de vacances parlementaires de manière à écouter les doléances de la population. Je suis en train de vulgariser notre plaidoyer pour la paix, la sécurité, et la bonne gouvernance, dans notre pays, notamment la gouvernance politique, sécuritaire, diplomatique, économique, sociale, et la gouvernance environementale », a-t-il confié.

Accueilli par des militants de son parti l’AFDC, et ceux de la plateforme présidentielle CACH (UNC et UDPS), Modeste Bahati n’a pu s’adresser à la foule sur une tribune publique à son arrivée dans le chef-lieu de la province du Sud-Kivu, empêché de s’exprimer par le pouvoir public. Mais suite à l’intervention du professeur Augustin Ruchokeza, son meeting a finalement été tenu à la permanence de son parti, l’AFDC. Mais le président l’AFDC-A n’a pas laissé passer cet accroc, il a saisi le président Félix Tshisekedi dans une correspondance.

« Excellence Monsieur le Président, Vivement l’Etat de droit ! Inimaginable : le Gouverneur Théo Kasi Ngwabidje du Sud-Kivu, que j’avais choisi, soutenu et fait élire au nom de l’AFDC-A, me refuse l’accès à la tribune publique pour saluer la population, car il fait maintenant allégeance au FCC. Des policiers lourdement armés ont pris d’assaut la place de l’Indépendance. Ceci est révoltant et peut embraser la ville de Bukavu. Je sollicite votre instruction, surtout que le Regroupement AFDC-A avait écrit au maire de la ville 4 jours avant. En plus, c’est dans mon fief électoral.
Très haute considération. Sénateur Professeur Bahati Lukwebo Modeste ». C’est la substance de ladite correspondance.

Les pro-Kamerhe…

Modeste Bahati arrive à Bukavu après l’arrestation de Vital Kamerhe. Son arrivée est négativement interprétée par certains acteurs du camp de Vital Kamerhe, même si de centaines des militants de l’UNC de Bukavu étaient présents lors de son arrivée.

« Le mouvement Kamerhe Libre souhaite la bienvenue au sénateur Modeste Bahati Lukwebo à Bukavu et attend de lui un message de son frère Vital Kamerhe et lui rappelle que Vital Kamerhe reste le leader incontournable », indiquaient plusieurs calicots des mouvements et associations proches de Vital Kamerhe, actuellement détenu à la prison centrale de Makala suite à l’affaire des maisons préfabriquées contenue dans le dossier des 100 jours.

« C’est le fief de Vital Kamerhe, comment est-il arrivé dans ce contexte », s’est plaint un internaute. Le même discours a été tenu lors de la visite d’Eric Rubuye, questeur du Sénat, à Bukavu. « Il est venu jauger la base de Vital Kamerhe », murmuraient certains acteurs politiques l’UNC.

Shukuru Ntwali/CONGOPROFOND.NET


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RDC : Les médias sommés d’écarter le PPRD, le parti dément avoir été notifié

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Le gouvernement congolais a ordonné aux organes de presse de ne plus accorder d’espace d’expression aux membres du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), formation politique dirigée par l’ancien président Joseph Kabila. La directive a été rendue publique par le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, à travers une vidéo consultée ce mercredi.

Cette décision s’inscrit dans la continuité de la suspension officielle des activités du PPRD, motivée par des soupçons de liens présumés entre son leader et les autorités rwandaises. Le Rwanda est régulièrement accusé par Kinshasa d’ingérence et de soutien aux groupes armés opérant dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Le ministre de l’Intérieur a justifié cette mesure par des impératifs de sécurité nationale et a appelé les médias à se conformer strictement à cette directive, sous peine de sanctions. L’interdiction s’applique à l’ensemble des supports médiatiques — télévision, radio, presse écrite et plateformes numériques — dans le but déclaré d’éviter toute diffusion de messages jugés nuisibles à la stabilité du pays.

Du côté du parti visé, aucune communication officielle du gouvernement n’a été reçue, selon les responsables du PPRD. Ces derniers affirment continuer à exercer leurs activités en l’absence de notification formelle. « Nous n’avons reçu aucun document interdisant notre fonctionnement. Le parti continue à opérer conformément à la loi », a déclaré un cadre du mouvement.

Cette situation a provoqué un débat animé au sein de la classe politique et de la société civile. Plusieurs observateurs s’interrogent sur l’équilibre entre sécurité publique et respect des libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression et le droit à la participation politique. Si certains saluent une décision visant à préserver la souveraineté nationale, d’autres y voient une tentative de musellement d’un courant politique opposé.

Alors que le climat politique reste tendu, cette mesure pourrait avoir des implications majeures sur l’évolution du paysage démocratique congolais dans les mois à venir.

Félix Ilunga


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