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Billy Kambale (UNC): » Les mesures barrières anti-covid 3ème vague ne nous concerneront pas ce vendredi !

À l’issue d’une réunion de crise organisée ce mercredi 16 juin autour de son nouveau secrétaire général, l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), parti cher à Vital Kamerhe, a décrété, sur toute l’étendue de la RDC, une série de manifestations populaires pour dénoncer le verdict prononcé par la Cour d’appel de Kinshasa Gombe dans l’affaire « 100 jours du Chef de l’État ». De la Direction politique nationale, en passant par le Secrétaire général, puis les animateurs des branches spécialisées ainsi que ses alliés, l’UNC réclame aussi l’acquittement de Vital Kamerhe.
«Les mesures barrières ne nous concerneront pas; Nos manifestations seront publiques et sans aucune crainte », a déclaré le secrétaire général, Billy Kambale, confirmant que la première grande marche sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo est déjà convoquée ce vendredi 18 juin.
Puis d’ajouter : » Nous sommes déterminés à faire face à toute résistance jusqu’aux périls et au sacrifice de nos vies».
D’ores et déjà, il faut noter que la direction politique de l’UNC a convoqué, de toute urgence, tous les mandataires publics membres de l’UNC, les ministres, les conseillers à la présidence de la République, les députés nationaux et provinciaux, etc. à prendre part à une réunion de crise au siège du parti.
Notons que ce mardi dernier, les juges de la cour d’appel de Kinshasa-Gombe avait condamné Vital Kamerhe à 13 ans d’emprisonnement, alors que ses co-accusés, Samih Jammal et Jeannot Muhima, écopent chacun de 6 ans et 1 an. Leurs peines ont donc été revues au rabais.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Kinshasa perd une plume d’or : Sénado alias « Général Bowane » s’en est allé

Kinshasa pleure l’un de ses enfants prodiges. Sénado Mananasi, connu encore sous le nom de « Général Bowane », s’est éteint, emportant avec lui un pan discret mais fondamental de l’histoire musicale congolaise. Auteur, compositeur, parolier de l’ombre, il était pourtant la source lumineuse derrière des tubes devenus cultes dans les années 80 et 90.
Natif de Kingasani, dans le district populaire de la Tshangu, Sénado a été bercé dès l’enfance par l’effervescence musicale de Kinshasa. Vers le milieu des années 1980, il entre dans les orchestres Balafon et Select Musica de Malembe Chant, où sa voix suave et son sens inné de la mélodie le rendent vite incontournable.
Mais c’est surtout par la plume que le Général Bowane se distingue. Il signe en effet « Sai Sai », chanson mythique interprétée par Papa Wemba, devenue un succès planétaire. Un titre qui a traversé les frontières du Congo pour résonner jusqu’en Europe et dans les diasporas africaines. Peu savent que derrière cette pépite, se cachait ce parolier modeste, attaché à sa Tshangu natale.
Sénado a également prêté son talent à de nombreuses formations musicales de Kinshasa. Plusieurs chansons interprétées par le clan Wenge Musica portent sa signature, preuve de son ancrage profond dans la sève artistique qui a nourri une génération entière. Les archives officieuses de la musique congolaise regorgent de ces refrains populaires dont il fut l’architecte discret.
Par ailleurs, il était le grand frère de Chai Ngenge, ancien membre éminent du groupe Wenge BCBG de JB Mpiana. Une fratrie musicale donc, dont l’influence s’étend sur plusieurs décennies de rumba, de ndombolo et de toutes les hybridations qui ont fait la renommée du « son kinois ».
L’annonce de sa mort a suscité une vive émotion parmi les mélomanes, les artistes, et ceux qui, dans l’ombre comme lui, œuvrent à l’immortalité de la culture congolaise. Les hommages affluent, mais nombreux sont ceux qui regrettent que Sénado n’ait jamais reçu de reconnaissance à la mesure de son apport. Comme tant d’autres génies silencieux de la scène congolaise, il s’en va sans disques d’or, mais avec l’or des cœurs.
Son parcours rappelle cruellement combien la mémoire musicale congolaise est souvent injuste avec ses bâtisseurs. Le Général Bowane n’était pas une figure de paille : il était un passeur d’émotion, un faiseur de classiques, un pilier invisible d’une époque d’or.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET