Actualité
Bassin du Congo : les pays membres signent le contrat pour l’étude de préfiguration du Fonds Bleu
Signature le 05 avril à Brazzaville du contrat entre la Commission climat du Bassin du Congo, le PNUD-Maroc, le cabinet Ernest & Young et 4C-Maroc, au terme du lancement de l’étude de préfiguration du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo. C’était lors de la clôture du lancement de l’étude de préfiguration du Fonds Bleu pour le Bassin climat du Bassin du Congo qu’a présidée Arlette Soudan Nonault, ministre de l’Environnement et la coordonnatrice de la sous commission technique dudit Bassin.
Ce contrat a été signé pour la Commission climat du Bassin du Congo par la coordonnatrice technique Arlette Soudan Nonault, Raja Ejafie pour 4C-Maroc, Patrice le Feu pour Ernest & Young et Martine Telerre pour le PNUD-Maroc.
Arlette Soudan Nonault s’est dite satisfaite de la signature de ce contrat qui est à ses yeux un grand pas dans le processus d’opérationnalisation du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo.
« Le bilan satisfaisant de vos travaux et la résultante de la qualité du travail accompli, de la disponibilité de la compétence de chacun d’entre vous. C’est dans ce contexte que vous avez pu formuler les recommandations à l’endroit du cabinet allant dans le sens souhaité par les Etats et toutes les parties prenantes des Etats membres de la Commission climat du Bassin du Congo en vue de la mise en place d’un Fonds performant et d’une gouvernance aux standards internationaux. Je puis vous assurer que la coordination technique de la Commission climat du Bassin du Congo dont j’ai la charge, ne ménagera aucun effort pour implémenter les recommandations de cet atelier et poursuivre son travail de suivi », a-t-elle indiqué.
Les recommandations formulées par les 16 pays membres au cabinet d’étude Ernest & Young ont porté, entre autres, sur la prise en compte des 24 programmes sectoriels de l’économie Bleue adoptés par les ministres et les conditions déterminant le niveau national des pays, faire sortir dans les analyses de maturité des projets, des critères du développement durable.
Ce contrat est un processus qui est entrain de se poursuivre dans le monde depuis Oyo. Cette étude qui a rassemblé les signataires est financée par le gouvernement allemand.
Arsène Rigobert Guélélé Kouéné Kintono, coordonnateur de l’ONG pour l’environnement et la solidarité internationale, et coordonnateur au niveau de l’Afrique de la dynamique du développement durable qui a assisté à cette signature relève que « On parle des études simplement parce qu’il y a l’économie bleue et le Fonds. Et l’économie ne peut pas aller sans Fonds. Il est un outil financier pour l’économie bleue. Les études prennent en compte tous les aspects liés à l’eau (la pêche, aquaculture, psy culture), au transport. Dans la pêche par exemple, il y a l’usage des nasses qui relèvent du domaine de l’artisanat. Il y a des zones où il y a la population, les communautés locales, les populations autochtones. Il y a seize pays actuellement et le Maroc est le dix septième qui s’est intéressé du Fonds Bleu. C’est le sens du lancement de cette étude qui nécessite suffisamment d’argent ».
Achille Schillains, CONGOPROFOND.NET/Correspondant à Brazzaville
Politique
RDC : Le député Isaac Tshiswaka interpelle le vice-premier ministre de l’Intérieur sur l’interdiction des motions de censure
L’acte d’engagement signé entre le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, les gouverneurs et les responsables des assemblées provinciales continue de susciter des vives réactions.
Cette démarche, qui vise à interdire aux députés provinciaux d’exercer leur droit de contrôle à travers les motions de censure et de défiance, attire l’attention du député national Isaac Tshiswaka Tshilombo.
Ce jeudi 6 novembre 2025, l’élu de Sakania a déposé une question écrite adressée au vice-premier ministre, exigeant des explications sur le fondement juridique de cette initiative qu’il juge contraire à la Constitution.
Pour Isaac Tshiswaka, cet acte prive les assemblées provinciales de leur droit fondamental de contrôler les gouvernements provinciaux — un principe essentiel pour la transparence et la redevabilité.
Sa question écrite, motivée par la défense de la démocratie, comporte plusieurs préoccupations, notamment :
- le fondement constitutionnel de cet acte d’engagement ;
- la place de la sanction politique en cas d’interdiction des motions ;
- le rôle réel des assemblées provinciales sans pouvoir de contrôle ;
- le risque de compromettre l’État de droit et la démocratie ;
- la définition même de la stabilité institutionnelle prônée.
La balle est désormais dans le camp de l’Assemblée nationale, appelée à examiner cette question sensible.
Joseph Malaba
