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Basketball : le championnat de Kinshasa débute le 05 février !

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Avec un nouveau comité de gestion élu, il y a quelques semaines, la ligue de Basketball de Kinshasa (LIPROBAKIN) que dirige actuellement , Trésor Nganga va ouvrir ses portes pour le championnat de Kinshasa le 05 février 2018.
Il se déroulera au stadium des martyrs de la pentecôte. L’annonce a été faite par le président de cette ligue au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi 31 janvier au cercle Eleaïs de Kinshasa.
15 équipes masculines et 10 féminines vont s’affronter pour le titre de cet unième championnat de Kinshasa.
Il s’agit principalement du BC New Gen et du BC V.Club. Les deux ont remporté l’édition passée dans la version masculine et féminine.
Reporté deux fois, le président Trésor Nganga précise que ces reports étaient causés par l’attente du calendrier FIBA.
« On voulais mettre sur pied un calendrier réaliste  qui prend en compte les dates FIBA…
L’avantage sera de permettre à nos clubs qui participent aux interclubs d’être libres pendant les périodes des compétitions internationales, » a-t-il expliqué.
Un championnat sponsorisé
Concernant les sponsors, le président de la ligue de Kinshasa a fait savoir que le problème de sponsor est à moitié résolu :
« on peut dire que le problème des sponsors est à moitié résolu. Notre partenaire financier privilégié a accepté  d’accompagner cette nouvelle cette édition.
Les clubs peuvent commencer moyennant des acomptes des frais de participation, » a-t-il affirmé.
Et d’ajouter :
 » Nous espérons tout de même que les autres se joindront  à nous pour nous aider à promouvoir notre basketball. »
Le basket 3×3 pris en compte par la LIPROBAKIN
Président de la LIPROBAKIN, mais aussi point focal de basket ball 3×3 en RDC, Trésor Nganga va petit à petit intégrer ce type de basket au sein des clubs de Kinshasa.
« La RDC a déjà fait preuve dans le 3×3 à l’échelle continentale.
Sauf que pour nous, c’était au niveau des tournois des jeunes.
C’est la première reforme que nous avons préféré apporter à la Liprobakin cette année en attendant les études préables pour les autres puisque nous ne pouvons pas prendre nos sociétaires à pied levé avec une litanie des changements. Nous espérons  y parvenir progressivement sans léser les uns et les autres » a-t-il précisé.
Jolga Luvundisakio/CONGOPROFOND.NET
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Valentin Yves Mudimbe s’en est allé, mais sa parole demeure : l’Afrique orpheline d’un géant de la pensée

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Ce jour, la République Démocratique du Congo, l’Afrique et le monde intellectuel viennent de perdre un monument. Valentin Yves Mudimbe, philosophe, écrivain et penseur hors pair, s’est éteint aux États-Unis, laissant derrière lui une œuvre aussi dense que subversive, une parole aussi lucide qu’indomptable.

Né en 1941 à Jadotville (actuelle Likasi), en RDC, Valentin Yves Mudimbe fut l’un des intellectuels africains les plus influents du XXᵉ et du XXIᵉ siècle. Professeur émérite à l’Université Duke, anthropologue, linguiste et romancier, il a marqué les sciences humaines par sa critique radicale des épistémologies coloniales et sa déconstruction des discours dominants sur l’Afrique.

Son œuvre majeure, The Invention of Africa (1988), reste un texte fondateur des études postcoloniales. Mudimbe y démontre comment l’Afrique a été « inventée » par le regard occidental, à travers des catégories de savoir qui ont nié ses propres logiques de pensée. Pour lui, « l’Afrique n’existe pas en dehors des représentations qui la constituent », une thèse qui a révolutionné la manière d’appréhender le continent.

Yves Mudimbe n’était pas seulement un théoricien : c’était un penseur du soupçon, toujours en éveil face aux illusions des idéologies, qu’elles soient coloniales, nationalistes ou néolibérales. Dans L’Odeur du père (1982), il explore les contradictions des élites africaines post-indépendances, dénonçant leur aliénation mimétique. Son roman Entre les eaux (1973) questionne la tension entre engagement politique et spiritualité.

Il a révélé sa propre trajectoire de prêtre jésuite devenu philosophe laïc. Ses travaux sur Foucault, Derrida et les structuralistes européens en font un passeur exceptionnel entre les traditions intellectuelles africaines et occidentales. Pourtant, il refusait toute étiquette : « Je ne suis ni un afrocentriste, ni un occidentaliste. Je suis un penseur de la fracture, de l’entre-deux », disait-il.

Aujourd’hui, alors que l’Afrique est confrontée à de nouveaux défis – néocolonialismes économiques, crises démocratiques, guerres d’influence –, la pensée de Mudimbe reste d’une brûlante actualité. Son questionnement sur « les conditions de production du savoir africain » invite à repenser l’université, la recherche et les médias du continent. Il laisse derrière lui des disciples à travers le monde. Des chercheurs qui continuent de déconstruire les récits hégémoniques.

« Mudimbe nous a appris à douter, à interroger nos propres certitudes ». La RDC en deuil mais l’Afrique en héritage, conclut le polymathe, cet autre géant de la pensée post-coloniale. Le Congo pleure l’un de ses plus grands fils, mais son héritage est impérissable. Dans un pays souvent meurtri par l’amnésie historique, Yves Mudimbe rappelait que « la mémoire est un acte de résistance ».

Alors que les hommages affluent du monde entier – de Paris à Johannesburg, de Dakar à New York –, une certitude s’impose : Yves Mudimbe est mort, mais sa parole, elle, ne mourra jamais. « Les mots ne sont pas innocents. Ils portent en eux la violence de l’histoire. » — Valentin Yves Mudimbe

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR

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