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Balkanisation, double nationalité, ADF, Beni, etc. : F. Tshisekedi étale ses 4 vérités à Londres !

Face à la diaspora congolaise de Londres, le dimanche 19 janvier 2020, le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a été formel : « le Congolais de la double nationalité n’existe pas. En attendant, chaque Congolais d’origine a le droit d’avoir le visa à la porte d’entrée ».
Favorable à la révision constitutionnelle, le président de la République a appuyé sa position face à la communauté congolaise de Londres ce 19 janvier 2020, en marge de la conférence sur l’investissement en Afrique.
Le président a aussi rassuré la diaspora congolaise qu’aucun centimètre du territoire national ne sera cédé. « Tant que je serai président de la RDC, il n’y aura même pas 1cm2 de notre pays qui sera arraché. La balkanisation est l’affaire de ceux qui n’ont rien à dire. Quand nous étions opposants, nous n’avons pas menti. Ne pas suivre des bêtises venant des sorciers », dit le Chef de l’Etat.
Pour Félix Tshisekedi, la situation à l’Est n’est pas une agression étrangère mais un complot interne.
« À Beni, ce n’est pas une agression étrangère. C’est un complot interne des ennemis du Congo. C’est une mafia », a insisté le chef de l’État.
Raison pour laquelle « j’ai dit au Chef d’Etat major que la guerre va continuer jusqu’à la conquête finale. Pas de répit. Traquez l’ennemi jusqu’à la fin ! ».
Il rassure que « la balkanisation n’est pas programmée dans notre plan. Le Congo nous appartient. Marchez en toute confiance et quiétude ! ».
Félix Tshisekedi dit « non aux combattants qui battent nos compatriotes. Nous avons été combattants. Nous avons combattu pour la vérité. Si vous battez les gens et vous laissez manipuler, vous devenez CombatNtaba ! ».
Pour lui, « il y a des méchants au sein de la Coalition FCC-CACH. C’est pas tout le monde qui est sincère », reconnaît Félix Tshisekedi.
Qui rappelle que « je suis au pouvoir par la volonté de Dieu et du peuple, pas d’un individu. Tout celui qui se dressera sur mon chemin, surtout si c’est un ministre que j’ai nommé, il sera viré ».
Félix Tshisekedi dit savoir « qu’au FCC, on vous a fait signer des lettres de démission, mais nous sommes au gouvernement pour servir le peuple. Jusque-là, aucun ministre ne s’est opposé à moi. Ils avouent qu’on leur dit de ne pas servir le peuple. Je leur prévient: Bic rouge ! ».
Bien qu’en ayant la possibilité, le président de la République note que « dissoudre l’Assemblee nationale, c’est créer une crise. Je ne le ferai pas et ne me poussez pas à le faire ».
« Que personne ne vous fasse peur. Que personne n’aie peur de mon pouvoir. Je ne suis pas là pour tuer des gens, mais pour servir peuple », rassure-t-il.
Le président de la République demande au peuple de ne pas être « impatient ». Notre gouvernement n’a que quelques 4 mois. Même dans des pays développés, il y a des chômeurs. Cette année, l’heure va sonner. Le Congo est entre les bonnes mains ».
Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET
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RDC – Gouvernance : Polémique autour de la réhabilitation d’Honoré Mulumba à la tête du fonds forestier national

Dans une décision controversée datée du 8 juillet 2025, le Conseil d’État a prononcé la réhabilitation d’Honoré MULUMBA KALALA à la tête du Fonds Forestier National (FFN), en dépit de lourdes accusations documentées dans plusieurs rapports d’audit. Cette décision a suscité une vive indignation au sein de la société civile et des observateurs de la gouvernance publique.
Deux rapports d’audit celui de la Cour des Comptes et celui du Collège des Commissaires aux Comptes dressent un tableau accablant de la gestion d’Honoré Mulumba. Il lui est notamment reproché d’avoir engagé des dépenses importantes sans autorisation du Conseil d’administration, comme l’ouverture irrégulière d’une antenne provinciale à Mbuji-Mayi ou encore l’exécution de budgets non approuvés.
L’audit révèle aussi de graves irrégularités telles que :
• Le financement de projets fictifs ou non éligibles à hauteur de plus de 4,9 millions USD ;
• L’octroi de fonds à 83 ONG sans agrément ministériel ;
• La passation de marchés publics sans appel d’offres, notamment pour des véhicules vétustes surfacturés.
Le Collège des Commissaires aux Comptes, quant à lui, a souligné un manque criant de transparence comptable, des justifications bancales pour des opérations financières importantes, et l’absence d’inventaire physique des biens de l’établissement.
Un retour controversé malgré les alertes
Malgré ces éléments accablants, le Conseil d’État a ordonné la réhabilitation de M. Mulumba, décision qualifiée par certains d’incompréhensible, voire de scandaleuse. D’après plusieurs sources proches du dossier, une somme suspecte avoisinant les 300.000 USD aurait été mobilisée dans les coulisses de cette institution judiciaire pour obtenir ce revirement.
La tutelle ministérielle avait pourtant déjà mis en garde contre la gestion solitaire et opaque du Directeur Général suspendu, soulignant son refus de transmettre des informations essentielles, comme les comptes bancaires du FFN ou la liste des ONG bénéficiaires.
Une atteinte grave à l’État de droit
Pour de nombreux analystes, cette décision porte un coup sérieux à la lutte contre la corruption et à la promotion de la bonne gouvernance en RDC. L’ingérence présumée de l’argent dans une institution aussi sensible que le Conseil d’État met en péril l’image et la crédibilité de l’État de droit congolais.
Des voix s’élèvent pour demander l’implication urgente des institutions de contrôle comme l’Inspection Générale des Finances (IGF), l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), le Parquet et Interpol, afin de faire toute la lumière sur cette affaire et préserver les intérêts de la nation.
Vers une action judiciaire ?
Au regard de la gravité des faits documentés, nombreux sont ceux qui appellent à la publication officielle du rapport final de la Cour des Comptes et à l’ouverture d’une procédure judiciaire contre les responsables impliqués.
La réhabilitation d’Honoré Mulumba pourrait bien devenir le symbole d’un système judiciaire sous influence, à moins que les autorités compétentes ne prennent les mesures nécessaires pour redresser la situation.
Désiré Rex Owamba/Congoprofond.net